- BMW M5 (E60/E61)
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BMW M5 (E60/E61)
BMW M5 E60 & E61 Constructeur BMW Classe Grand Tourisme Moteur et transmission Énergie Essence Architecture moteur V10, 40 soupapes Cylindrée 4999 cm³ Puissance maximale à 7 750 tr/mn : 507 ch Couple maximal à 6 100 tr/mn : 520 Nm Transmission Propulsion Boîte de vitesses Mécanique séquentielle robotisée, 7 rapports Poids et performances Poids (à vide) 1830 kg Vitesse maximale limitée à 250 km/h Châssis - Carrosserie Carrosseries Berline Dimensions Longueur 4 855 mm Largeur 1 846 mm Hauteur 1 469 mm Empattement 2 889 mm Voies AV/AR 1 580 & 1 566 mm Chronologie des modèles (2005 - ?) BMW M5 (E39) modifier La BMW M5 E60 et E61 est une automobile sportive produite par le constructeur allemand BMW. Lancée deux ans après l'arrêt de la production de la précédente génération, la E39, cette nouvelle M5 constitue le nouveau fer de lance de la Série 5. De la même manière que la E39 avait abandonné le 6 cylindres en ligne au profit d'un V8, cette nouvelle génération – baptisée E60 en version berline et E61 en version break Touring – délaisse le V8 pour un V10 entièrement nouveau.
Sommaire
Motorisation
Comme toutes les productions de la division Motorsport de BMW, la nouvelle M5 se distingue essentiellement de la Série 5 dont elle est issue par son moteur. Celui-ci compte désormais dix cylindres, pour une cylindrée très proche du V8 de sa devancière – 4999 cm3 au lieu de 4941, soit une augmentation de cylindrée contenue à 1,2 %. Le choix de cette motorisation provient de la volonté de la marque bavaroise de souligner son engagement en Formule 1, discipline dans laquelle la seule motorisation autorisée à l'époque est le V10 atmosphérique ; le moteur de la M5 est ainsi très fortement semblable à celui de la BMW-Sauber engagée en course[1].
Malgré le faible écart de cylindrée par rapport au V8 de la E39, le nouveau V10 développe une puissance de plus de 500 chevaux, 20 % de plus que son prédécesseur. Pour parvenir à créer un tel écart, le recours à la suralimentation étant impossible pour maintenir la filiation avec le moteur de course, l'attention des ingénieurs s'est portée sur les régimes de rotation. Le V10 est ainsi capable d'atteindre 8 250 tr/mn, contre 7 000 au maximum pour le V8[2]. De fait, le rendement bondit de 80,9 à 101,4 chevaux par litre de cylindrée.
En revanche, alors que le V8 de la E39 disposait de 51 mkg de couple dès 3 800 tr/mn, le V10 doit aller chercher ses 53 mkg à plus de 6 000 tr/mn. À l'usage, cette différence de tempérament se ressent clairement : alors que le V8 fait preuve de beaucoup de punch à bas et moyen régimes, le V10 demande à aller chercher sa puissance dans les tours pour exprimer son potentiel[3].
Transmission & performances
Outre son moteur V10, l'autre principale spécificité de la M5 E60 concerne sa boîte de vitesses. À l'image de la BMW M3, elle délaisse les traditionnelles boîtes à commande manuelle au profit d'une boîte mécanique à commande séqueltielle robotisée à 7 rapports ; baptisée SMG-3, elle est dérivée de la SMG-2 qui équipe la M3 E46. Toutefois, contrairement à cette dernière, la boîte SMG n'est pas une option mais est équipée de série, sans alternative possible.
Entièrement gérée électroniquement, la boîte SMG-3 propose 11 programmes de fonctionnement – 5 automatiques et 6 manuels, allant du plus confortable au plus sportif. Un mode Launch control, permettant de réussir des démarrages aussi rapides que possible, est également prévu[4]. Par rapport à la SMG-2, cette nouvelle boîte permet des passages de vitesses plus rapides de 20 % ; revers de la médaille de cette vitesse d'exécution, les modes les plus sportifs s'avèrent assez brutaux, générant nombre d'à-coups peu agréables pour les passagers[1].
Ainsi équipée, la M5 revendique des accélérations de haut niveau. Le 0 à 100 km/h serait ainsi avalé en 4,7 s tandis que le kilomètre départ arrêté est abattu en 22,7 s[5]. La vitesse maxi est limitée électroniquement à 250 km/h, comme de coutume chez BMW ; toutefois, compte tenu de son niveau de puissance et de son étagement de transmission – le septième et dernier rapport « tire » en théorie jusqu'à 326 km/h[6] –, la M5 est capable d'atteindre une allure bien supérieure.
Châssis & comportement
Par rapport à la Série 5 dont elle est directement issue, la M5 ne reçoit que peu de modifications. Les trains roulants – barres d'accouplement, roulements de roues, pivots – sont ainsi très légèrement revus, ainsi que le carrossage ; en outre, la M5 bénéficie de la greffe d'un pont arrière autobloquant M Variable. De ce fait, l'essentiel des perfectionnement provient de l'électronique embarquée[7].
La M5 rassemble en effet, outre les désormais « classiques » systèmes antipatinage et ABS, de nombreuses aides à la conduite. La boîte SMG-3 est ainsi couplée à une fonction Drivelogic qui permet d'ajuster au mieux le rapport sélectionné, tandis que la suspension variable EDC permet d'adopter trois lois d'amortissement ; la direction assistée Servotronic est elle aussi variable, et le système Mode M Dynamic permet d'ajuster les seuils d'intervention du système de contrôle de trajectoire DSC. Enfin, la puissance du moteur peut varier de 400 à 507 chevaux suivant les lois de gestion retenues[6].
Cette profusion électronique rend la M5 relativement facile à conduire, y compris en rythme soutenu, tout en préservant un bon niveau de confort. Toutefois, pour quiconque dispose de soldes notions de pilotage, les systèmes d'aide peuvent devenir gênants car ils rendent les sensations de conduite plus diffuses, moins précises[8]. D'une manière générale, la M5 E60 dispose de bonnes qualités dynamiques : un niveau d'adhérence élevé et une motricité ne posant pas de problème, doublées d'une stabilité qualifiée de « sans reproche »[9].
Enfin, le système de freinage – traditionnel point faible des BMW M – est renforcé : les disques, désormais percés, voient ainsi leur diamètre majoré par rapport à ceux de la E39 et leur refroidissement a été soigné. BMW annonce une décélération de 200 à 0 km/h en 140 mètres[10]. Mais leur endurance semble toujours insuffisante par rapport aux capacités de mise en vitesse du l'auto[9].
Notes et références
- ↑ a et b (fr) Jean-François Destin, Motorlegend, BMW M5 : Moteur. Mis en ligne le 26/05/2005
- ↑ (fr) Juergen Zoellter, essai de la BMW M5 dans Sport Auto, numéro 513, octobre 2004, page 37
- ↑ (fr) Laurent Chevalier, essai-comparatif BMW M5 / BMW M6 dans Sport Auto, numéro 520, mai 2005, page 54
- ↑ (fr) Juergen Zoellter, essai de la BMW M5 dans Sport Auto, numéro 513, octobre 2004, page 30
- ↑ (fr) Laurent Chevalier, essai-comparatif BMW M5 / BMW M6 dans Sport Auto, numéro 520, mai 2005, page 55
- ↑ a et b (fr) Laurent Chevalier, essai-comparatif BMW M5 / BMW M6 dans Sport Auto, numéro 520, mai 2005, page 51
- ↑ (fr) Jean-François Destin, Motorlegend, BMW M5 : Châssis. Mis en ligne le 26/05/2005
- ↑ (fr) Jean-François Destin, Motorlegend, BMW M5 : Sur la route. Mis en ligne le 26/05/2005
- ↑ a et b (fr) Juergen Zoellter, essai de la BMW M5 dans Sport Auto, numéro 513, octobre 2004, page 36
- ↑ (fr) Juergen Zoellter, essai de la BMW M5 dans Sport Auto, numéro 513, octobre 2004, page 32
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- La gamme Motorsport sur le site officiel de BMW : http://www.bmw.com
- Site officiel de BMW Motorsport GmbH : http://bmw-motorsport.com
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