- Valence-d'Albigeois
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Valence-d'Albigeois Administration Pays France Région Midi-Pyrénées Département Tarn Arrondissement Albi Canton Valence-d'Albigeois Code commune 81308 Code postal 81340 Maire
Mandat en coursChristine Deymié
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes Val 81 Démographie Population 1 270 hab. (2007) Densité 62 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 302 m — maxi. 520 m Superficie 20,47 km2 Valence-d'Albigeois (en occitan : Valença d'Albigés) est une commune française située dans le département du Tarn et la région Midi-Pyrénées.
Sommaire
Géographie
Valence d'Albigeois se situe à 27 km d'Albi et à 470 m. d'altitude sur la route menant à Réquista (CD 903) qui était jadis la route naturelle pour aller d'Albi à Millau (des écrits le confirment depuis Louis XIV à 1940 en passant par la Révolution : rapports des responsables et ingénieurs de la voirie). En effet sa position sur un plateau au milieu d'un "relief en creux", comme disent les géologues, n'imposait pas aux équipages de bœufs et de chevaux qui tiraient de lourds charrois d'affronter des gorges profondes comme par exemple celle de Saint-Sernin. La commune est un chef lieu de canton situé au Nord-est du Tarn, qui touche le département de l'Aveyron.
Histoire
La bastide de Valence fondée en 1278 par le sénéchal de Toulouse Eustache de Beaumarchais au nom du Roi Philippe III (Le Hardi) à proximité d'une abbaye sise au lieudit "Cambors" appartenant au prieur d'Ambialet,reçut le qualificatif d'Albigeois en 1892 pour éviter la confusion avec les cinq autres "Valence" de France. Le nom lui fut donné au retour d'une expédition d'Eustache de Beaumarchais en Navarre. Eustache de Beaumarchais a exercé la charge de sénéchal de Toulouse de 1272 à 1295 : il était en cela le plus haut fonctionnaire royal.
Cette fondation s'inscrit dans le cadre général de ce mouvement planifié d'urbanisme du Moyen Age qu'est la création de bastides. Si beaucoup de bastides ont conservé le nom primitif du lieu où elles ont été érigées, ou bien ont pris le nom de leur fondateur ou de son lieu d'origine, comme Arthès (Robert d'Artois) ou Beauvais (Jean de Marigny, évêque de Beauvais) nombre d'entre elles ont reçu un nom évoquant la nouveauté de leur fondation, comme Villeneuve ou Castelnau, ou les franchises et avantages accordés, comme Villefranche ou Sauveterre ; il y a bien des exemples d'un nom emprunté à une ville célèbre de l'étranger, espagnole comme Valence, et aussi comme Cordes (de Cordoue), Pampelonne, Grenade, Cadix ou Mirande (Miranda del Ebro), italienne conne Viterbe, Fleurance ou Boulogne, voire du Moyen Orient,en souvenir des croisades, comme Damiatte (de Damiette, dont Saint Louis s'était emparé en 1248). D'autres, enfin, rappellent simplement la qualité royale de leur fondation , comme Réalmont ou Montréal (du Gers)...
La ville fut très tôt un des sièges de la Judicature du pays d'Albigeois (rive droite du Tarn) dans la sénéchaussée de Toulouse (la rive gauche appartenant à la sénéchaussée de Carcassonne. L'officier royal y rendait la justice, mais pas la justice criminelle et la justice civile jusqu'à trois livres, qui étaient le privilège attribués par l'acte de fondation aux consuls de Valence. Le même texte prévoyait qu'aucun habitant ne pouvait être soustrait à ses juges naturels et être appelé à répondre en justice en dehors de son lieu de résidence. Ces dispositions furent confirmées en 1351 par une ordonnance du roi Jean le Bon, délivrée pae son commissaire en Languedoc. La charte réservait encore au Roi la construction et l'usage (soumis à redevance) d'un four banal pour y cuire le pain des habitants. La guerre avec l'Angleterre, avec pillages et dévastations, se termina par le traité de Brétigny faisant de Valence, suite à un découpage du territoire (le duché d'Aquitaine étant alors possession de l'Angleterre)une "ville frontière", le Viaur notamment fixant les limites des territoires ! Un peu plus au Nord, Réquista était possession anglaise !
Dans la deuxième moitié du XVIIe siècle, la région de Valence s'illustra par des révoltes devant le paiement de l'impôt avec des épisodes rocambolesques et une résistance effrénée allant jusqu'à rosser les collecteurs et les sergents du guet... Les archives départementales du Tarn possèdent toutes les délibérations des consuls une cinquantaine d'années avant la Révolution et celles qui ont suivi (conseils municipaux) ce qui permet de faire le lien jusqu'à nos jours. Et, en tous cas, avoir une idée précise des troubles de cette époque[1].
