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Villemain (Deux-Sèvres)
Pour les articles homonymes, voir Villemain.Villemain Pays France Région Poitou-Charentes Département Deux-Sèvres Arrondissement Arrondissement de Niort Canton Canton de Chef-Boutonne Code Insee 79349 Code postal 79110 Maire
Mandat en coursPaul Georgelet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Cœur du Poitou Latitude
LongitudeAltitude 93 m (mini) – 148 m (maxi) Superficie 16,68 km² Population sans
doubles comptes174 hab.
(2006)Densité 10 hab./km² Villemain est une commune française, située dans le département des Deux-Sèvres et la région Poitou-Charentes.
Sommaire
Géographie
Eloigné d’une quarantaine de kilomètres de la capitale deux-sévrienne, à l’extrême sud du département, la commune de Villemain appartient à une zone boisée, qui flirte davantage avec la Charente et la Charente-Maritime toutes proches, sur la partie la plus septentrionale du Bassin aquitain.
Ce petit territoire d’à peine 17 km2 s’insère entre la route départementale 173 qui mène de Loubillé à Couture-d’Argenson et la départementale 105 d’Aulnay-de-Saintonge à Chef-Boutonne. Il est également traversé de part en part par la route départementale 104 qui rejoint Couture d’Argenson à Aubigné. Ainsi Villemain est à l’écart de toutes grandes routes nationales comme de toutes voies ferrées, à l’orée des forêts d’Aulnay et de Chef-Boutonne.
Sans être monotone, le relief de la commune n’oppose aucun obstacle majeur. Le territoire d’une altitude moyenne de 120 m s’abaisse doucement vers son centre où coule le ru du Guidier pour remontrer vers le Sud-ouest à la limite de la Charente-Maritime.
Cette commune, comme beaucoup dans cette région, appartient à ces zones rurales en voie de désertification. Lors du recensement de 1999, Villemain comptait 171 habitants. A son apogée au milieu du XIXe siècle, elle en comptait le triple, 541 en 1856. Aujourd’hui la densité est tombée à 10 habitants au km² ce qui en fait une des communes les moins densément peuplées du département. Sa population se disperse entre le bourg éclaté et excentré à l’Est et plusieurs gros villages ; Guidier et les fermes de la Portauderie et de la Bouteillerie au Sud, Echorigné et la Caille à l’Ouest.
Économie
Histoire
Les plus anciens vestiges répertoriés à Villemain datent de la période gallo-romaine. Des restes de la même époque ont été signalés également dans les communes proches, à Loubillé, Aubigné et Couture-d'Argenson. Cette présence romaine n'est pas surprenante dans cette région puisqu'elle est toute proche de la célébre voie romaine Limonum (Poitiers) - Mediolanum (Saintes) qui passait par Rom, Brioux, Aulnay-de-Saintonge au nord et, on peut supposer que plusieurs chemins secondaires irradiaient la zone vers la Charente actuelle, traversant le sud du département des Deux-Sèvres.
A Villemain, la tradition orale garde le souvenir au lieu-dit La Billarderie, au sud du village de Guidier, de ruines gallo-romaines qui, d'après l'historien local Marcel DANIAUD, émergeaient encore dans les mers de garouils (maïs)au XIXème siècle. Sur le marchais d'Echorigné, lors d'une période de sécheresse, vers 1854, des pierres taillées et sculptées ont été dégagées. La rumeur a voulu y voir les éléments d'une villa gallo-romaine, sans possibilité de vérification, car ces découvertes n'ont jamais fait l'objet d'observations et de publications officielles et scientifiques. Par contre la toponymie peut être un bon indicateur de romanité. Ainsi Echorigné serait l'ancienne Scauriniacum ou villa scaurinii. Ce village se serait donc développé à partir du domaine agricole de Scaurinius, un riche propriétaire terrien de l'époque gallo-romaine.
