- Trichechidae
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Lamantin
LamantinLamantin Classification classique Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Ordre Sirenia Famille Trichechidae
Gill, 1872Genre Trichechus
Linnaeus, 1758Espèces de rang inférieur - Trichechus inunguis
- Trichechus manatus
- Trichechus senegalensis
- Trichechus pygmaeus (possible
sous-espèce de Trichechus inunguis)[1][2]
Répartition géographique / Trichechus inunguis
/ Trichechus manatus
/ Trichechus senegalensisDeux lamantins
Parcourez la biologie sur Wikipédia : Les lamantins sont de gros mammifères herbivores, au corps fuselé, vivant en eaux littorales peu profondes, dans l'embouchure des fleuves et les marais côtiers de la zone tropicale de l'Atlantique. Leur faciès large et leur mode d'alimentation leur vaut parfois le surnom de « vaches de mer » ou « vaches marines ».
Les lamantins appartiennent au genre Trichechus, seul genre de la famille des Trichechidae, qui compte selon les auteurs, trois ou quatre espèces très proches. Ils constituent avec les dugongs (famille des Dugongidae), l'ordre des siréniens.
Sommaire
Description
Les Trichechidae diffèrent des Dugongidae par la forme du crâne et celle de la nageoire caudale. Cette dernière représente une sorte de palette chez les premiers tandis qu'elle se divise en deux chez les seconds.
Cette queue est purement musculaire, sans os pour la soutenir ; les pattes arrières des lamantins sont en effet totalement vestigiales. Voir ici, ici et ici des squelettes de lamantin.
- Une espèce, le Trichechus senegalensis habite la côte occidentale de l'Afrique et le réseau hydrographique de toute l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Tchad. La distribution du lamantin ouest-africain est à la fois vaste mais morcelée en Mauritanie et au Sénégal, dans le nord-ouest, à travers la zone Sahélienne (Mali, Niger), au Tchad et le long de la zone côtière (Guinée, Ghana, etc.) jusqu'en Angola. Ainsi, il est capable de vivre dans une large variété de zones humides, des écosystèmes marins côtiers aux plaines d'inondations de l'intérieur, lacs et fleuves. Sa présence a été confirmée dans la région littorale ouest-africaine (de la Mauritanie à la Guinée) dans tous les pays excepté le Cap-Vert."[3]
- Trichechus inunguis vit dans le bassin amazonien, en Amérique du Sud,
- Trichechus manatus est le lamantin de Martinique et des Caraïbes. Il comprend deux sous-espèces :
- Trichechus manatus manatus, le lamantin de Martinique,
- Trichechus manatus latirostris, le lamantin de Floride.
Certains auteurs considèrent que ces deux sous-espèces sont en fait deux espèces distinctes, ce qui porterait à quatre le nombre des espèces de lamantins.
Il peut frôler les cinq mètres de long et peser près d'une tonne et demie. Son espérance de vie est d'une trentaine d'années. Rare et protégé aujourd'hui dans le monde entier, il a été par le passé chassé pour son huile et sa chair.
Avec ses yeux minuscules et froncés, l'animal n'est pas aussi myope qu'il y paraît : il distingue à vue les formes et les couleurs des objets.
Alimentation
Les lamantins sont exclusivement herbivores, non ruminants, et consomment des herbes flottantes ou immergées. Les plantules de palétuviers (Rhizophora), de jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes), du boulghour (Echinochloa pyramidalis) ou des graminées (Paspalum vaginatum) forment ses repas. Un lamantin peut manger jusqu'à 50 kilos de végétaux par jour. Bien qu'il soit diurne, il semble ne se nourrir que la nuit. Les plantes qu'il consomme contiennent souvent de la silice qui provoque l'abrasion des dents. Ce phénomène est compensé par leur renouvellement permanent. Les plantes aquatiques ont un faible rendement énergétique, ce qui explique peut-être que les lamantins ont un taux métabolique très bas, et ne peuvent vivre au-dessous de 20 °C.
Une espèce menacée
Le lamantin des Caraïbes est particulièrement menacé : il a disparu de nombreuses îles des Antilles comme la Martinique ou la Guadeloupe. Bien qu'il n'ait aucun prédateur, l'expansion humaine a réduit son habitat dans les marais côtiers et beaucoup d'individus sont blessés par les hélices des hors-bord. L'ingestion accidentelle de filets et autres accessoires de pêche peut aussi le tuer. Le déversement des eaux de refroidissement des centrales atomiques les dispense aujourd'hui de migrations saisonnières, ce qui crée une dépendance fâcheuse au jour de leur fermeture. Récemment, il a fallu que des services américains de la faune interviennent pour transplanter des lamantins exposés à ce péril inattendu.
Nager, dormir, se câliner : ainsi va la vie du lamantin. Le jeu avec l'homme est pour les lamantins de Floride une passion récente mais violente. Ils s'entichent volontiers des plongeurs et des chercheurs qui leur prodiguent des caresses. Dès 1904, l'État de Floride a interdit la chasse de ces animaux inoffensifs. Elle est aujourd'hui prohibée dans le monde entier. Les chocs avec les bateaux sont la principale cause de mortalité chez les lamantins de Floride. L'aquarium de Miami est le premier à avoir réussi la reproduction en "captivité".
Voila un tableau de leur population entre 1991 et 2006. Ces chiffres sont un peu déroutants car ils ne dégagent pas de véritable tendance. Il est alors difficile de prévoir l'avenir de l'espèce.
Année 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 Population 3116 3143 2505 2843 1758 3300 1646 1865 2018 2241 2277 1456 non disponible non disponible 1844 1267 Reproduction
Une femelle lamantin peut nourrir deux petits à la fois. C'est malgré tout un phénomène exceptionnel, car ces siréniens font rarement deux petits. Il arrive cependant qu'un orphelin soit adopté par une nourrice qui n'est pas sa mère.
Symbolique
Les lamantins sont une origine souvent avancée pour expliquer la légende des sirènes : leur corps peut en effet laisser penser à un buste de femme, surtout pour des marins ayant navigué pendant des mois. De même que le chant des sirènes est assimilé à celui des lamantins - il serait en effet comparé à une lamentation. La forme de la queue des sirènes serait, quant à elle, plutôt due à celle des dugongs, cousins des lamantins.
Notes
Références
- ↑ Marc van Roosmalen, New Species, Dwarf Manatee, Amazon Association for the Preservation of Nature
- ↑ http://www.aquaticcommunity.com/news/lib/138
- ↑ Préservation du lamantin ouest-africain Trichechus senegalensis, et sensibilisation, le long du littoral ouest-africain - Rapport 2002 du BREDA (Bureau régional de l'UNESCO pour l'éducation en Afrique - Voir le rapport ici
Références taxonomiques
- Référence ITIS : Trichechus Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
Liens externes
- Référence Fonds documentaire ARKive : Trichechus inunguis (en)
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