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Telerghma
Telerghma, Teleghma ou Telergma (en arabe تلاغمة) est une ville d'Algérie. C'est un nom berbère qui signifie l'œil du chameau ou la source du chameau. Son histoire remonterait, d'après certaines sources[Qui ?], à environ 1000 ans ou plus.
Elle se situe au nord-est de l'Algérie (latitude: 36° 6' 55 N, longitude: 6° 21' 51 E). Elle fait partie de la wilaya de Mila (67 km) après avoir fait partie de la wilaya de Constantine (36,8 km).
D'après les anciens, c'était un endroit de transit des bédouins et des nomades vivant dans des régions désertiques, qui autrefois traversaient le désert avec leur élevage de caprins, d'ovins et de camélidés pour rejoindre les villes du nord afin d'exercer leur commerce caravanier. Avec le temps, ces nomades fatigués par la grandes traversée du désert, commencent à s'installer dans ce petit Douar, qui se transforme en un petit village.
Ce petit village sera encore connu grâce à Ahmed Bey ou Hadj Ahmed Bey (1784 - 1850) qui est le dernier Bey de Constantine. Il construisit le camp d'installation et d'instruction de son armée dans ce petit village afin de diriger la résistance algérienne contre les forces d'occupation française dans l'est de l'Algérie de 1830 à 1848. En plus d'avoir organisé la défense de Constantine, il mena plusieurs batailles contre l'armée française, il gagna sa première bataille contre cette armée en 1836 contre le maréchal Clauzel. Quand les Français prennent Constantine, il parvient à s'échapper et à organiser la résistance dans les Aurès. Mais isolé et affaibli, cerné par les forces françaises, il dut se rendre avec quelques résistants en juin 1848. D'après la plupart des récits à Alger, il meurt empoisonné en résidence surveillée.[réf. nécessaire]
Après la mort du Bey Ahmed, l'occupation française prit le camp et installa son armée dans ce dernier qui fut rebaptisé et devient la plus grande caserne sur le territoire algérien. L'armée française baptisa un aéroport militaire dans cette caserne et c'est de cet aéroport que les avions bombardiers français vont décoller vers le village frontalier Sakiet Sidi Youssef pour le bombarder: Le 8 février 1958, l'armée française indique qu'un avion, touché par une mitrailleuse postée à Sakiet Sidi Youssef, a dû se poser en catastrophe à Tébessa. Le général Edmond Jouhaud, commandant de la 5e région aérienne, décide d'effectuer un raid et demande à Gaillard et Jacques Chaban-Delmas (ministre de la défense) l'autorisation de riposter. Vers 10h50, un marché où se pressent des paysans de la région est mitraillé par une escadrille de chasseurs volant en rase-mottes. Ensuite, trois vagues de sept bombardiers B26 pilonnent la localité jusque vers midi. Le bilan varie entre 72 et 75 morts et 148 blessés dont une douzaine d'élèves d'une école primaire et des réfugiés algériens regroupés par une mission de la Croix-Rouge.
C'est après l'indépendance de l'Algérie que le drapeau algérien flottera dans la caserne de Telergma qui fut occupée par l'Armée Algérienne jusqu'à nos jours et ce petit village devient une Daira de la willaya de Mila.
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Catégorie : Commune de la wilaya de Mila
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