- Lamantin
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Lamantin Lamantin Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Classe Mammalia Ordre Sirenia Famille Trichechidae
Gill, 1872Genre Trichechus
Linnaeus, 1758Espèces de rang inférieur - Trichechus inunguis
- Trichechus manatus
- Trichechus senegalensis
- Trichechus pygmaeus (possible
sous-espèce de Trichechus inunguis)[1],[2]
Répartition géographique / Trichechus inunguis
/ Trichechus manatus
/ Trichechus senegalensisDeux lamantins
Les lamantins aussi appelés vaches de mer, sont de gros mammifères herbivores, au corps fuselé, vivant en eaux littorales peu profondes, dans l'embouchure des fleuves et les marais côtiers de la zone tropicale de l'Atlantique. Leur faciès large et leur mode d'alimentation leur vaut parfois le surnom de « vaches de mer » ou « vaches marines ».
Les lamantins appartiennent au genre Trichechus, seul genre de la famille des Trichechidae, qui compte selon les auteurs, trois ou quatre espèces très proches. Ils constituent avec les dugongs (famille des Dugongidae) et le Rhytine de Steller aujourd'hui éteint, l'ordre des siréniens.
Sommaire
Description
Les Trichechidae diffèrent des Dugongidae par la forme du crâne et celle de la nageoire caudale. Cette dernière représente une sorte de palette chez les premiers tandis qu'elle se divise en deux chez les seconds.
Cette queue est purement musculaire, sans os pour la soutenir ; les pattes arrières des lamantins sont en effet totalement vestigiales.
Le lamantin se déplace sous l'eau à l'aide de sa puissante nageoire caudale, ses deux membres antérieurs lui servant de gouvernail.
Il peut frôler les cinq mètres de long et peser près d'une tonne et demie. Son espérance de vie est d'une trentaine d'années. Rare et protégé aujourd'hui dans le monde entier, il a été par le passé chassé pour son huile et sa chair.
Avec ses yeux minuscules et froncés, l'animal n'est pas aussi myope qu'il y paraît : il distingue à vue les formes et les couleurs des objets. Le lamantin a une espérance de vie de 60 ans[réf. souhaitée]. Il pèse environ 1,5 tonne et mesure 5 mètres de long. C'est un mammifère doux et paisible qui a besoin d'une eau d'au moins 20°C pour vivre, qui se nourrit de plantules, de jacinthe d'eau. Il a une peau épaisse et rugueuse et certains poissons le débarrassent de ses hôtes indésirables en échange d'un peu de reste de nourriture. Ses nageoires pectorales lui servent à se mouvoir au fond de l'eau, à manipuler de la nourriture et à caresser ses congénères.
Différentes espèces
Il existe selon les auteurs 3 ou 4 espèces de lamantins (Trichechus spp.), il s'agit de :
- Trichechus manatus, le lamantin des Caraïbes qui est la plus grande espèce toujours existante de l'ordre des siréniens. Il comprend deux sous-espèces parfois considérées comme des espèces distinctes :
- Trichechus manatus manatus, le lamantin des Antilles,
- Trichechus manatus latirostris, le lamantin de Floride.
- Trichechus senegalensis, le lamantin d'Afrique de l'Ouest qui habite la côte occidentale de l'Afrique et le réseau hydrographique de toute l'Afrique de l'Ouest jusqu'au Tchad. La distribution du lamantin ouest-africain est à la fois vaste mais morcelée en Mauritanie et au Sénégal, dans le nord-ouest, à travers la zone Sahélienne (Mali, Niger), au Tchad et le long de la zone côtière (Guinée, Ghana, etc.) jusqu'en Angola. Ainsi, il est capable de vivre dans une large variété de zones humides, des écosystèmes marins côtiers aux plaines d'inondations de l'intérieur, lacs et fleuves. Sa présence a été confirmée dans la région littorale ouest-africaine (de la Mauritanie à la Guinée) dans tous les pays excepté le Cap-Vert."[3]
- Trichechus inunguis, le lamantin d'Amazonie, de taille inférieure et qui vit exclusivement en eau douce dans le bassin amazonien ,
- Trichechus pygmaeus, le lamantin nain, est considéré par certains auteurs comme une espèce distincte du T. inunguis, qui serait endémique d'un affluent de la rivière Aripuanã.
