- The Right Stuff
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L'Étoffe des héros
L'Étoffe des héros Titre original The Right Stuff Réalisation Philip Kaufman Acteurs principaux Fred Ward
Dennis Quaid
Ed Harris
Scott Glenn
Sam Shepard
Barbara Hershey
Lance Henriksen
Veronica Cartwright
Jane DornackerScénario Philip Kaufman
Tom Wolfe (livre)Production Irwin Winkler Société de distribution Warner Bros. Entertainment Durée 193 minutes Sortie 21 octobre 1983 Langue(s) originale(s) anglais Pays d’origine États-Unis L'Étoffe des héros (The Right Stuff) est un film américain de Philip Kaufman, sorti en 1983.
Sommaire
Synopsis
L'Étoffe des héros retrace l'épopée des pilotes d'essais américains d'après-guerre, du passage du mur du son par Chuck Yeager aux premiers vols spatiaux habités. Ce film retrace la vie de ces aviateurs fougueux dans le contexte de la guerre froide naissante, et le parcours de certains d'entre eux, qui seront sélectionnés pour devenir les premiers américains à aller dans l'espace. Ce seront les astronautes du programme spatial Mercury, qui fut le premier pas de la conquête de l'espace américaine.
L'histoire
Le Muroc Army Air Field en 1947 est le décor du début du film. Cette base de l'Air Force poussiéreuse des zones arides est l'endroit où des avions les plus rapides sont mis à l'essai dans le secret, y compris l'avion-fusée X-1, sur le point de voler à des vitesses supersoniques. Alors qu'un certain nombre de pilotes d'essai ont trouvé la mort dans la tentative de dépasser ce que l'on appelle le « mur du son », l'officier de liaison de base, le héros de guerre Chuck Yeager (Sam Shepard) se voir offrir la chance de piloter le X-1. Pendant une course poursuite à cheval avec son épouse Glennis (Barbara Hershey), dans les sous-bois entourant la base, Yeager chute et souffre de quelques côtes cassées. Refusant d'admettre la défaite, il part (avec l'aide d'un manche à balai scié) et dépasse sur le X-1 la vitesse du son, battant le démon du ciel.
On avance en 1953, où Edwards Air Force Base (rebaptisée ainsi en la mémoire d'un des pilotes d'essai qui y perdit la vie) reste l'endroit idéal pour les premiers pilotes comme Yeager, engagé dans un concours de vitesse avec le pilote d'essai Scott Crossfield (Scott Wilson)[1]. Crossfield et Yeager ont été dans une intense, mais conviviale rivalité pour les records de vitesse et d'altitude. Edwards est à la fois un lieu très différent et cependant reste le même grâce au célèbre Happy Bottom Riding Club dirigé par Pancho Barnes (Kim Stanley) toujours le lieu de rassemblement de ceux qui ont l'étoffe.
Les nouveaux pilotes tels que Gordon « Gordo » Cooper (Dennis Quaid) et Virgil « Gus » Grissom (Fred Ward) font partie d'un flux constant de "pudknockers" comme Barnes les appelle. L'épouse de Cooper, Trudy (Pamela Reed) s'interroge sur la nécessité de pousser les limites dangereuses à la limite, mais est résignée au fait que son mari, comme tous les autres, est motivé par l'ambition ainsi que de courir après la gloire. D'autres femmes qui partagent les mêmes sentiments doivent apprendre à réprimer leurs craintes. À ce moment-là, la presse joue un grand rôle en arrière-plan, reconnue comme la clé indispensable pour s'assurer que l'argent ne tarira pas.
En 1957, le lancement historique par l'Union soviétique du satellite Spoutnik plonge le monde scientifique et l'armée américaine dans le chaos. Hommes politiques et chefs militaires chargent la NASA de mettre au point une réponse pour ce que l'on pressent être la course à l'espace avec l'URSS. La recherche des premiers Américains dans l'espace exclut les pilotes d'essai comme Yeager qui la perspective d'être du spam-in-a-can (sardine en boîte) n'intéresse pas. Les sept astronautes du programme Mercury qui se dégagent d'une compétition exténuante incluent des rivaux de l'US Navy John Glenn (Ed Harris) et le pilote de l'US Navy Alan Shepard (Scott Glenn), ainsi que Cooper, Grissom et les autres. Les dangers du vol spatial sont accentuées lorsque les fusées qui les enverront dans l'espace explosent les unes après les autres. Pour les pilotes d'essai et des astronautes qui sont représentés, la réalisation que no bucks, no Buck Rogers (pas d'argent, pas de Buck Rogers) a assombri leurs efforts, est l'un des aspects du thème du film.
L'aventure Mercury contraste avec les événements à Edwards où des pilotes d'essai tels que Yeager, qui a été exclu du programme de la NASA après que des fonctionnaires eurent décidé de n'employer que des pilotes diplômés d'université, continuent leur travail dangereux. Au cours d'un essai d'un nouveau Lockheed NF-104A, hybride entre une fusée et un avion, Yeager établit un nouveau record d'altitude, aux frontières de l'espace, mais est gravement brûlé et frôle la mort dans une éjection à grande vitesse de son appareil hors de contrôle.
