- Tournoi Sans Frontière
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Tournoi Sans Frontière
Le Tournoi Sans Frontière (TSF) est un tournoi de football réservé aux joueurs de 12 ans.
Il est réputé comme le plus prestigieux, en France, dans cette catégorie d'âge.
Il est organisé par l'association "Tournoi Sans Frontière", présidée par Denis Fillion, qui a pris la succession d'André Hennard en 2005.
Le "TSF" a lieu chaque année à Sens, dans l'Yonne, lors du week-end de Pâques.
Il rassemble les meilleurs clubs français et européens, ainsi qu'une sélection locale.
Sommaire
La naissance du tournoi
Le 2 avril 1994, le complexe sportif de la Rue René-Binet est plongé dans l’enthousiasme le plus complet. Un joyeux désordre anime les stades de foot de Sens et la salle des fêtes, où sont servis tous les repas, à l’occasion de la première édition du Tournoi Sans Frontière.
Ce tournoi est une affaire de dingues. Il doit sa naissance à la nostalgie et au refus de l’injustice sociale. Yanick Lepeu - que tous les Sénonais connaissent bien, puisque c’est la voix de Radio Stolliahc, la radio locale - et Raphaël Raymond sont animés par une volonté commune, qui consiste à faire revivre à Sens, un tournoi international de football.
L’un et l’autre savaient ce que le Tim’s, le Tournoi International Minines de Sens, mort quatre ans plus tôt à la suite d’une longue agonie, a représenté pour tous les adolescents de Sens et du Sénonais.
Dirigeants au club de quartier de Sens-Chaillots, les deux compères ont également constaté que les gamins dont ils ont la charge ne sont invités nulle part. Qu’à cela ne tienne : puisque personne ne veut les accueillir, ils accueilleront les plus grands.
Le projet prend forme
A l’automne 1993, le projet TSF prend forme. Yanick Lepeu et Raphaël Raymond rassemblent une petite armée d’utopistes à leurs côtés. Olivier Barrois s’occupera du secrétariat, la famille Véron de l’intendance, les Nédelec et les Millet œuvreront à la salle des fêtes, Bruno Bourbon aux transports, Alain Thierry et Patrick Guyot des familles d’accueil.
Deux chefs d’entreprises vont leur permettre d’avancer en mettant leurs moyens et leurs contacts à disposition. André Hennard, qui dirige ESN, l’Entreprise Sénonaise de Nettoyage et Maurice Raymond, alors patron d’Aéro-Méca. Les collectivités locales, la mairie de Sens en premier lieu, suivent.
Les premières réunions ont lieu dans les locaux de Radio Stolliahc. Elles durent des heures. On rit, beaucoup. On rêve, énormément. On s’inquiète, aussi. Les dossiers sont partis dans les clubs pros et les premières réponses donnent le vertige. Le Stade Malherbe de Caen est le premier à accepter d’envoyer une équipe à Sens. Metz, Strasbourg, Marseille, Nantes et les Girondins de Bordeaux vont suivre.
Une première réussie
Le plateau est de très haute tenue. L’organisation devra être à la hauteur. Les trente bénévoles ne vont pas avoir le temps de chômer. Ils vont compenser leur inexpérience par une générosité de tous les instants. Bien sûr, il y aura quelques couacs. Comme l’éducateur de Metz, Patrick Françon, obligé de passer la nuit sur un tas de bois parce que les locaux de Sainte-Colombe dans lesquels était hébergée son équipe avait été fermé à clé... Comme le couscous servi froid lors de la soirée de clôture…
Mais tous les clubs invités, bluffés par le remarquable état d’esprit qui a régné à Sens pendant le week-end promettent de revenir. Bordeaux inscrit son nom au palmarès en battant les redoutables néerlandais de Breda en finale. Les gamins des Chaillots et du FC Sens en ont pris plein les mirettes. Le coup d’essai a été un coup de maître. Les cravates confectionnées aux couleurs du TSF - bleu vert et jaune - serviront à nouveau. Il y aura un second TSF.
Les plus grands clubs et les plus grands joueurs au rendez-vous
Les années vont passer et le souffle du TSF va réchauffer les frisquets week-ends de Pâques à Sens. En France mais aussi en Europe ou en Afrique, le TSF va s’imposer comme un rendez-vous incontournable pour les clubs les plus prestigieux. Lyon, le Raja Casablanca, Karlsruhe, l’Ajax Amsterdam, Manchester United vont fouler les pelouses sénonaises pour le plus grand plaisir d’un public toujours plus nombreux.
Le spectacle frise la perfection. Avec le temps, le football est devenu plus physique et moins technique. Les jeunes joueurs de 12 ans présents à Sens affichent une maturité tactique assez incroyable. Le ballon circule avec fluidité. Parfois, certains joueurs réussissent des exploits techniques exceptionnels. Avec le temps, on comprendra mieux pourquoi. Le TSF a vuy défiler des joueurs exceptionnels. Karim Benzema, Samir Nasri, Hatem Ben Arfa, Rio Mavuba, Mathieu Valbuena, Jeremy Toulalan, Emerse Faé, Marc Planus, Loïc Rémy, Jérémy Berthod, Vincent Kompany, Hervé Bugnet… Ils ont tous participé au TSF. Et l’on ne cite qu’une minorité de ceux qui, après être passés par Sens, sont devenus pros.