Aux IVème et Vème siècles, l'empire romain succombe aux invasions germaniques et en 418, le territoire du Poitou est confié par traité aux Wisigoths. Un siècle plus tard en 507, CLOVIS l'emporte sur ALARIC II et fait passer le Poitou dans le royaume des Francs. C'est l'époque mérovingienne. Ces vicissitudes politiques, qui ont engendré guerres et destructions, n'ont pas fondamentalement changé la vie de la population et le peuplement, sur fond gallo-romain, s'est maintenu à Villemain, comme l'atteste la découverte fortuite en 1863 d'une nécropole mérovingienne.
En tout 25 fosses furent ouvertes et fouillées par M. Henri BEAUCHET-FILLEAU de Chef-Boutonne dans un champ près de Guidier: le Chiron-de-l'ardoise. Onze ne contenaient que des ossements qui se sont vite effrités. Trois sarcophages contenaient du mobilier, des fragments de verre, quelques traces de charbon, des morceaux de tuiles rouges. Certaines de ces tombes contenaient également des plaques, boucles, fibules.
Mais la sépulture la plus importante fut dégagée par l'un des ouvriers, le 10 septembre 1863. Il s'agissait d'un sarcophage de pierre de dimensions exceptionnelles. Une fois le couvercle retiré, le squelette découvert était celui d'un homme d'une stature au dessus de l'ordinaire qui mesurait 1,90m. Le sarcophage d'1,78 m avait même été scié pour pouvoir y déposer sans mutilation le cadavre du défunt. M. GIRAUD, médecin de Chef-Boutonne avait identifié quatre fractures à la partie supérieure du crâne qui pouvaient être le résultat d'un coup violent asséné par une massue ou une francisque et la cause vraisemblable du décès. Il s'agissait certainement d'un guerrier franc, d'un chef, comme le prouve les éléments trouvés auprès de lui. Une petite fibule en cuivre fabriquée au Ier siècle (réemployée?) était encore posée sur sa poitrine. Furent également découverts près du corps des terminaisons de ceinturion, une petite boucle, un glaive à sa droite et à gauche une large et forte lame d'un scramasaxe.
De la nécropole mérovingienne avait été retirée également une bague féminine portant le monogramme énigmatique de VIRIA.
Tout ce mobilier, difficile à identifier, était en trés mauvais état de conservation mais il permit néanmoins de dater la nécropole, certainement du VIIème ou VIIIème siècle. En 1968, des sarcophages de la même époque furent également découverts dans les sablières d'Echorigné.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2008 René Vezinat mars 2008 Paul Georgelet[1] Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE [2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 256 291 241 238 208 171 174 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Au milieu de la forêt, les hommes ont fait naître leurs habitations en calcaire. De l’écru presque blanc pour les murs abrités des intempéries au gris ardoisé, les pierres donnent aux villages une atmosphère chaleureuse et lumineuse comme en Charente ou en Saintonge. La pierre était trouvée dans les champs ou tirée de petites carrières, en forêt ou près des hameaux. A Echorigné, le champ des « pierrères », aujourd’hui loti, la « pierrère à David », à la Caille, La « perrère », à Villemain, signalent ces lieux d’extraction. Une fois taillée, cette pierre qui fait la fraîcheur l’été et garde hommes et bêtes au chaud l’hiver sert à la construction des bâtiments de ferme mais est aussi utilisée comme clôtures pour délimiter « ouches » et jardins. Les villages sont traditionnellement composés de fermes à cour fermée. Les bâtiments joints bordent sur quatre cotés une cour centrale. La maison d’habitation, orientée au midi est perpendiculaire ou fait face à l’entrée, encadrée par deux piliers massifs.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
Sources
DANIAUD Marcel, L'histoire de nos villages, Couture d'Argenson, Salignac et leurs environs, imp. J.Romain, Chef-Boutonne, 1902, 239 p.
HIERNARD Jean et HIERNARD-SIMON Dominique, Carte archéologique de la Gaule, les Deux-Sevres, Académie des Inscriptions et Belles-Letrres, Ministère de la Culture, Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche,1996, 400 pages.
Notes
- ↑ Site de la préfecture, consulté le 31 août 2008
- ↑ [1]
Catégorie : Commune des Deux-Sèvres
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