- Viuz-la-Chiésaz
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Viuz-la-Chiésaz
Centre de Viuz-la-ChiésazAdministration Pays France Région Rhône-Alpes Département Haute-Savoie Arrondissement Annecy Canton Alby-sur-Chéran Code commune 74310 Code postal 74540 Maire
Mandat en coursÉliane Vire
2009-2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Alby-sur-Chéran Démographie Population 1 269 hab. (2009) Densité 91 hab./km² Gentilé Viulan(e) Géographie Coordonnées Altitudes mini. 440 m — maxi. 1 699 m Superficie 13,91 km2 Viuz-la-Chiésaz (prononcer : « viu la chièz ») est une commune française, située dans le département de la Haute-Savoie et la région Rhône-Alpes. Elle fait partie du Pays de l'Albanais et du Canton d'Alby-sur-Chéran.
Placé sur la face ouest du Semnoz, Viuz-la-Chiésaz s’étire jusqu’au Crêt Châtillon. La moitié de la surface communale est couverte de forêts de feuillus et d’épicéas dont la forte déclivité rend l’exploitation difficile. Les sept ruisseaux qui la divisent servent de limite communale et assurent des corridors biologiques.
Composée de nombreux hameaux, Viuz-la-Chiésaz fait partie des « communes bourgs ». Les logements y sont principalement des propriétés individuelles. Cependant des logements collectifs locatifs se développent.
L’activité principale est l’agriculture au travers des différents éleveurs, céréaliers et producteurs de lait. De plus, de petits artisans sont également implantés. Tous contribuent à la diversité et à la richesse de Viuz-la-Chiésaz.
Sommaire
Histoire
Viuz vient du latin vicus qui désigne à l’époque romaine un bourg. Cette étymologie est confirmée par la découverte de vestiges de l’époque romaine.
La rectification du tracé de la route en 1865, puis d’autres travaux entrepris par la suite, permirent de retrouver la trace d’une villa romaine ainsi que divers objets. À proximité se trouvait une nécropole attribuée aux Burgondes.
Des archives attestent de l’existence en 1337 et 1452 d’un prieuré d’obédience clunisienne dédié à St Jean Baptiste à La Chiésaz (qui signifie l’église dans le dialecte savoyard). Laissé à l’abandon, il fut détruit à la Révolution.Seul vestige de ce prieuré au hameau de La Chiésaz : un bénitier incorporé dans un mur. La Chiésaz a été rattachée à la paroisse de Viuz au moment du Concordat, sous Napoléon 1er.
Maison forte d’Orlyer : Jusqu’au XVIIIe siècle, au sud-ouest du village au lieu-dit « grand maison » se dressait la maison forte de la famille D’Orlyé. Il ne reste que quelques pierres gravées à leurs armes incorporées dans des constructions nouvelles (grand maison, mairie) Les membres de la famille d’Orlyé ont choisi pour leur sépulture l’église de l’abbaye d’Hautecombe. Jacques d’Orlyé, entré chez les dominicains d’Annecy en 1445, sous le nom de père Guillaume, finit sa vie en ermite dans une grotte près d’Allèves. Les biens ont été vendus principalement aux habitants de la commune dans les années 1828 à 1833.
La maison forte de Barreau : Propriété privée, située au sud du village au hameau de barreau, certaines parties datent du XIIIe siècle. En se temps là le noble Fenouillet épousa Suzanne de Gruffy, elle apporta en dot cette maison. Morts sans héritier ils lèguent leurs biens à sa sœur, épouse Portier de Bellair en 1651. Cette bâtisse abrite encore une chapelle. Au début du XXe siècle, une aile est rajoutée à cette bâtisse.
