- Voie d'escalade
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Une voie d'escalade est un cheminement par lequel un grimpeur atteint le haut d'une montagne, d'un rocher ou d'un mur de glace. Les voies peuvent varier de manière drastique en difficulté, et il peut être délicat de changer d'avis en plein milieu. Ainsi, le choix d'une voie est extrêmement important, et les topos d'escalade comportent la cotation, des cartes détaillées et des photographies des voies.
Au début de la pratique de l'escalade, les grimpeurs souhaitaient simplement atteindre le haut, par tout moyen possible, et il reste peu d'informations sur la manière dont ils y parvenaient. Mais, durant le XIXe siècle, alors que les explorateurs des Alpes essayaient des sommets de plus en plus durs, il devint évident que le choix, par exemple, de la face Est par rapport à l'arête Sud était la différence entre la réussite et l'échec. Un exemple connu est la première ascension du Cervin, qui a été répété plusieurs fois sans succès par sa face Sud, alors que le rocher par l'arête Nord (la plus proche de Zermatt), bien que plus raide, offrait une voie plus sûre et pas beaucoup plus difficile qu'une échelle.
Alors que la technique se développait, et les montagnes du mondes étaient conquises par leurs voies les plus faciles, les grimpeurs commencèrent à se défier eux-mêmes en cherchant et en essayant d'autres voies. Une fois que toutes les lignes évidentes furent essayées, les grimpeurs en cherchaient de moins évidentes, telles que des voies tout en rocher navigant entre la glace, ou de fines fissures parcourant une face de sa base au sommet. Un élément esthétique apparu également : une voie facile mais confuse, navigant de gauche à droite dans une face, est moins souhaitable qu'une voie directe le long d'une arête aérienne. Les voies sûres impliquant de bon placements est aussi plus souhaitable qu'une voie au rocher délité avec des prises incommodes.
Les voies d'escalade non-évidentes ou intelligentes représentent clairement la création du (des) grimpeur(s) à leur origine. De manière inévitable, des grimpeurs énergiques furent amenés à parcourir de nombreuses voies sur une seule montagne ou falaise, et il devint la pratique que l'ouvreur d'une voie lui choisisse un nom. Cela apporta une nouvelle facette pour la créativité, et les sites d'escalade modernes ont une diversité étonnante de noms de voies curieux et amusants, souvent inspirés par des thèmes de l'environnement ou la culture locale. Les noms contiennent souvent des jeux de mots.
Pour les voies de haute-montagne, les chutes de pierre et de glace changent tellement la montagne qu'il est quasiment possible de ne donner autre chose qu'une idée sommaire de la voie ("monter l'arête jusqu'à une tour noire, passer en dessous par le côté droit, et monter par un couloir enneigé jusqu'à l'arête du sommet").Les voies d'escalade en rocher sont en revanche beaucoup plus stables, mais le mauvais choix d'une fissure peut placer un grimpeur dans une position dangereuse, ainsi les topos d'escalade utiliseront des photographies avec des lignes dessinées dessus ou des cartes topographiques montrant une vue schématique du rocher et de la voie, avec divers symboles pour indiquer la direction de la fissure, l'emplacement des points d'ancrage, etc. Pour les voies en plusieurs longueurs, le topo indiquera aussi l'emplacement recommandé des relais.
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