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Motif BACH
Le motif BACH est la séquence de notes suivantes : Si bémol - La - Do - Si bécarre, ce qui donne BACH en notation allemande.
C'est une suite reprise par de nombreux compositeurs, en hommage à Johann Sebastian Bach. La première occurrence de cette suite est due à Jan Pieterszoon Sweelinck — il est possible, mais pas certain, que celui ci l'ait écrit en hommage à l'un des ancêtres de Johann Sebastian, eux mêmes des musiciens réputés.
La notation allemande, particulière, permet d'écrire BACH en toutes lettres : la notation anglaise par exemple, ne connait par le H, utilisé pour noter le si naturel. Aujourd'hui, on lit plus volontiers B flat, A, C, B natural. De même, le mi bémol, noté E bémol en notation anglaise, est un Es, se prononçant comme la lettre S, en notation allemande.
Johann Sebastian Bach l'utilisa lui-même à la fin de Die Kunst der Fuge (l'Art de la fugue, BWV 1080), œuvre inachevée à cause de sa mort survenue en 1750. On le retrouve ailleurs dans l'œuvre du musicien, telle que les variations canoniques de Vom Himmel Hoch (BWV 769). L'occurrence de cette suite dans l'avant dernière partie de Kleines harmonisches Labyrinth (BWV 591) ne semble pas significative, et l'œuvre aurait pu être composée par Johann David Heinichen avant d'être reprise par Bach. On retrouve le motif dans la Passion selon saint Matthieu. Dans certaines pièces, ce sont des transpositions du motif BACH qui sont jouées (respectant les intervalles du motif d'origine).
On retrouve ce motif particulièrement présent dans les œuvres de :
- Robert Schumann — Six Fugues pour orgue, piano ou harmonium, opus 60 (1845)
- Franz Liszt — Fantasie und Fuge über das Thema B-A-C-H, pour orgue (1855, plus tard adapté au piano)
- Nikolaï Rimski-Korsakov — Variations sur BACH, pour piano (1878)
- Max Reger — Fantasia and Fugue on B-A-C-H pour orgue (1900)
- Ferruccio Busoni — Fantasia contrappuntistica pour piano (1910,1912 et 1922)
- Arthur Honegger — Prélude, Arioso, Fughette pour piano (1932, plus tard adapté à l'orchestre)
- Francis Poulenc — Valse-improvisation sur le nom Bach pour piano (1932)
- Anton Webern — Quartet (1937-38)
- Jean Coulthard — Variations sur BACH pour piano (1952)
- Luigi Dallapiccola — Quaderno musicale di Annalibera (1952)
- Arvo Pärt — Collage sur B-A-C-H pour cordes, hautbois, harpe et piano (1964)
- Rudolf Brucci — "Metamorfosis B-A-C-H" pour cordes (1974)
- Milos Sokola — Passacaglia quasi Toccata on B-A-C-H pour orgue (1976)
- Alfred Schnittke — Concerto Grosso No. 3 (1985)
- Ron Nelson — Passacaglia (Homage sur B-A-C-H) pour instruments à vent (1990s)
Motifs utilisés par d'autres compositeurs pour signer leurs œuvres :
- F, E bémol, C, B naturel (F, S, C, H en notation allemande) pour Franz Schubert (F. Schubert)
- E bémol, C, B naturel, B bémol, E, G (S, C, H, B, E, G) pour Arnold Schönberg (Schönberg)
- D, E bémol, C, B naturel (D, S, C, H) pour Dmitri Chostakovitch (D. Schostakowitsch)
- B, E, B, A ou B, A, B, E pour Béla Bartók (Béla Bartók)
- C, A, G, E pour John Cage, utilisé par Pauline Oliveros [1]
- A, B bémol, B naturel, F (A, B, H, F) pour Alban Berg et Hanna Fuchs-Robettin (A. B. and H. F).
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