L’organisation se professionnalise
Le nombre de bénévoles va doubler puis tripler. Le TSF a une cote d’enfer à Sens. Toutes les associations sportives ont bien compris que cette manifestation mettait en avant la ville et permettait à ses gamins de rêver. Le club de rugby met son car et son club-house à disposition. Le FC Sens prête son club de rugby et ses dirigeants rejoignent un à un l’équipe des bénévoles du TSF. Bruno Perreaux et Claude Chavance, deux basketteurs du club local, mettent leurs compétences au service du TSF.
Il n’est pas nécessaire d’être un fada de foot pour devenir un fada du TSF. Corinne et Serge Dupérin, assureurs à la ville, bons vivants en privé, contaminent le TSF de leur sens de l'humour et de l’accueil en mettant sur pied un restaurant de très bon goût pour les parents des joueurs.
Fidèles de la première heure, Bruno Lamarche et son épouse Cathy prennent aussi des responsabilités dans l’organisation. Tout comme Jacky et Christiane Pradier. Christiane se démène pour convaincre les Sénonais d’accueillir chez eux des joueurs d’Anderlecht, de Nantes ou d’ailleurs. Chaque année, elle se débrouille pour en caser entre 100 et 150 chez l’habitant…
Au niveau des terrains, Christophe Lenoir, le plus grand défenseur du FC Sens de tous les temps, impose sa rigueur. Grâce à ce chef d’orchestre, le TSF commence et finit à l’heure.
Dans l’ombre, Joël Perez, un ancien du Tim’s, met de l’huile dans les rouages et du sérieux dans la gestion avec son collègue, Jacques Villemer.
Compte tenu de son poids, le TSF va alors devoir voler de ses propres ailes. En 2003, des statuts sont déposés en préfecture. L’association TSF-Tournoi Sans Frontière devient une association à part entière. Elle dispose même d’un numéro d’affiliation à la FFF, le numéro 852546.
Lors de sa première édition, le TSF avait été organisé avec un budget de 50000 francs environ. C’est désormais la même somme, mais en euros, qu’il faut réunir pour joindre les deux bouts. Certaines années ont été difficiles, sur ce plan. Après avoir remis les finances à flot, André Hennard décide, en 2005, de passer la main à Denis Fillion, à la présidence de l’association.
André Hennard n’abandonne pas son bébé pour autant. Il reste un soutien de premier plan avec ses entreprises et un président d’honneur attentif. Partenaire du TSF depuis sa première édition, Denis Fillion a du temps libre à consacrer au tournoi après avoir cédé son magasin Intersports et pris sa retraite.
Ça tombe bien. Il en faut pour gérer le TSF et ses équipes.
Le comité d’organisation rassemble plus de cent bénévoles. Il est géré par un Conseil d’administration de 17 membres. L’ambiance, elle, est restée particulièrement festive. C’est peut-être aussi pour cette raison que des clubs comme Lyon, Anderlecht, Marseille, Nantes, Auxerre ou Lille, pour ne citer qu’eux, reviennent chaque année.
2008 : de 16 à 20 équipes
En 2008, les organisateurs se lancent un nouveau challenge. Pour la quinzième édition, le TSF accueille désormais 20 équipes, et non plus seize. Tout va fonctionner comme sur des roulettes.
Après quelques semaines de repos, les organisateurs du TSF ont repris le boulot en septembre 2008 pour ébaucher le plateau 2009. Ils ont encore pu vérifier que leur pouvoir d’attraction était intact. Promis, le TSF sera encore une très grande fête cette année.
Palmarès
- 1994 : Girondins de Bordeaux (finaliste : NAC Breda)
- 1995 : FC Nantes-Atlantique (RC Lens)
- 1996 : FC Nantes-Atlantique (Olympique Lyonnais)
- 1997 : Olympique de Marseille (Girondins de Bordeaux)
- 1998 : Olympique Lyonnais (Royal Sporting-Club d'Anderlecht)
- 1999 : Olympique Lyonnais (Girondins de Bordeaux)
- 2000 : Olympique Lyonnais (Paris Saint-Germain)
- 2001 : Royal Sporting-Club d'Anderlecht (Stade Rennais)
- 2002 : FC Metz (Paris Saint-Germain)
- 2003 : FC Metz (Olympique de Marseille)
- 2004 : Real Sociedad (Olympique Lyonnais)
- 2005 : Royal Sporting Club d'Anderlecht (FC Metz)
- 2006 : FC Metz (Olympique Lyonnais)
- 2007 : Olympique de Marseille (Lille OSC)
- 2008 : Paris Saint-Germain (Bayern Leverkusen)
- 2009 : Lille OSC (Olympique Lyonnais)
Liens externes
Catégorie : Compétition de football en France
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