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Autoroute tunisienne A1
Pour les articles homonymes, voir Autoroute A1.A 1 Autoroute tunisienne A1 Autoroute Tunis-Sfax
Péage de Mornag au coucher du soleilLongueur 247 km Ouverture 1981 Direction nord-sud Extrémité nord Tunis Extrémité sud Sfax Villes principales Tunis
Ben Arous
Hammam Lif
Hammamet
Enfida
Sousse
El Jem
SfaxRéseau Autoroutes tunisiennes
TransmaghrébineL'autoroute A1 (A 1) relie Tunis, capitale de la Tunisie, à Sfax dans la région du Sahel sur une longueur de 247 kilomètres sur l'axe nord-sud. Elle doit à terme relier Tunis à Ras Jedir sur la frontière tuniso-libyenne.
L'ouverture de sa première section a lieu en 1981. L'autoroute relie alors Tunis à Turki puis est prolongée jusqu'à Hammamet en 1986. Il faut attendre le début des années 1990 pour que sa construction soit relancée en direction du Sahel.
Il s'agit d'une autoroute à 2 x 2 voies (trois voies ponctuellement au niveau de quelques cols où une voie pour véhicules lents est prévue) qui est limitée à 110 km/h. Un système de péage « ouvert » jusqu'à M'saken est choisi dès l'extension de l'A1, en accord avec le ministère de tutelle, puis remplacé par un péage à système fermé à partir de M'saken. Le paiement est effectué à chaque barrière rencontrée pour la section à système ouvert et à chaque sortie pour la section à système fermé ; le prix est variable pour chaque type de véhicules.
Sommaire
Historique
- 1981 : mise en service de la première section Tunis-Turki ;
- 1986 : prolongement de la première section jusqu'à Hammamet ;
- 24 juillet 1993[1] : mise en service de la section Enfidha-M'saken (57 kilomètres pour un coût global estimé à 177 millions de dinars) ;
- mars 1994 : mise en service de la section Hammamet-Enfidha.
En juillet 2008 a lieu la mise en service de la section reliant M'saken à Sfax, longue d'environ 98 kilomètres et estimée à environ 430 millions de dinars. La construction est lancée le 9 août 2004[2], tout comme celle de la bretelle du Sahel (37 kilomètres), qui relie l'A1 à la ville de Mahdia, et de la bretelle menant l'A1 à la ville de Sfax (6 kilomètres). La section, comportant cinq échangeurs et cinq ponts principaux, se compose de deux tronçons : le premier reliant les villes de M'saken et El Jem et le second El Jem et Sfax-Nord. Cet ensemble est inauguré le 16 août 2008[3] .
Description du tracé
L'autoroute A1 relie les grandes villes de la côte orientale à la capitale. Étroitement liée à la RN1, elle représente le principal cordon de liaison entre le nord et le sud du pays. Elle débute après l'échangeur menant vers la cité sportive du 7 novembre à Radès et s'étend sur une longueur de 247 kilomètres. Elle comporte 19 échangeurs, quatre barrières de péage en pleine voie et neuf gares de péage sur échangeur.
Sorties et échangeurs
- Échangeur entre A1 et Cité olympique du 7 novembre
- 01 - Hammam Lif
- 03 - Mornag
- Péage de Mornag (péage à système ouvert)
- 04 - Grombalia
- 05 - Turki
- 06 - Hammamet-Nord
- 07 - Golf Hammamet
- 08 - Hammamet
- 09 - Bouficha + Péage
- 10 - Enfida + Péage
- Péage d'Hergla (péage à système ouvert)
- 11 - Hergla + Péage
- 12 - Sidi Bou Ali
- 13 - Kalâa Kebira
- 14 - Sousse
- Péage de Sousse (péage à système ouvert)
Aires de service
- Grombalia
- Sidi Khelifa
- Al Burjayn (en construction)
- El Jem (en construction)
Lieux sensibles
L'A1 présente quelques dangers dus à la saturation du trafic et à la présence de quelques pentes dangereuses :
Saturation du trafic
Pentes dangereuses
L'autoroute passe par un col avec une forte pente à 4,5 kilomètres à l'est du péage de Mornag : l'autoroute y est élargie à trois voies dans chaque sens, dont une réservée aux véhicules lents, éclairées la nuit et la vitesse y est limitée à 90 km/h.
