- Théognis de Mégare
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Théognis de Mégare est un poète gnomique élégiaque[1] grec du VIe siècle av. J.-C., actif vers 540 av. J.-C., longtemps considéré à tort comme un moraliste. Plus de la moitié des poèmes élégiaques conservés avant la période hellénistique sont contenus dans les 1400 vers attribués à Théognis. Les principales informations que nous avons sur lui proviennent de la Souda. Ses poèmes sont élégiaques : écrites en distiques[2]
Sommaire
Éléments biographiques
Membre de l'aristocratie dorienne (ses poèmes sont écrits en dialecte ionien) et ennemi du parti populaire, il mourut probablement à Thèbes.
Œuvre
Poète didactique avec qui l'élégie prend un ton politique et moral, Théognis a pour interlocuteur le jeune noble Cyrnos, fils de Polypas, auquel il dévoile ses préceptes politiques et moraux. Il fait de sa fierté d'aristocrate et de poète conscient de sa valeur le sujet de ses vers. Son expérience de la stasis de Mégare, le fait se tourner vers les thèmes de la décadence, de l'effondrement des valeurs aristocratiques, du mythe hésiodique de l'âge d'or et de la dikê, justice humaine à ses yeux absente de la cité. il s'exprimait avec véhémence contre les rancunes politiques qui séparent les partisans de l'aristocratie (dont il fait partie) et des partisans de la démocratie.
Aristote rapporte comme un proverbe que Théognis soutenait que l'on peut retirer quelque entraînement à la vertu de la vie en compagnie des hommes dans ses vers : Des gens de bien viennent les bonnes manières[3]. On conserve aussi quelques vers érotiques qui lui sont attribués, ainsi que la sentence issue de ses Elégies[4] selon laquelle les médecins méritent des honoraires particuliers s'ils guérissent la perversité et l’aveuglement[5].Références
- maximes poésie morale de
- hexamètre, et d'un vers plus court, le pentamètre Courtes strophes composées d'un vers long, l'
- Éthique à Nicomaque Livre IX, dans L'amitié vertueuse : un spectacle agréable et nécessaire et Les Formes de vie en commun traduisent les formes d'amitié, respectivement p. 366 et 376 de l'édition Flammarion de mars 2009
- V. 432-434
- Éthique à Nicomaque, in L'éducation au Bien et la Politique, chapitre II, : L'insuffisance des arguments dans la plupart des cas
Bibliographie
Éditions des œuvres de Théognis
- Théognis, Poèmes élégiaques, édités et traduits par Jean-Claude Carrière, Paris, Belles Lettres, 1948.
- M. L. West (éd.), Iambi et elegi graeci, vol. 1, Loeb Classical Library, 1971 (édition révisée en 1989)
Utilitaires
- Alexis Pierron, Histoire de la littérature grecque, 12e édition, Hachette, 1884.
Études savantes
- Oswyn Murray, La Grèce à l'époque archaïque, early Greece, Presses Universitaires du Mirail, Toulouse, 1995.
- Gregory Nagy, « Théognis et Mégare. Le poète dans l’âge de fer », dans Revue de l'histoire des religions, 3, 1984.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Catégorie :- Littérature grecque archaïque
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