- Wapikoni
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Wapikoni est un projet de formation audiovisuel québécois destiné à enseigner le cinéma aux jeunes des populations autochtones, habitant dans des localités souvent isolées.
Sommaire
Historique
En 2001, l'initiatrice du projet Wapikoni, Manon Barbeau, tourne un long-métrage de fiction avec des jeunes atikamekw de la réserve Wemotaci, au Québec. Elle prend conscience de la détresse des jeunes autochtones des Premières Nations et tente de canaliser leurs talents dans des projets cinématographiques.
C'est le 17 juin 2004 qu'est inauguré le studio ambulant — le Wapikoni Mobile — et il consiste en un motorisé où est installé un studio de montage et de mixage. Le motorisé offres aux autochtones du Québec la possibilité de s'exprimer en tournant des documentaires, des vidéoclips ou des courts-métrages. Le Wapikoni mobile est doté de trois caméras PD-170, de deux unités professionnelles de prise de son, de deux stations de montage Final Cut Pro sur Power Mac G5, d'un studio d'enregistrement musical sur G5 et d'un environnement Pro Tools. Il est également muni d'un vidéoprojecteur qui permet d'organiser des projections dans les communautés à la fin de chacune des escales.
En janvier 2006, un premier studio Wapikoni permanent est inauguré à Wemotaci et depuis, d'autres communautés ont mis en place des studios similaires. La Corporation du Wapikoni mobile[1] a pour objectif de créer une série de studios, formant ainsi la première coopérative de production audiovisuelle autochtone.
Le Wapikoni mobile a parcouru plus de 16 000 km en 2007 et à chacune des escales, des formateurs accueillent une douzaine de jeunes créateurs en tournage, en montage, en formation ou en visionnement[2].
En juin 2011, sans avertissement préalable, la ministre conservatrice des Ressources humaines et du Développement des compétences, Diane Finley, annonce l'abolition de la subvention de 490 000 dollars, mettant un terme à la 8e année de Wapikoni[3]. L'organisme a dû rompre les contrats des formateurs autochtones, un secteur où les emplois sont rares, dit la directrice générale Manon Barbeau.
Le Wapikoni mobile, a produit 450 courts-métrages par plus de 2 000 jeunes autochtones, et qui se sont mérité 31 prix à ce jour dans des festivals nationaux et internationaux[3]. Parmi les initiés du Wapikoni, on compte le jeune rappeur Samian de Pikogan, un autochtone de la nation algonquine anishnabe, qui était de l'escale 2004[4].
Médias
- Entrevue audio à Christiane Charette
- Entrevue audio à Macadam tribus
- Entrevue audio à Dimanche Magazine
- Entrevue audio à Vous êtes ici
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- « Cinema, art premier - Le projet Wapikoni », dans 24 images, Editions du Préambule, no 135, 2007 (ISSN 0707-9389)
Notes
Wikimedia Foundation. 2010.