- Une messe pour Dracula
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Une messe pour Dracula
Données clés Titre original Taste the Blood of Dracula Réalisation Peter Sasdy Scénario John Elder d'après Bram Stoker Acteurs principaux Christopher Lee, Geoffrey Keen, Linda Hayden Sociétés de production Hammer Film Productions Pays d’origine Royaume-Uni Genre Fantastique Sortie 1970 Durée 91 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Une messe pour Dracula (Taste the Blood of Dracula) est un film britannique de Peter Sasdy sorti en 1970. C'est le quatrième film sur Dracula réalisé par le studio Hammer Films. Il est précédé de Dracula et les Femmes et suivi du film Les Cicatrices de Dracula.
Sommaire
Synopsis
Dracula renaît une fois de plus de ses cendres. Grâce à Lord Courtley qui convie trois autres notables londoniens à une messe noire pour ressusciter le vampire. Ces derniers veulent faire marche arrière et assassinent Courtley pendant le rite puis s'enfuient. Dracula revient à la vie et décide de traquer les bourgeois pour venger Lord Courtley.
Fiche technique
- Musique : James Bernard
- Décors : Scott MacGregor
- Photographie : Arthur Grant
- Montage : Chris Barnes
- Producteur : Aida Young
- Pays d'origine : Royaume-Uni
- Langue : anglais
Distribution
- Christopher Lee (V.F : Jean Davy) : Comte Dracula
- Geoffrey Keen (V.F : Gerard Ferat) : William Hargood
- Gwen Watford (V.F : Sylvie Deniau) : Martha Hargood
- Linda Hayden : Alice Hargood
- Peter Sallis (V.F : Albert Medina) : Samuel Paxton
- Anthony Corlan : Paul Paxton
- Isla Blair : Lucy Paxton
- John Carson : Jonathon Secker
- Martin Jarvis : Jeremy Secker
- Ralph Bates : Lord Courtley
- Roy Kinnear (V.F : Jacques Marin) : Weller
- Michael Ripper : Inspecteur Cobb
- Russell Hunter : Felix
- Shirley Jaffe : Betty
- Keith Marsh : Le père
- Peter May : Le fils
- Reginald Barratt : Vicar
- Maddy Smith : Dolly
- Chai Ling : La chinoise
- Malaika Martin : La fille serpent
Analyse
Pour mieux comprendre la spécificité de ce titre, un petit historique de son élaboration s'impose :
À ce stade de la série, le comédien Christopher Lee ne souhaite plus jouer le personnage de Dracula tel que le conçoivent les studios de la Hammer. S'il doit un jour l'interpréter de nouveau, ce sera — affirme-t-il — dans une adaptation, sinon fidèle, du moins digne du roman de Bram Stoker (souhait qu'il exaucera d'ailleurs avec Jesus Franco et son Les Nuits de Dracula quelques mois plus tard).
Or le succès phénoménal remporté par le dernier épisode en date, Dracula et les Femmes (1968), n'incite guère les dirigeants de la compagnie à en rectifier la formule. En déclin financier depuis quelques années, en effet, la Hammer, pour qui la série des Dracula devient bientôt le seul filon rentable, est de plus en plus assujettie aux exigences de distributeurs américains pressés d'en exploiter de nouvelles aventures.
Devant le refus catégorique de leur vedette, une nouvelle production est malgré tout mise en chantier, avec le nom de Dracula mentionné dans le titre, alors même que ce dernier n'est pas prévu à l'écran (la même technique fut utilisée en 1960 pour Les Maîtresses de Dracula).
Intraitables sur la nécessité que Christopher Lee tienne le rôle, les commanditaires américains menacent de ne plus acheter le film. Pris à la gorge, les responsables des studios finissent par obtenir l'accord de l'acteur après maintes supplications et alors même que le projet est déjà très avancé.
Si le retour de Christopher Lee en assure l'aboutissement, il n'en crée pas moins une nouvelle difficulté : comment l'intégrer dans une intrigue dont la structure dépendait justement de son absence ?
Et c'est tout le problème de ce nouvel opus que d'avoir parachuté à toute force un personnage que rien dans le scénario ne prévoyait. N'intervenant que tardivement dans l'histoire, le héros nocturne n'a en outre guère l'occasion de faire valoir ici ses qualités de vampire. L'intrigue se resserrera en effet sur une série de meurtres parricides que la critique s'accorda à juger plutôt vaine et redondante.
Le prince des "non-morts" s'est, au final, notablement éloigné de son cadre gothique et de la charge menaçante qui émanait de lui. Il les retrouvera, mais avec moins d'éclat encore, dans le film suivant, Les Cicatrices de Dracula (1970) de Roy Ward Baker.
Autour du film
- Toujours sous la pression d'un marché américain avide de nouveaux titres, les productions Hammer parviendront encore à trois reprises à convaincre Christopher Lee de poursuivre la série (Les Cicatrices de Dracula en 1970, Dracula 73 en 1972 et Dracula vit toujours à Londres en 1973).
- Suite à un retard dans le distribution de Une Messe pour Dracula sur le territoire français, le film suivant, Les Cicatrices de Dracula, de Roy Ward Baker sortira à peine quelques mois après, dans la même année 1970.
- L'acteur Vincent Price devait initialement assurer le rôle d'un quatrième bourgeois convié à la messe satanique. Mais le budget trop restreint obligea la production à libérer le comédien de son contrat.
- L'actrice Linda Hayden jouera plus tard le rôle d'une femme vampire dans Vampira (1974) aux côtés de David Niven.
- John Carson jouera plus tard le rôle d'un vampire dans Capitaine Kronos, tueur de vampires (1974).
- Dans la plupart des copies exploitées du film, de notables coupes furent pratiquées puis ultérieurement corrigées. L'essentiel des coupes concernait la séquence de visite de la maison close par les trois bourgeois.
- Il fait suite à Dracula et les Femmes réalisé par Freddie Francis en 1968. Quelques plans de la séquence finale de ce dernier sont ici réutilisés en prologue afin d'assurer la continuité.
- Pour la quatrième fois, on y retrouve Christopher Lee dans le rôle de Dracula pour le compte de la firme Hammer.
Voir aussi
Liens externes
- Une messe pour Dracula sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (fr) Description et commentaires sur The Hammer Collection.Net
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Monthly Film Bulletin, no 437
- (en) Sight and Sound, été 1970, p. 170
- (fr) Cahiers du cinéma, no 225, décembre 1970