La voie romaine pénétrait sur le territoire communal par le hameau de Lavy et le quittait, au sud, par les Rippes. On peut apercevoir depuis le Semnoz, dans les temps de sécheresse, une bande roussie ou blanchâtre, selon qu’elle traverse les champs ou les prés tracée presque en droite ligne du nord au midi, longeant à peu de distance l’ancienne route d’Annecy. On ne sait pas si elle rejoignait les Bauges ou Chambéry.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1861 1862 Emmanuel Portier De Bellair 1862 1870 François Laperousaz 1871 1875 Armand Portier De Bellair 1876 1880 François Barbier 1881 1884 Maurice Masson 1885 1887 Joseph Francoz 1888 1924 Victor Portier De Bellair 1924 1925 Edouard Laperrousaz 1925 1932 Francois Gueugnon 1932 1944 Charles Metral 1944 1945 François Masson 1945 1947 Charles Metral 1947 1977 Gaston Daviet 1977 1983 Antonin Longeret 1983 1995 Guy Daviet 1995 2001 André Laperrière 2001 2008 Marc Le Roux 2008 2009 Yolande Mermin 2009 en cours Éliane Vire Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2009 341 346 404 601 816 1036 1269 Nombre retenu à partir de 1962 :Population sans doubles comptes Monuments
L’église :
Elle apparaît en 1365 dans les archives du diocèse de Genève de style roman. L’église de style néo-roman, dédiée à Saint Étienne, a été construite en 1833/1834 par l’architecte Ruphy fils. Devenue trop petite l’architecte Raillon la redessine en 1903 après avoir déplacé le cimetière. Superficie intérieure actuelle : 22 mètres de longueur sur 8 mètres de largeur et 11 mètres de hauteur de haut. Elle a été restaurée de 1986 à 1988. Son clocher construit en 1864 porte les 2 cloches fabriquées en 1851 par Claude Paccard, elles pèsent respectivement 846 kg et 408 kg.L’école-mairie :
En 1867, le bâtiment est achevé. Il permet de faire l’école aux enfants des deux sexes, d’avoir des logements pour les instituteurs et un local approprié pour la mairie. En 1976, la commune dispose d’une école élémentaire de trois classes, d’une maternelle et d’une cantine de 60 couverts. En 1984-85, le conseil municipal fait aménager une classe élémentaire à l’étage à la place des appartements de fonction des instituteurs et une nouvelle classe de maternelle qui accueille les 4-5 ans. La cantine est installée dans la maison Berthet et peut accueillir 80 à 100 couverts. La mairie est transférée en 1985 dans l’ancien presbytère. En 2000, un troisième bâtiment de 611 m² est ajouté au groupe scolaire pour accueillir les salles de motricité et les classes maternelles.Le presbytère :
Au début du XVIIIe siècle, le presbytère occupe une dépendance du château de Viuz et se compose d’une cuisine et d’une petite chambre d’environ 73 m². En 1730, il se situe près de l’église, dans la maison occupée actuellement par Madame Aymes. Réquisitionné à la Révolution, il est vendu à des particuliers et sera acheté ensuite par Joseph et Jacques Laperrousaz dit Gonet. Se retrouvant sans presbytère, la paroisse loue une maison pendant quelque temps. En 1829, Charles-Louis Portier De Bellair lègue à la commune la petite maison appelée « la grange du cimetière », ancien cabaret qui sera aménagé pour recevoir convenablement les prêtres de la paroisse. En 1857, le presbytère est agrandi selon le devis de monsieur Ruphy. En 1897, l’intérieur est réaménagé, avec deux chambres, un corridor dans la longueur, une porte du côté sud, une salle à manger, une cuisine et un WC. Le dernier prêtre quitte le presbytère en 1979. Loué ensuite pendant 5 ans à des particuliers, il est réaménagé en 1985 pour accueillir l’actuelle mairie.Le cimetière :
Il était situé autour de l’église Saint-Étienne. Certaines tombes en molasse, dataient du VIe ou VIIe siècle. En 1836, le cimetière est embelli en son centre d’une très belle croix, elle est toujours à côté de l’église. En 1838, pour assurer une certaine décence, il est clos, afin que les animaux ne puissent pas facilement s’y introduire. En 1887, le cimetière est saturé et les fosses se renouvèlent avant le délai légal de cinq ans. Un terrain, situé le long de la route départementale n°5, est alors cédé gratuitement par Emmanuel Portier de Bellair. En 1890, commencent les travaux d’aménagement, les paroissiens auront jusqu’en 1900 pour y transférer les ossements de leurs familles. En 1987, un parking est créé et l’entrée située face à la route départementale est déplacée.Lieux
Le Semnoz (Géré par le SIPAS):
Le Semnoz avec comme point culminant le Crêt de Châtillon (1699 m) permet la pratique de différents loisirs en été : la luge d’été sur un circuit aménagé, la randonnée sur de nombreux chemins, le parapente avec son cite d’atterrissage à l’ouest de la commune de Viuz, le VVT avec la possibilité de faire monter son vélo en bus pour ne faire que la descente. En hiver le ski alpin, le ski nordique et la raquette peuvent être pratiqués sur des pistes aménagées. Les alpages sont occupés l’été, nous pouvons rencontrer des vaches mais aussi des chèvres. Le panorama est exceptionnel sur la chaîne du Mont-Blanc, le Massif des Écrins et la plaine de l’Albanais. L’accès au Semnoz peut se faire par des sentiers : soit en prenant depuis Viuz le hameau des granges et la direction du rocher des Fours soit en prenant la direction de Quintal; ce dernier arrive au bas de la station de ski.Les sentiers :
