- Azalaï
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L'azalaï en langue tamasheq est la caravane de dromadaires menée deux fois par an par les Touareg qui pratiquent le transport et le commerce au travers du désert du Sahara sur près de 1 000 km du sel gemme extrait des mines de Taoudeni du nord du Mali en le vendant à Tombouctou ou des concrétions salines de Bilma au Niger vendu au sud à Agadez.
Sommaire
Histoire
La route Tombouctou-Taoudeni
Il s'agit d'une des routes caravanières et commerciale du désert les plus anciennes du Sahara, toujours en activité de nos jours. Des caravanes constituées de quelques centaines à plusieurs milliers de dromadaires partaient de Tombouctou sur les berges du fleuve Niger en direction du nord avec des biens de consommation et des esclaves vers Taoudeni à plus de 900 km, dans le désert du Tanezrouft. L'échange de biens se faisait contre des plaques de sel gemme (d'environ 25 kg chacune) extraites par des mineurs plus ou moins esclaves des Touareg. Un dromadaire pouvant transporter sur cette distance de deux à quatre plaques en fonction de sa taille. La caravane reprenait alors la direction de Tombouctou où le sel était revendu dans tout le bassin du fleuve Niger.
Le voyage simple dure environ trois semaines et pouvant également aller jusqu'à la ville de Teghazza, un peu plus au nord du Mali. De nos jours de plus en plus de camions remplacent les caravanes de dromadaires mais font cependant souvent face à des problèmes techniques et des pistes peu praticables permettant un maintien vivace de l'activité chamelière traditionnelle.
La route Agadez-Bilma
La route de l'azalaï d'Agadez à l'oasis de Bilma au Niger est d'un parcours ouest-est sur environ 700 km au travers du désert de sable du Ténéré en passant par l'oasis de Fachi. Le voyage se fait généralement en octobre et dure environ un mois au total. Le commerce de petit artisanat et de produits d'alimentation (fromage sec, dattes) issus des montagnes du massif de l'Aïr se fait contre le sel exploité par les Kanouri dans les résurgences saumâtres des salines de Bilma. Contrairement à l'azalaï nord-sud, celle-ci ne consiste pas à rapporter des plaques de sel mais des pains coniques (sel moins pur destiné à la consommation animale) et galettes (pour la consommation humaine) de sel moulés pour faciliter le transport de retour.
Le sel rapporté est ensuite vendu sur les marchés d'Agadez au terme d'un second voyage vers l'ouest à partir du massif de l'Aïr.
Filmographie
- (fr) Azalaï, film documentaire de Thierry Bugaud, France, 2006, 45'
Bibliographie
- Odette du Puigaudeau, Le Sel du désert", éd. P. Tisné, 1940. Phébus, 2001.
Notes et références
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