Baba yaga (mythologie)

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Baba Yaga, selon Ivan Bilibine.

Baba Yaga est une figure de la mythologie slave apparaissant dans de nombreux contes russes, bulgares et polonais. On la représente souvent comme une sorcière se déplaçant dans un mortier avançant à l'aide d'un pilon, effaçant ses traces à l'aide d'un balai et vivant dans une maison sans fenêtre juchée sur des pattes de poule dans les tréfonds de la forêt. Elle ne porte jamais de foulard, ce qui était jadis considéré comme scandaleux par les paysans russes. Dans la plupart de ces contes, elle est représentée comme une vieille femme affreuse et cruelle qui mange des êtres humains (surtout des enfants). Dans un conte bien connu des enfants russes, elle envoie des oies qui enlèvent un petit garçon. Baba Yaga veut le manger, mais sa sœur arrive et le sauve, aidée par un pommier, un fourneau et une rivière.

Mais il y a aussi des contes où Baba Yaga aide le protagoniste (un jeune homme fort et beau) en lui donnant des conseils et en lui offrant son hospitalité.

Culture et littérature

Le mythe de Baba Yaga est cité dans les œuvres suivantes et adapté pour s'insérer dans leur interprétation du surnaturel. Elle est un personnage du jeu de rôle Vampire : La Mascarade. Sa maison est un des éléments principaux d'une histoire se déroulant en Russie dans le tome 9 de Narutaru et offre en effet l'hospitalité à un jeune homme. Elle a aussi inspiré le personnage de Baba Yaga dans la série de romans québécoise Amos Daragon, ou encore dans « La légende de Vassilissa », dans l'œuvre de Clarissa Pinkola Estés, Femmes qui courent avec les loups.

On la retrouve également dans la série de comics Hellboy, ou elle prêtera ses pouvoirs à Raspoutine, enfant de la Russie, leur patrie commune.

Dans sa version plus traditionnelle, on peut lire le conte de La Baba Yaga, de l'auteur Afanassiev, dans un ouvrage intitulé Contes de sorcières et d'ogresses, série de récits compilés par Pierre Dubois. Cette histoire présente une jeune fillette qui réussira à déjouer la Baba Yaga et ses serviteurs à l'aide d'un ruban, d'un peu d'huile, d'un morceau de pain et d'un morceau de jambon^[1]…

Dans le poème musical pour piano Tableaux d'une exposition de Modeste Moussorgski (ou sa version orchestrée par Maurice Ravel), l'un des tableaux s'intitule La Cabane sur les pattes de poules et représenterait, suppose-t-on, la cabane de Baba Yaga.

En Bulgarie, Baba Yaga est un personnage très utilisé par les adultes pour faire peur aux enfants qui ne sont pas sages. Le compositeur Christian Vander a fait une reprise de son célèbre morceau Mekanïk Destruktïw Kommandöh intitulé Baba Yaga la sorcière, interprétée par des enfants. Les paroles en Kobaïen sont échangées avec des paroles françaises.

Notes et références

Roman de Patrick Bauwen Monster p. 506

Lien externe

Baba Yaga sur Russie virtuelle