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Teodoro Obiang Nguema Mbasogo
Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (né le 5 juin 1942) est l'actuel président de la Guinée équatoriale.
Sommaire
Biographie
Né à Akoakam-Esangui dans le district de Mongomo, il est le troisième enfant d'une fratrie de dix. Il débute ses études à 8 ans à l'école officielle de Mongomo puis au groupe scolaire du Cardinal Cisneros à Ebebiyin.
En 1963, il intègre les cadets de la garde territoriale puis, la même année, l'Académie générale militaire de Saragosse (Espagne). Il se spécialisera dans la conduite de véhicules militaires.
Il débute sa carrière militaire en 1965 dans la garde territoriale de Guinée équatoriale à Mikomeseng.
En 1969, son oncle, Francisco Macías Nguema, est élu président de la République. Celui-ci lui offre le poste de commandant de l'armée et des régions militaires de la capitale. L'année suivante, toujours par son oncle, il est promu au Ministère de la Défense en tant que directeur général de l'approvisionnement et de la planification.
En 1975, il prend la tête des forces armées puis est nommé vice-ministre des Forces armées populaires en 1979. La même année, il prend le pouvoir en renversant son oncle et est proclamé Président de la République de Guinée équatoriale.
Le 22 août 1982, la proclamation des résultats du référendum sur une nouvelle constitution annonce une majorité de 95,38 % de oui. Il sera réélu en 1996 à 99 % des voix.
Selon Reporters sans frontières, il fait partie des « prédateurs » de la liberté de la presse, au côté de Fidel Castro et Than Shwe.
Il entretient des rapports tendus envers l'ancienne puissance coloniale qui l'empêche d'exécuter les opposants qui y trouvent refuge.[réf. nécessaire]
Ces dernières années, le président Obiang semble être tombé entièrement sous l'influence de son épouse qui n'a de cesse de vouloir faire accéder son premier fils Teodorin (Teodoro Nguema Obiang, fils du président) à la présidence équato-guinéenne. Celui-ci, ancien diplomate aux États-Unis, y a été arrêté en février 2001 pour détention illicite et introduction illégale de drogue aux États-Unis et n'a dû son salut qu'à son immunité diplomatique (l'affaire est étouffée). Il rentre alors au pays pour devenir ministre du pétrole.[réf. nécessaire]
Dépenses personnelles
La richesse du président Obiang et de sa famille semble provenir pour une bonne part du trafic international de drogue. En février 1997, l'International Narcotics Board, dans son rapport officiel, plaça la Guinée équatoriale parmi les neuf narco-états africains. La dépêche internationale des drogues, publiée par l'observatoire géopolitique des drogues de Paris, publia en août de la même année :
- «...depuis 1988, plus d'une dizaine de diplomates ou membres de la famille présidentielle ont été arrêtés à cause du trafic des drogues dans différents pays...».
Ces dernières années, le trafic semble avoir perdu de son ampleur d'antan, le régime voulant devenir fréquentable pour mieux vendre ses concessions pétrolières.[réf. nécessaire]
Des journalistes du Los Angeles Times ont découvert des preuves que de grandes compagnies pétrolières américaines paient des revenus directement sur un compte détenu, sous le contrôle du Président, à la Riggs Bank, basée au centre ville de Washington DC...(le solde était de 300 millions de USD).[réf. nécessaire]
Le 18 juin 2007, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire à l'encontre de Téodoro Obiang, Denis Sassou Nguesso, Omar Bongo, Blaise Compaoré et José Eduardo dos Santos et leur entourage, accusés par trois associations françaises (Survie, Sherpa et la Fédération des Congolais de la Diaspora)[1] de "recel de détournement de fonds publics". En janvier 2008, le journal français Le Monde révélait les conclusions de l'enquête de police classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée » en novembre 2007. Le chef de l'État guinéen et sa famille possèdent, en région parisienne, plusieurs biens mal acquis supposés, dont au moins une propriété au nom de Téodoro Obiang et « "une quinzaine de véhicules au nom du fils du président Teodoro Nguema Obiang pour un montant estimé de plus de 5,7 millions d'euros", acquittés par des virements de sociétés intermédiaires »[2].
Le 2 décembre 2008, pour demander la restitution de ces biens mal acquis supposés, Transparency International France, l'association Sherpa et un citoyen gabonais ont déposé une nouvelle plainte assortie d'une constitution de partie civile visant Teodoro Obiang, Omar Bongo et Denis Sassou Nguesso ainsi que leurs entourages pour « recel de détournement de fonds publics » [3]. Le 5 mai 2009, la juge Françoise Desset, du pôle financier de Paris, juge recevable cette plainte. Cette décision est prise contre l'avis du parquet qui dispose de cinq jours pour faire appel[4].
En mai 2009, le parquet anticorruption espagnol a demandé une enquête pour blanchiment sur les comptes et investissements en Espagne du président Teodoro Obiang suite à une plainte déposée en décembre 2008 par l'association pour les droits de l'Homme en Espagne, au sujet d'un transfert d'environ 19 millions d'euros de la banque américaine Riggs sur le compte d'une banque espagnole aux Baléares, entre 2000 et 2003.[5]
Notes et références
- ↑ cellulefrancafrique.org
- ↑ Enquête du journal Le Monde, 31 janvier 2008
- ↑ Biens mal acquis africains, nouvelle plainte, Rue89, 2 décembre 2008.
- ↑ Feu vert d'une juge française pour enquêter sur trois chefs d'Etat africains, Dépêche AFP, 5 mai 2009.
- ↑ http://www.portalangop.co.ao/motix/fr_fr/noticias/africa/parquet-espagnol-pour-une-enquete-sur-les-comptes-president-Obiang,c658bf06-30c7-4f32-a388-aa01cadb69ad.html
Voir aussi
Lien externe
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