Gouvernorats traversés
L'autoroute A1 traverse six gouvernorats. La liste suivante répertorie les villes desservies et les sites visitables à proximité de l'autoroute.
Tunis
Ben Arous
- Ben Arous
- Radès
- Cité olympique du 7 novembre de Radès (y compris le stade du 7 novembre)
Nabeul
Sousse
Mahdia
Sfax
Spécificités
- Trafic intermaghrébin : Il s'agit d'un maillon essentiel de l'axe nord-sud qui accueille des trafics d'échange et de transit à destination ou en provenance de la Libye et prochainement de l'Algérie via l'A3 (avec un fort pourcentage de poids lourds de l'ordre de 30 %) ;
- Trafic régional : L'autoroute relie le sud au centre du pays via la RN1 (GP1 selon l'ancienne norme) et la RN2 (GP2 selon l'ancienne norme). Elle favorise également les échanges entre le centre et le nord du pays ;
- Trafic local : L'autoroute traverse la zone péri-urbaine de Mornag et joue un rôle de contournement pour les agglomérations de Sousse, Hammamet et Grombalia.
Généralement, l'autoroute bénéficie d'une surélévation par rapport au terrain naturel en zone de remblais. La section en déblais la plus importante est la section qui correspond à la traversée de la montée et du col du Khanguet (kilomètre 13,875) sur environ quatre kilomètres de déblai et sur une emprise de 28 mètres.
Trafic
L'autoroute canalise aujourd'hui un important trafic de transit et un important trafic local. Elle est également un axe privilégié pour la desserte urbaine interne à l'agglomération de Tunis. Les prémices de la saturation du trafic se font déjà sentir en période estivale et aux heures de pointe. Le niveau de 28 000 véhicules par jour, considéré comme une valeur seuil pour un passage à 2 x 3 voies, est déjà largement dépassé sur certaines sections. De plus, le trafic augmente actuellement de l'ordre de 5 à 7 % par an et Tunis devrait connaître, dans les prochaines années, un rythme de croissance parmi les plus élevés du territoire national. Aussi, à long terme, l'autoroute sera complètement saturée avec tous les risques que cela comporte en termes de sécurité routière et de nuisances environnementales. Ainsi, le projet de dédoublement de l'A1a par une autoroute A1b à 2 x 3 voies entre les échangeurs de Turki et d'Hammamet permettra de restaurer le niveau de service de l'A1 pour le trafic de transit en dédiant l'autoroute actuelle (A1a) aux trafics d'échanges et de desserte locale.
En conséquence, l'État, concédant de l'autoroute, demande à Tunisie-Autoroutes, son concessionnaire, de mettre à l'étude l'élargissement de cet axe sur ces 50 premiers kilomètres jusqu'à l'échangeur d'Hammamet. Cette décision majeure pour éviter la congestion du réseau routier et autoroutier de la côte orientale va permettre d'améliorer cette artère aussi bien pour les automobilistes qui l'empruntent que pour les riverains confrontés aux nuisances grandissantes du trafic croissant.
Projet d'élargissement
Le projet a pour but d'augmenter la capacité de l'autoroute et d'accroître la sécurité. En ce sens, la société Tunisie-Autoroutes se propose de confier l'étude d'ingénierie à SCET-Tunisie afin de vérifier la faisabilité du projet. Une fois arrêtées les grandes lignes du projet, une analyse des données sera présentée sous la forme d'un avant-projet qui permettra d'opter pour une décision définitive sur le choix à effectuer. Tunisie-Autoroutes pourra ainsi statuer sur l'opportunité et le financement de l'opération. SCET-Tunisie devra envisager plusieurs situations :
- l'élargissement simple ;
- l'élargissement avec renforcement de certains tronçons ou de l'ensemble de l'itinéraire considéré :
- l'élargissement des grands ouvrages hydrauliques : Oued Abid (kilomètre 23) et Oued Tahouna (kilomètre 28).
D'autres variantes d'aménagement pourront être envisagées lors de la détermination de la rentabilité des investissements à effectuer :
- la suppression des points noirs (col d'El Khanguet entre le kilomètre 14 et le kilomètre 18) et l'homogénéisation du tracé ;
- l'aménagement des interruptions du terre-plein central ;
- des raccordements aux extrémités de l'aire de péage de Mornag (kilomètre 10) ;
- l'aménagement des accès autorisant aux automobilistes des zones urbaines la traversée de l'autoroute entre le kilomètre 3 et le kilomètre 7.
