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Emploi au Japon
L'emploi au Japon est marqué par un faible taux de chômage et l'augmentation ces dernières années de l'emploi précaire.
Sommaire
Contexte
Faible taux de chômage
Le marché du travail au Japon se caractérise par un faible taux de chômage[1]. Après avoir atteint un plus haut historique à 5,4 % en 2002, le taux de chômage était passé sous le seuil des 4 % (pour la première fois depuis mars 1998) entre avril et août 2007, avant de remonter au mois de septembre à 4 %. Cette situation de quasi plein emploi – le taux de chômage structurel est estimé à 3,7 % – a été réalisable grâce simultanément au retour de la croissance après le ralentissement économique des années 1990, et à la mise en place d’une politique de flexibilité de la législation du travail envers laquelle les entreprises se sont montrées enthousiastes.
Augmentation de l’emploi « non-régulier »
Dans un contexte économique favorable, l’année 2007 a été marquée par la progression régulière de l’emploi dit « non-régulier », qui englobe CDD, intérim, arubaito (freeter) et travailleurs à temps partiel, et qui s’oppose à l’emploi dit « régulier », qui comprend tous les contrats déterminés à temps plein. En effet, l’emploi « régulier » représentait au deuxième semestre 2007, plus d’un tiers (33,2 %) de la population active du Japon contre 17,6 % en 1987. Notons qu’une loi incitant les entreprises à ne pas discriminer les employés à temps partiel par rapport aux salariés à temps plein a été enfin mise en place au début du mois d’avril 2008. Elle aura surement des conséquences sur la baisse de ce travail précaire.
Le salaire minimum est défini par les préfectures : en 2009, il y avait quarante-sept salaires minimums différents, d'une valeur moyenne de 713 yens de l'heure (environ 5,50 euros). Cependant, le parti démocrate du Japon désormais au pouvoir souhaite créer un salaire minimum national, ainsi que voter une loi pour interdire l'intérim dans les usines[2].
Vieillissement de la population et diminution de la main d’œuvre
Aujourd’hui, le vieillissement de la population, de par son effet sur la population active (-3,1 % en un peu plus de dix ans), oblige le gouvernement japonais à compléter sa politique de création d’emploi par des mesures incitant davantage une frange de la population en retrait du marché du travail, à savoir les jeunes, les seniors et les femmes, à (re)trouver une activité professionnelle et participer ainsi a la vie économique du pays.
Recherche d'emploi pour les non Japonais
Dans une entreprise étrangère
Le Japon pratique une politique d'immigration très restrictive, n'acceptant sur son sol que les étrangers les plus diplômés. Parler japonais est devenu une condition essentielle pour travailler au Japon, mais pas suffisante pour trouver un emploi, il faut aussi pouvoir justifier d'une spécialisation supplémentaire[3]. Dans certains cas, cette expertise est même aussi importante que la maîtrise de la langue. Les formations les plus recherchées sont celles d'écoles de commerce ou d'écoles d’ingénieur. La maîtrise de l'anglais est évidemment indispensable.
En cas de recherche d'un employeur étranger, un acte de candidature spontanée (lettre de motivation accompagnée d'un CV) auprès du responsable de la structure au Japon est possible. Celui-ci est généralement étranger mais l’envoi d’un CV rédigé en langue anglaise est également conseillé, les structures de ressources humaines étant majoritairement japonaises.
Des organismes aident les ressortissants de leur pays à trouver du travail au Japon comme la Chambre de commerce et d’industrie française du Japon (CCIFJ).
Dans une entreprise japonaise
La recherche d'un employeur japonais est une tâche beaucoup plus ardue. Si la maîtrise de la langue japonaise n’est pas parfaite, il est déconseillé de faire acte de candidature spontanée. Le meilleur moyen de trouver un emploi au sein d'une entreprise japonaise est donc de mettre à profit ses relations, les contacts que l'on a pu établir au travers de conférences, colloques ou de toute autre occasion.
Les étrangers, jusqu’alors employés par les entreprises japonaises pour leurs compétences linguistiques, peuvent aujourd'hui occuper des postes dans les domaines du marketing, du commerce international, du multimédia ou des relations publiques.
La Forme du CV japonais
Elle est différente de celle du CV français ou anglo-saxon. Le CV japonais type est un formulaire de quatre pages que l'on se procure dans le commerce (papeterie) ou sur internet et que l'on remplit à la main. Les rubriques à compléter sont les suivantes : état civil, adresse, études suivies et formation, expériences professionnelles, passions, motivation du candidat. Les formulaires varient dans leur forme et dans certains cas il peut être fait mention de la profession des parents, du nombre de frères et sœurs et de son état de santé. Dans tous les cas, il est nécessaire de coller sa photo.
Toutefois, depuis peu, de nombreux candidats japonais présentent leur CV sous format informatique, de forme identique à celui manuscrit ou avec une mise en page se calquant sur le modèle utilisé en Occident (dans le cas de ce format, une photo scannée est acceptée).
Notes et références
- ↑ Le marché du travail au Japon par le Service économique de l'Ambassade de France au Japon
- ↑ Patrice Novotny, « « La victoire du PDJ est aussi la nôtre » estime le 1er syndicat japonais » sur Aujourd'hui le Japon, 1er octobre 2009, AFP. Consulté le 2 octobre 2009
- ↑ [pdf] Travailler au Japon par la Chambre de commerce et d'industrie française du Japon
Voir aussi
Articles connexes
- Économie du Japon
- Rengō, principal syndicat japonais
- Shuntō, négociation annuelle entre syndicats et employeurs au Japon
- Nemawashi, préparation d'un projet en entreprise
- Chambre de commerce et d'industrie française du Japon - CCIFJ
Liens externes
- Lettre Mensuelle - Focus RH
- Bulletin emploi
- Site internet service emploi de la CCIFJ
- La précarisation du marché de l’emploi japonais
- Le congé parental des employés en CDD
- Portail du Japon
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