- Visayan
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Cebuano
Cebuano
SinugboanonParlée aux Philippines Région Visayas (centre) et Mindanao (ouest) Nombre de locuteurs 20 millions Classement 47 Classification par famille - langues austronésiennes
- langues malayo-polynésiennes
- langues malayo-polynésiennes occidentales
- langues philippines
- cebuano
(Dérivée de la classification SIL) Statut officiel et codes de langue IETF (en) ceb ISO 639-2 ceb ISO/DIS 639-3 ceb type : L (langue vivante) étendue : I (langue individuelle) SIL ceb modifier Le cebuano, cébouano ou visayan est une langue parlée dans la province de Cebu et d'autres provinces aux Philippines. Il appartient au sous-groupe dit « bisayan » dans le rameau des langues philippines de la branche malayo-polynésienne des langues austronésiennes, avec le hiligaynon et le tausug.
Son nom vient du nom de l’île philippine de Cebu, additionné du suffixe espagnol -ano qui signifie « autochtone », « provenant de ».
Sommaire
Distribution géographique
Le cebuano est parlé en tant que langue maternelle à Cebu, Bohol, Negros Oriental et en partie dans les îles de Leyte et de Samar et à l’intérieur du Mindanao. Elle est aussi parlée dans quelques villes et îles dans le Samar. Jusqu’en 1975, le cebuano dépassait le tagalog en nombre de locuteurs. Quelques dialectes du cebuano ont nommé différemment cette langue. Les résidents de Bohol peuvent parler du cebuano sous le terme de Bol-anon tandis que les cebuano-phones de Leyte appelleraient plutôt leur dialecte le kana.
Le cebuano est aussi parlé par des Warays à Samar et Leyte, des Porohanons à Poro, des Ilonggos à Siquijor, des Eskayas à Bohol, par les indigènes (comme les Atas, les Bagobos et les Butuanons) et par des groupes ethniques étrangers philippins (comme les Chinois, les Espagnols et les Coréens) dans le Mindanao en tant que langue secondaire.
Sonorités
Le cebuano a seize consonnes : p, t, k, ʔ (le coup de glotte), b, d, g, m, n, ng, s, h, w, l, r et y. Il y a trois voyelles : i, a et u/o. Les voyelles u et o sont allophones, mais le u est toujours utilisé en début de syllabe alors que le o est lui toujours utilisé en fin de syllabe. Mais il y a des exceptions, comme kamatuoran (vérité) et hangtúd (jusqu’à). Quand les Espagnols arrivèrent, le e a été ajouté mais uniquement pour les mots empruntés à des langues étrangères. Les accents servent aussi à caractériser des mots, par exemple dápit signifie « inviter », alors que dapít lui veut dire « proche ». Les consonnes [d] et [ɾ] furent allophones, mais ne peuvent plus être interchangées, ainsi kabunturan (hautes terres) [de buntód, montagne] est correct mais pas kabuntudan, et tagadihá (provenant) [de dihá, là] est correct mais pas tagarihá.
Grammaire
La structure grammaticale du cebuano est de type « verbe sujet objet ». Il utilise des prépositions plutôt que des postpositions. Les noms viennent après les adjectifs, mais avant les génitifs ou les subordonnées relatives.
Pronoms
Les noms en cebuano sont déclinés en fonction du genre, du nombre et du cas.
Les quatre cas sont le nominatif, le génitif préposé, le génitif postposé et l’oblique.
Nominatif Génitif₁
(postposé)Génitif₂
(préposé)Oblique 1re personne du singulier ako, ko nako, ko akong kanako, nako 2e personne du singulier ikaw, ka nimo, mo imong kanimo, nimo 3e personne du singulier siya niya iyang kaniya, niya 1re personne du pluriel inclusif kita, ta nato atong kanato, nato 1re personne du pluriel exclusif kami, mi namo among kanamo, namo 2e personne du pluriel kamo, mo ninyo inyong kaninyo, ninyo 3e personne du pluriel sila nila ilang kanila, nila Le cebuano, comme beaucoup d’autres langues austronésiennes, utilise le « nous » exclusif et inclusif. Cette distinction qui ne se retrouve pas dans la plupart des langues européennes, signale si la personne à qui on s’adresse est incluse ou non dans le « nous ».
Par exemple :
Moadto kami sa sinehan.
"Nous (quelqu’un d’autre et moi, mais pas toi) irons au cinéma."Moadto kita sa sinehan.
"Nous (toi et moi, et peut-être quelqu’un d’autre encore) irons au cinéma."Vocabulaire et mots d’emprunt
Le cebuano utilise depuis longtemps des mots d’origine espagnole, comme krus [cruz] (croix), swerte [suerte] (destin) et brilyante [brillante] (brillant). Il y a aussi environ une centaine de mots empruntés à l’anglais qui sont altérés pour se conformer aux limites phonétiques du cebuano : brislit [bracelet] (bracelet), hayskul [high school] (lycée), syapin [shopping] (faire les courses), dikstrus [dextrose] (dextrose), sipir [zipper] (fermeture à glissière), bigsyat [big shot] (caïd) ou prayd tsikin [fried chicken] (poulet frit). Il y a aussi des mots venant d’autres langues comme l’arabe salamat (merci) et des mots religieux comme imam et Islam, ainsi que du Sanskrit mahárlika [mahardikka] (noblesse) et karma.
L’utilisation de asa et hain
Asa et hain, qui veulent tous deux dire « où », ont des usages distincts à l’écrit dans le cebuano soutenu.
Asa est utilisé quand on parle d’un endroit :
Asa ka padulong? (Où allez-vous ?)
Asa ta molarga? (Vers où partons-nous ?)Hain est utilisé quand on parle d’une personne ou d’un objet :
Hain na ang gunting? (Où sont les ciseaux ?)
Hain na si Arsenia? (Où est Arsénia ?)Dans le langage parlé moderne, asa est largement utilisé à la place de hain. Il est rare d’entendre quelqu’un dire hain, et en général ce sont de vieux locuteurs de cette langue.
Voir aussi
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