- Thomas Martin
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Thomas Martin, dit « Martin de Gallardon », est né à Gallardon en 1783 et mort à Gallardon en 1834.
Haricotier au bourg de Gallardon près de Chartres, il se dit témoin depuis 1816 d'une série d'apparitions: un homme, vêtu d'une redingote et d'un chapeau haut-de-forme, se présente à lui comme étant « L'Archange Raphaël, ange très célèbre auprès de Dieu ». Martin doit aller voir le roi et lui demander de remettre de l'ordre dans le pays, et de faire respecter le dimanche comme jour chômé pour honorer le Christ. Les visions de Martin sont d'inspiration ultraroyaliste: pour expier les fautes de la Révolution, le roi Louis XVIII doit faire reculer l'impiété grandissante et rétablir une monarchie stricte et inspirée constamment par la Foi.
Le message de Martin est relayé auprès de l'évêque de Versailles, Mgr Charrier de la Roche, par le curé de Gallardon, l'abbé Laperruque. Extrêmement sceptique face aux déclarations du paysan, l'évêque Charrier de la Roche fait conduire Martin à l'asile de Charenton où, examiné par les psychiatres Philippe Pinel et Antoine-Athanase Royer-Collard, ceux-ci le déclarent sujet à une « manie intermittente avec hallucination des sens ».
Louis XVIII reçoit cependant Martin aux Tuileries en avril 1816. La teneur de cet entretien alimente les gazettes, par l'intermédiaire de Louis Silvy, polémiste janséniste et ultraroyaliste. D'après les contemporains, après un entretien à huis clos Louis XVIII est apparu très ému par les déclarations de Martin.
Martin déclare en 1828 qu'il a accusé le roi d'avoir voulu faire assassiner Louis XVI en forêt de Rambouillet avant la Révolution (pour obtenir plus rapidement le trône) et de n'avoir pas fait rechercher Louis XVII. Les échos de cet entretien sont réprimés par la police et la diffusion des écrits est clandestine.
Martin devient « paysan prophète », à la fois dans les salons et dans les campagnes, où il est consulté jusqu'à sa mort par des laïcs et des ecclésiastiques. Il reconnaît Charles-Guillaume Naundorff comme étant Louis XVII en 1833. Il meurt d'une congestion en 1834. Sa famille le dit assassiné, sans que l'autopsie ait pu prouver cela.
Bibliographie
- Jean-Pierre Chantin (dir.), Les marges du christianisme, Tome X du Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine (Jean-Marie Mayeur dir.)
- Philippe Boutry et Jacques Nassif, Martin l'Archange, NRF, 1985, 386p.
Catégories :- Personnalité de la religion catholique
- Naissance en 1783
- Décès en 1834
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