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Traité de La Jaunaye
Le traité de La Jaunaye est un accord de paix signé le 17 février 1795 sous une tente dressée au château de La Jaunaye, à Saint-Sébastien-sur-Loire, près de Nantes, après six jours de négociation, par Charette, assisté de Sapinaud et plusieurs autres chefs vendéens et chouans, et une délégation de représentants de la Convention menée par Ruelle.
Après le rappel de Turreau (mai 1794) et l’arrêt des colonnes infernales, et grâce à la modération des généraux républicains Carnot et Canclaux, cette paix accorde de nombreuses satisfactions aux insurgés : ils se voient accorder l’amnistie et le libre exercice du culte, sont dispensés du service militaire, tout en conservant leurs armes ; leurs biens leur sont restitués, ils bénéficient d’indemnités en cas de vente ou d’incendie, même s’ils sont portés sur la liste des émigrés, ainsi que du remboursement des bons et des assignats ; enfin, les troupes républicaines se retirent de la zone insurgée.
Le traité de La Jaunaye ne met pas totalement fin à la guerre de Vendée ; Stofflet ne la signe que le 2 mai à Varades.
La paix sera rompue par les Vendéens quelques semaines après, suite au débarquement des émigrés à Quiberon, le 25 juin 1795.
Sources
- Albert Soboul (dir.), Dictionnaire historique de la Révolution française, Quadrige/PUF, 1989
- Jean-Clément Martin, Contre-Révolution, Révolution et Nation en France, 1789-1799, Le Seuil, collection Points, 2005, p. 242-243
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