Véra Obolensky

Véra Obolensky
Véra Obolensky
Naissance 11 juin 1911
Moscou, Russie
Décès 4 août 1944 (à 33 ans)
prison de Plötzensee, Berlin, Allemagne

La princesse Véra Obolensky, née Véra Apollonovna Makarova (en russe Вера Аполлоновна Оболенская), surnommée Vicky, née le 11 juin 1911 et morte le 4 août 1944 guillotinée à la prison de Plötzensee à Berlin, est une héroïne de la résistance française d'origine russe.

Vladimir Poutine visitant la tombe de Véra Obolensky (2000)

Biographie

Son père, Apollon Apollonovitch Makarov (mort en 1953) faisant partie de la haute société russe, car il avait été vice-gouverneur à Bakou, la famille émigre à Paris pendant la guerre civile russe, en 1920. La fillette a neuf ans et sera désormais munie d'un passeport Nansen. Après ses études, la vie est toujours difficile pour les émigrés russes blancs, mais toutefois les solidarités jouent et la jeune femme trouve du travail en étant mannequin dans des maisons de couture russes de Paris, puis en devenant secrétaire. Elle épouse le prince Nicolas Alexandrovitch Obolensky (1900-1979) en 1937.

Dès le début de l'occupation de la France en juin 1940, Véra Obolensky entre dans un groupe de résistance française. Son groupe s'agrège avec d'autres groupes et devient L'Organisation Civile et Militaire (OCM). Ce mouvement, dont Jacques Arthuys est le chef (Vicky fut sa secrétaire durant dix ans), est chargé de renseignements et d'évacuer à l'étranger des prisonniers de guerre britanniques. Rapidement, la princesse Obolensky, surnommée Vicky, devient secrétaire générale de l'organisation et participe à des actions de coordination. À partir de 1943, elle aide aussi les prisonniers soviétiques. Elle fait partie des Forces françaises libres à travers le Groupe de Dourdan (grade P2) à l'été 1943 et crée une union des Patriotes russes.

Véra Obolensky est arrêtée par la Gestapo le 17 décembre 1943, mise en prison, torturée et interrogée. Après le débarquement de Normandie, elle est transférée à Berlin. Elle ne parle toujours pas, mais évoque sa foi chrétienne. Elle est guillotinée dans la prison de Plötzensee[1].

« Vicky » n'a pas de tombe, mais trois plaques immortalisent sa mémoire en France : deux au cimetière russe de Sainte-Geneviève-des-Bois, la dernière à Rueil-la-Gadelière où elle vécut dans les années 1940 avec son époux Nicolas, lui aussi résistant (Lieutenant FFI), déporté et torturé par les nazis. Devenu prêtre orthodoxe après la guerre, l'archiprêtre Nicolas (+1979 Paris) desservit la cathédrale orthodoxe russe Saint Alexandre de la Néva à Paris ainsi que de nombreuses paroisses de province.

Elle reçut à titre posthume, au cours d'une cérémonie officielle en 1958 à Rueil-la-Gadelière, deux décorations : Croix de Guerre et Chevalier de la Légion d'honneur.

Lien externe

Notes et références

  1. Gilles Perrault retrace son itinéraire dans La longue traque, Fayard

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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Véra Obolensky de Wikipédia en français (auteurs)

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