Sentier à thème : « le Chemin du bois de la Marie » au départ de la Vetaz, balisé par les enfants de la maternelle de Viuz la Chiésaz. De nombreux thèmes sont abordés sur la faune et la flore. Tout un réseau de sentiers a été ouvert avec pour objectif le raccordement des hameaux entre eux et au centre du village. Certains sont entretenus par le centre d’insertion de canton, et d’autre font partie du réseau entretenu par le SIGAL.Les grottes:
La grotte des Fours est située au bas du rocher des Fours, le gros rocher au-dessus du village. On peut s’y rendre par le chemin du Semnoz au départ du hameau des granges en 1 h30 environ. La grotte des maquisards est aussi située sous ce banc de rocher mais elle est beaucoup moins accessible il faut passer un passage dangereux non sécurisé en direction de Gruffy. Son nom lui vient de la guerre de 1940. De nombreux résistants se sont cachés là haut lorsque les Allemands sont venus dans nos villages. Les habitants montaient la soupe tous les jours par ce sentier.Les ruisseaux:
L’eau du Semnoz s’évacue en direction du Chéran par de nombreux ruisseaux. Sept au total coupent la commune d’est en ouest. Ils sont d’un débit variable selon les saisons. Depuis quelques années ils ont tendance à se tarir en été. De nombreuses sources ont été captées. Une originalité sur le canton concerne le ruisseau de « Grand-maison », il est unique : sont lit est au sommet d’une butte au centre des terres cultivables.Économie
Les commerces:
Une boulangerie, un bar-tabac-restaurant et deux hôtels-restaurants, dont l'un au sommet du Semnoz, sont présents sur la commune.
L'agriculture:
Sept agriculteurs se partagent le territoire agricole de la commune. Ils représentent un panel d’activité variée. Certains font du lait pour la fruitière du parc des Bauges située sur Gruffy, d’autres font de la viande. Il y a un fabricant de fromage sur sa ferme qui fait de la vente directe. Un dernier possède du matériel et cultive des céréales.
Anecdote
Selon une légende, lors de la Révolution, les habitants auraient caché la cloche de l’église dans un marais pour qu’elle ne soit pas fondue à des fins militaires. Mais ils n’ont jamais réussi à la retirer du marais, et la légende dit qu’un glas retentit parfois près du marais où la cloche serait toujours présente.
On dit aussi que des habitants de la commune lors de la fabrication des cloches actuelles ont apporté de l’or pour qu’elles aient un son plus clair.
Personnalités liées à la commune
Mgr Louis Michel Petit, archevêque d'Athènes (1868 - 1927)
Louis Michel Petit naquit à Viuz-la-Chiésaz, le 21 février 1868, au hameau de "Chez Mermet", au lieu dit "du Moulin". Il était le 7e d'une famille de 11 enfants. Il a fait ses études secondaires dans les alumnats, petits séminaires assomptionnistes. Licencié en philosophie et en théologie, il est ordonné prêtre en 1891. Il devient successivement professeur, puis supérieur de séminaires en France (Toulouse), ou en Turquie. Il est sacré archevêque d'Athènes, le 4 mars 1912, à Rome en présence de l'évêque d'Annecy, Mgr Campistron.Sa vive intelligence, sa culture variée, sa connaissance approfondie de tout ce qui touche le monde oriental faisaient de lui un maître incontesté dans le vaste domaine du savoir ecclésiastique, surtout en ce qui concerne l'histoire, le dogme, l'hagiographie, le droit, la liturgie des Églises d'Orient. La précision de sa documentation, favorisée par une mémoire prodigieuse était indiscutable (revue du diocèse d'Annecy). Mgr Louis Petit fut un écrivain fécond. Son œuvre littéraire est considérable. Elle a été éparpillée dans une foule de revues savantes byzantines d'Allemagne, de Russie, d'Italie. La République Française lui a décerné la Légion d'Honneur en 1921.
Il est décédé le 5 novembre 1927, après de longues souffrances, laissant inachevés de nombreux et importants travaux. Cet homme qui fréquenta les grands de ce monde sut rester simple et bon. Il était heureux de se retrouver, à de trop rares intervalles, parmi les gens de sa famille. Son influence dans l'Église a été importante. On dit qu'il aurait pu être nommé pape sans la tradition d'alors de choisir le successeur de Saint-Pierre parmi les prélats italiens.
C'est à la gloire de la commune de Viuz-la-Chiésaz d'avoir produit un homme comme Louis Michel Petit, une des plus belles figures de l'épiscopat missionnaire savoyard qui, par son rayonnement intellectuel est devenu le plus illustre de ses enfants.
Article connexe
Lien externe
Catégories :- Commune du Parc naturel régional du Massif des Bauges
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