SCET-Tunisie présentera un rapport d'établissement regroupant l'ensemble des éléments nécessaires pour l'examen et le choix de la solution adoptée. L'impact du projet sur l'environnement sera l'un des critères du choix. Les caractéristiques à donner à l'autoroute et les points à desservir obligatoirement étant connus, le tracé existant sera pris comme référence pour l'exécution de la nouvelle chaussée :
- la vitesse de base qui dépend à la fois des possibilités offertes par la configuration du terrain et de l'importance de la liaison réalisée (120 km/h) ;
- la largeur qui dépend du trafic de pointe escompté et du terrain disponible (largeur de 50 mètres dont 34 mètres emprise totale de la chaussée).
À ces éléments de base correspondent des caractéristiques géométriques maxima ou minima. Toutefois, toutes les fois qu'on le peut sans dépense supplémentaire notable, il faut donner à la route un tracé meilleur que l'exigerait le strict respect des impératifs géométriques propres à l'autoroute existante. Le choix des caractéristiques de la troisième voie doit également tenir compte de la nature des sols rencontrés qui doit être appréciée en considération de la portance du terrain de fondation et des possibilités de fourniture de matériaux pour la construction de la chaussée, de l'importance des terrassements (au niveau du terre-plein central) et du nombre et du type des ouvrages hydrauliques à élargir. Parallèlement à cette connaissance qualitative du terrain doit s'ajouter une mesure quantifiée de la capacité du sol à porter une autoroute et son trafic. Ces caractéristiques seront déterminées suite à une étude géotechnique comportant des essais in situ et de laboratoire et qui permettra l'appréciation des natures des sols (aux abords du terre-plein central pour la chaussée) et les ouvrages de franchissement hydrauliques concernés.
La section de l'autoroute concernée a actuellement le profil suivant :
- deux chaussées de sept mètres de largeur chacune ;
- deux bandes d'arrêt d'urgence de trois mètres de largeur ;
- un terre-plein central de douze mètres de large ;
- une berme (côté extérieur) d'un mètre de large ;
- un arrondi de talus de 0,50 mètre de largeur en remblai ou un dispositif de drainage en déblai.
Programme d'aménagement
À terme, ce projet aura pour conséquence pratique l'élargissement de l'autoroute dans les deux sens de circulation. Cette réalisation assurera :
- le prolongement autoroutier entre l'A1 et la sortie sud de Tunis sans carrefour giratoire ;
- la desserte locale des zones d'activités comme celles de Grombalia et d'Hammamet.
Circulation améliorée
Attendue depuis longtemps par ses utilisateurs, la mise en 2 x 3 voies de l'autoroute fluidifiera le trafic, non seulement en période estivale mais également toute l'année en cas d'accidents. Elle améliorera la sécurité des automobilistes et réduira les perturbations causées par les travaux de maintenance et par les accidents, tant sur l'autoroute que sur le réseau local qui est totalement saturé lors d'accidents sur l'A1.
Intégration environnementale
Le tracé s'inscrit à proximité de zones touristiques (Yasmine Hammamet) et de plusieurs zones naturelles sensibles, dont celles d'El Khanget et de Grombalia (dans un contexte souvent périurbain). L'élargissement sera l'occasion d'une mise à niveau très importante des aménagements pour la préservation et le respect de l'environnement.
Protection acoustique
Dans le cadre du projet, la limitation des nuisances sonores est une priorité. La protection des habitations sera assurée par la mise en place de dispositifs acoustiques de hauteurs adaptées, complétés le cas échéant par des isolations de façade nécessaires au respect des niveaux de bruit réglementaires de jour comme de nuit.
Protection hydraulique
Le projet sera conçu de manière à limiter les risques de pollution : il s'agit de limiter la pollution chronique liée au trafic et de prévenir les conséquences de pollutions accidentelles (par ex. lorsqu'un poids lourd se renverse sur la chaussée et déverse des produits toxiques). Les eaux de ruissellement issues de la chaussée seront collectées, décantées et traitées par un réseau d'assainissement spécifique avant rejet dans le milieu naturel.
Retombées économiques
Le montant de l'opération, évalué à plus de 50 millions de dinars, générera des retombées pour les entreprises locales et régionales.
Futures extensions
L'A1 doit être prolongée par étapes vers la frontière libyenne. