- Valentine Hugo
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Valentine Hugo, née Valentine Marie Augustine Gross, est une peintre française, née à Capécure, près de Boulogne-sur-Mer, le 16 mars 1887 et morte à Paris en 1968.
Sommaire
Biographie
De 1907 à 1910, Valentine Gross étudie aux Beaux-Arts à Paris et plus tard, après 1920, fréquente le groupe des Six dont notamment Georges Auric et, également, les écrivains Jean Cocteau et Raymond Radiguet avec qui elle passe des vacances en 1921 et 1923 au Piquey, près d'Arcachon.
En 1913, elle note et dessine, d'après Vaslav Nijinski, les costumes et la chorégraphie du Sacre du printemps.
En 1919, elle épouse le peintre Jean Hugo et collabore avec lui pour les costumes des spectacles de Jean Cocteau « Les Mariés de la Tour Eiffel » (1921) et « Roméo et Juliette » (1924). Elle s'en sépare quelques années plus tard après sa rencontre avec les surréalistes vers 1926.
Elle étudie alors la gravure.
En 1929, elle a une liaison avec Paul Éluard que Gala vient de quitter, puis, en 1930, avec André Breton.
Jusqu’en 1937, elle peint le portrait de plusieurs surréalistes et illustre les œuvres de René Char, René Crevel, Éluard, mais également Lautréamont et surtout la réédition des Contes bizarres d’Achim von Arnim dont Breton écrit la préface.
Elle participe au Salon des Surindépendants, à Paris (1933) et à l’exposition Fantastic art, Dada, Surrealism au Museum of Modern Art de New York (1936). Affectée par le suicide de René Crevel (1935) et par les départs de Char, Tristan Tzara et Paul Éluard, Valentine Hugo quitte le groupe à son tour et se détourne du surréalisme.
En 1942, elle retrouve Paul Éluard pour La Conquête du monde par l'image. Elle termine sa vie seule et dans la gêne.
En 1977, le Centre culturel de Champagne, à Troyes (Aube), lui consacre la première rétrospective monographique jamais organisée en France.
Œuvres
Tableaux
- Rêve du 21 décembre, 1929, collection particulière[1]
- La Barque de l’amour s’est brisée contre la vie courante, 1930
- Objet surréaliste à fonctionnement symbolique, boîte-objet, 1931[2]
- Une femme admirable apparaîtra sur un zèbre, 1932, huile sur toile, collection particulière[3]
- Portrait d’André Breton, 1933, huile sur toile[4]
- La Vérité tomberait du ciel sous la forme d’un harfang, 1933, huile sur toile[5]
- Rêve du 17 janvier 1934, 1934[6]
- Les Surréalistes, 1935, huile sur toile, portraits d’André Breton, René Crevel, René Char, Paul Éluard et Tristan Tzara, collection particulière, 120 x 100 cm[7]
- Poule, 1937, gravure sur papier, collection Dominique Rabourdin, 31,5 x 22 cm[8]
- Paul Morand dessin du portrait de l'écrivain, non daté.
Illustration de livres
- Comte de Lautréamont, Chants de Maldoror (1933)
- Achim d'Arnim's Contes Bizarres (1933)
- Arthur Rimbaud, Les Poètes de Sept Ans (1939)
- Paul Éluard, Les Animaux et Leurs Hommes (1937)
Bibliographie
- Adam Biro & René Passeron Dictionnaire général du surréalisme et de ses environs, Office du livre & Presses universitaires de France, 1982, page 210.
- Georgiana Colvile Scandaleusement d’elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, page 132 et suivantes, avec un portrait de 1929 réalisé par un photographe anonyme.
Notes et références
- Colvile, p. 135
- Surréalisme et l’amour », Gallimard, Paris, 1997, p. 54 Vincent Gille & Béatrice Riottot El-Habib (sous la direction de) « Le
- Colvile, p. 134
- José Pierre « L’Univers surréaliste », Somogy, Paris, 1983, p. 14
- José Pierre, op. cité, p. 161
- Biro, p. 210
- Colvile, p. 136
- Colvile, p. 137
Catégories :- Peintre surréaliste français
- Femme peintre
- Naissance en 1887
- Décès en 1968
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