- Viviparité
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Règne animal
Une espèce est vivipare lorsque l'embryon se développe, avec son aide, à l'intérieur de sa mère. Elle donne naissance à des jeunes ou à des larves formées qu'elle nourrit jusqu'à leur libération. Chez les placentaires, la nutrition se fait via le placenta et le cordon ombilical. Il n'y a donc pas de stade libre pour l'œuf, celui-ci est conservé dans les voies génitales de la femelle jusqu'à son expulsion. Cette stratégie de reproduction est appelée la viviparité, elle s'oppose à l'oviparité où l'œuf est libéré dans le milieu naturel. Une stratégie intermédiaire se rencontre, il s'agit de l'ovoviviparité, où l'œuf éclos dans le tractus génital de la femelle et y poursuit son développement sans son aide jusqu'à son expulsion.
Notons qu'on peut aussi différencier une viviparité apparente ou viviparité histotrophe d'une viviparité vraie ou viviparité hémotrophe[1],[2]. La viviparité hémotrophe est caractérisée par un apport de nutriments depuis la circulation sanguine maternelle (mais sans échanges sanguins)à travers un organe spécialisé, le placenta. Dans la viviparité histotrophe, l'alimentation des embryons est pourvue par des desquamations de la muqueuse utérine, par oophagie ou par adelphophagie (cannibalisme intra-utérin).
La viviparité est la règle commune chez les mammifères (comme l'Homme) (les exceptions sont très rares: les mammifères monotrèmes, comme l'ornithorynque ou l'échidné) mais on la retrouve également chez certains reptiles (comme le serpent caméléon), quelques amphibiens (la salamandre), des arthropodes comme chez certains insectes (la pédogenèse des pucerons) ou certains scorpions (le scorpion empereur), et certains poissons (la famille des Goodeidés, certains requins, la loquette d'Europe).
La forme la plus ancienne connue de viviparité d'un vertébré est celui d'un poisson apparu il y a 380 Ma[3]; pour un amniote, il s'agit d'un reptile marin datant seulement de 180 Ma[3].
Règne végétal
La viviparité se traduit chez les végétaux par la germination de graines alors qu'elles sont encore dans le fruit accroché à la plante-mère.
C'est un cas extrême de semences dites récalcitrante. On peut observer un tel développement dans les mangroves, sur les palétuviers et chez certaines cactées épiphytes cultivées (Epiphyllum phyllanthus ou Rhipsalis pilocarpa par exemple, avec des graines qui s'avèrent viables[4]. Ce phénomène présente probablement un intérêt évolutif[5].Voir aussi
Articles connexes
Notes
- Thierry Lodé 2001 Les stratégies de reproduction des animaux. Dunod Sciences, Paris
- http://ecologieevolutive.fr.gd/Ovipare--f--vivipare-Qui-de-l%26%238217%3B%26%23339%3Buf%26%238230%3B-.-e.htm
- Le poisson fossile qui allait accoucher » sur Futura-Sciences, 30 mai 2008 Jean-Luc Goudet, «
- Viviparity in Rhipsalis pilocarpa Loefgren (Cactaceae) ; Ciencia e cultura (Sao Paulo) [CIENC. CULT.]. Vol. 45, no. 6, 407 p. 1993. Lombardi, JA,
- DOI:10.1078/0367-2530-00175 J. Hugo Cota-Sánche Vivipary in the Cactaceae: Its taxonomic occurrence and biological significance, Flora - Morphology, Distribution, Functional Ecology of Plants ; Volume 199, Issue 6, 2004, Pages 481-490
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