Le film revient à l'histoire du Programme Mercury, chronique des missions de Shepard, Grissom, Glenn et Cooper. Quand Grissom amerrit et sort de son vaisseau spatial, le sauvetage de l'enregistrement contenu dans la capsule semble plus important pour l'équipe de récupération que le sauvetage du pilote, en raison de la valeur des données. Un autre aspect politique décrit dans le film a été de savoir si l'utilisation du nom de Grissom à des fins de publicité était judicieux. La rumeur voulant que Grissom ait déclenché les événements qui ont causé la perte de sa capsule s'est révélée fausse.
Les deux cotés (États-Unis et URSS) dans la course à l'espace ont utilisé des ingénieurs allemands expérimentés et des spécialistes en fusée. À un moment particulièrement drôle dans le film, le sénateur Lyndon Johnson participe à une réunion où les hommes politiques réagissent à l'annonce du lancement de Spoutnik de 1957. Le sénateur Johnson demande : « Est-ce leurs [les Soviétiques] scientifiques allemands qui les ont amenés là en premier ? ». À ce moment-là, le « scientifique allemand » (un caractère composite, fortement inspiré de Wernher von Braun) répond : « Non sénateur... nos Allemands sont meilleurs que leurs Allemands. » Plus tard, Johnson, devenu président, continue l'initiative du président Kennedy de rester en tête de la course à l'espace, et il accueille à Houston, Texas, le nouveau siège de la NASA (déplacé sous l'influence de Johnson dont c'est l'État d'origine), une fête qui met en lumière les aspects surréalistes de la compétition.
Le film se poursuit par le lancement et la mise en orbite de la mission de Glenn et Cooper. L'atmosphère générale de la concurrence dans un contexte de guerre froide s'infiltre dans les tensions de la vie familiale des astronautes. Entre autres, l'épouse de Glenn, Annie (Mary Jo Deschanel) a eu un moment particulièrement difficile sous le feu des médias, en raison de son bégaiement inné. John Glenn finit par intervenir pour la protéger de la pression médiatique, dont chaque moment du le film souligne l'omniprésence par le bourdonnement des caméras et bruits de flashs.
Le film se termine par un épilogue qui indique ce que sont devenus les personnages principaux suite après les événements du film.
Fiche technique
- Titre : L'Etoffe des héros
- Titre original : The Right Stuff
- Réalisation : Philip Kaufman
- Scénario : Philip Kaufman, d'après le livre éponyme de Tom Wolfe
- Décors : Geoffrey Kirkland, Richard J. Lawrence, W. Stewart Campbell, Peter Romero
- Photo : Caleb Deschanel
- Musique : Bill Conti
- Montage : Glenn Farr, Lisa Fruchtmann, Stephen A. Rotter, Tom Rolf, Douglas Stewart
- Pays : États-Unis
- Genre : Drame historique
- Format : Couleurs - 70 mm - Dolby
- Durée : 190 min
- Sortie : 21 octobre 1983
Distribution
- Sam Shepard : Chuck Yeager
- Scott Glenn : Alan Shepard
- Ed Harris : John Glenn
- Dennis Quaid : Gordon Cooper
- Fred Ward : Virgil Grissom
- Barbara Hershey : Glennis Yeager
- Kim Stanley : Pancho Barnes
- Veronica Cartwright : Betty Grissom
- Pamela Reed : Trudy Cooper
- Lance Henriksen : Walter Schirra
- Kathy Baker : Louise Shepard
- Donald Moffat : Lyndon Baines Johnson
- Levon Helm (en) : Jack Ridley (en)
- Scott Wilson : Scott Crossfield
- William Russ : Slick Goodlin (en)
- John Dehner : Henry Luce
Un certain nombre de plans ont été effectivement bâtis à partir d'images d'archives:
- Ed Sullivan: lui-même (images d'archives) (non crédité)
- Nikolaï Boulganine: lui-même – Parade pour Gagarin (images d'archives) (non crédité)
- Bill Dana: José Jimenez (images d'archives) (non crédité)
- Yuri Gagarin: lui-même – Embrassant Khrushchev (images d'archives) (non crédité)
- Lyndon B. Johnson: lui-même – debout derrière JFK (images d'archives) (non crédité)
- John F. Kennedy: lui-même (images d'archives) (non crédité)
- Nikita Khrouchtchev: lui-même – Embrassant Gagarin (images d'archives) (non crédité)
- Gueorgui Malenkov: lui-même – Parade pour Gagarin (images d'archives) (non crédité)
- Anastase Mikoyan: lui-même – Parade pour Gagarin (images d'archives) (non crédité)
- Kliment Vorochilov: lui-même – Parade pour Gagarin (images d'archives) (non crédité)
Récompenses
Le film a été récompensé par 4 Oscars sur 8 nominations : Meilleur montage, Meilleure prise de son, Meilleure musique originale, Meilleurs effets spéciaux sonores.
Autour du film
- Le vrai Charles Yeager joue un tout petit rôle : celui d'un vieil homme qui sert à boire dans le bar de Pancho Barnes, près de la base Edwards.
- Plusieurs interludes mettent en scène la danseuse à l'éventail Sally Rand, interprétée par Peggy Davis.
Références
- ↑ Dans L'Étoffe des héros (DVD), Pancho Barnes appelle les pilotes d'Edwards comme premiers pilotes (de premier plan) volant sur le meilleur matériel, et pudknockers (branleurs) ceux qui ne peuvent qu'y rêver.
Voir aussi
(fr+en) L'Étoffe des héros sur l’Internet Movie Database
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « The Right Stuff ».
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