Alimentation
Les lamantins sont exclusivement herbivores, non ruminants, et consomment des herbes flottantes ou immergées. Les plantules de palétuviers (Rhizophora), de jacinthe d'eau (Eichhornia crassipes), du bourgou (Echinochloa pyramidalis) ou des graminées (Paspalum vaginatum) forment ses repas. Un lamantin peut manger jusqu'à 50 kilos de végétaux par jour. Bien qu'il soit diurne, il semble ne se nourrir que la nuit. Les plantes qu'il consomme contiennent souvent de la silice qui provoque l'abrasion des dents. Ce phénomène est compensé par leur renouvellement permanent. Les plantes aquatiques ont un faible rendement énergétique, ce qui explique peut-être que les lamantins ont un taux métabolique très bas, et ne peuvent vivre au-dessous de 20°C.
Une espèce menacée
Le lamantin des Caraïbes est particulièrement menacé : il a disparu de nombreuses îles des Antilles comme la Martinique ou la Guadeloupe. Bien qu'il n'ait aucun prédateur, l'expansion humaine a réduit son habitat dans les marais côtiers et beaucoup d'animaux sont blessés par les hélices des hors-bord. L'ingestion accidentelle de filets et autres accessoires de pêche peut aussi le tuer. Le déversement des eaux de refroidissement des centrales atomiques les dispense aujourd'hui de migrations saisonnières, ce qui crée une dépendance fâcheuse au jour de leur fermeture. Récemment, il a fallu que des services américains de la faune interviennent pour transplanter des lamantins exposés à ce péril inattendu.
Nager, dormir, se câliner : ainsi va la vie du lamantin. Le jeu avec l'homme est pour les lamantins de Floride une passion récente mais violente. Ils s'entichent volontiers des plongeurs et des chercheurs qui leur prodiguent des caresses. Dès 1904, l'État de Floride a interdit la chasse de ces animaux inoffensifs. Elle est aujourd'hui prohibée dans le monde entier. Les lamantins figurent depuis 1973 sur la liste des espèces en voie de disparition. Les chocs avec les bateaux sont la principale cause de mortalité chez les lamantins de Floride. L'aquarium de Miami est le premier à avoir réussi la reproduction en "captivité".
Leur plus mortel ennemi est la baisse des températures. Lors des deux derniers hivers (2009-2010), l'hypothermie et le stress dû à l'eau froide - avec les douze jours consécutifs les plus glacials depuis soixante-dix ans - ont tué au moins 400 de ces mammifères en danger, selon la Florida Fish and Wildlife Conservation Commission.
Voilà un tableau de leur population entre 1991 et 2006. Ces chiffres sont un peu déroutants car ils ne dégagent pas de véritable tendance. Il est alors difficile de prévoir l'avenir de l'espèce.
Année 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 1999 1998 1997 1996 1995 1994 1993 1992 1991 Population 3116 3143 2505 2843 1758 3300 1646 1865 2018 2241 2277 1456 non disponible non disponible 1844 1267 Reproduction
La femelle commence généralement à se reproduire vers l'âge de 7 ans. Au terme d'une gestation de 13 mois, elle donne naissance à un petit d'environ 30 kg.
Une femelle lamantin peut nourrir deux petits à la fois. C'est malgré tout un phénomène exceptionnel, car ces siréniens font rarement deux petits. Il arrive cependant qu'un orphelin soit adopté par une nourrice qui n'est pas sa mère.
Les lamantins et l'Homme
Symbolique
Les lamantins sont liés aux légendes des sirènes. De même que le chant des sirènes est assimilé à celui des lamantins - il serait en effet comparé à une lamentation. De plus, lorsque la femelle lamantin allaite, ses glandes mammaires, situées sous les bras et non sous le ventre comme la plupart des mammifères, s'hypertrophient, ce qui a pu faire fantasmer les marins sur des seins de sirène[4].
Cette légende date de l'expédition de Christophe Colomb qui avait noté sur son carnet de bord en référence aux lamantins : "3 sirènes". La forme de la queue des sirènes serait, quant à elle, plutôt due à celle des dugongs, cousins des lamantins.
L'animal a inspiré le Pokémon Lamantine.
Notes
Références
- Marc van Roosmalen, New Species, Dwarf Manatee, Amazon Association for the Preservation of Nature
- http://www.aquaticcommunity.com/news/lib/138
- UNESCO pour l'éducation en Afrique - Voir le rapport ici Préservation du lamantin ouest-africain Trichechus senegalensis, et sensibilisation, le long du littoral ouest-africain - Rapport 2002 du BREDA (Bureau régional de l'
- Anne Collet, La tête au carré, émission sur France Inter le 13 avril 2011
Références taxonomiques
- Référence ITIS : Trichechus Linnaeus, 1758 (fr) ( (en))
Liens externes
- Référence Fonds documentaire ARKive : Trichechus inunguis (en)
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Catégories :- Sirénien
- Mammifère (nom vernaculaire)
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