En 1892[1], la commune de Valence prend le nom de Valence-d'Albigeois, évitant ainsi toute confusion avec les autres communes de même nom (Valence, dans la vallée du Rhône, Valence d'Agen, Valence-sur-Baïse, Valence en Charente et Valence-en-Brie).
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité janvier 2010 en cours Christine Deymié[2] PCF[3] mars 2001 janvier 2010 Pierre Souyris juin 1995 mars 2001 Roger Blanc mars 1989 juin 1995 Roger Blanc Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 1135 1155 1042 1145 1194 1142 1265 1270[4] Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes Lieux et monuments
Les traces de la bastide initiale sont visibles d'après le dessin des boulevards extérieurs, à l'emplacement des murs et fossés disparus. De l'origine, ne subsistent que la base du clocher et la fontaine qui figure sur les plus anciens textes (Fontcouverte) et qui mériterait un soin particulier. Sur la place centrale, autrefois à "couverts" comme dans tant de bastides, des immeubles ont été construits, dont l'actuelle mairie, qui en réduisent notablement la superficie. En fait, depuis le Moyen Age la grande extension des faubourgs a notoirement agrandi le village.
Personnalités liées à la commune
- Eustache de Beaumarchais, sénéchal de Toulouse, fondateur de la bastide en 1278.
- Jean Amat, premier consul en 1450.
- César Auguste de Clergue de La Tonnié, premier consul en 1765.
- Antoine Calmès de La Bessière, procureur du Roi jusqu'en 1789.
- Joseph Charles de Martrin d'Esplas, propriétaire, dernier consul de la bastide de Valence en 1789.
- Léon de Martrin Donos, en religion Dom François Régis, né à Valence le 13 octobre 1808, procureur général de l'ordre de la Trappe à Rome, fondateur et premier abbé de l'abbaye trappiste Notre dame de Staouéli en Algérie.
- Benjamin Chatard, notaire à Valence, Conseiller général du Tarn en 1870, Président de la Commission Départementale de 1885 à 1889.
- Joseph Paul-Boncour, homme politique français, élu conseiller général de Valence en 1931.
- Jean de Cambiaire, maire en 1959, directeur de la caisse de Crédit Agricole du Tarn, puis de La Réunion.
- Désiré Puel, maire en 1964, conseiller technique dans les ministères de l'Industrie puis de l'Intérieur (ministre Raymond Marcellin)
- Hughes Rudd, journaliste "star" de la télévision américaine, présentateur des "Morning News" sur la chaîne de télévision CBS, et reporter international de la chaîne ABC, domicilié dans les années 1970 au village de Valence, chemin de la Gravarié.
- Pierre Nespoulous maire en 1971, conseiller général de Valence d'Albigeois, puis d'Albi, conseiller régional de Midi-Pyrénées, professeur à l'Université de Toulouse
- Nathalie Desplas Balderrama, universitaire, originaire de Valence d'Albigeois, professeur d'économie touristique à l'Université de Chihuahua (Mexique).
Bibliographie
- Pierre Nespoulous, Valence, bastide en Albigeois, 395 p., éditions du Tarn Libre, Imprimerie coopérative de l'Albigeois, 2000. (histoire, de la fondation à nos jours)
- Louis Malet : Le Ségala tarnais devant l'impôt au XVII° siècle, dans Bulletin de la société des Sciences, Arts et Belles Lettres du Tarn, 1987, p. 405 - 516. (révoltes de Valence)
- Émile Jolibois : État féodal de Valence, dans Revue du Tarn IV.
- Délibérations des Consuls. Archives départementales du Tarn BB1 - 223 EdT.
- Gustave Combès : La Congrégation des sœurs du Sacré Coeur de Valence d'Albigeois. Albi, ICSO, 1953, 145 p.
- M. Rigobert, Chapelle Saint Etienne, Maison de Santé UMT Valence, 1990. Archives départementales du Tarn MS 295.
Notes et références
- Fiche sur la base Des villages Cassini aux communes d'aujourd'hui
- Site de l'association des maires du Tarn consulté le 10 mars 2010
- Christine Deymié, maire de Valence et mère au foyer - Tarn : Ladépèche.fr La Dépêche du Midi, 1er juillet 2010
- Insee - Population légale 2007 entrée en vigueur le 1er janvier 2010
Articles connexes
Liens externes
- Valence-d'Albigeois sur le site de l'Insee
Catégories :- Commune du Tarn
- Bastide médiévale
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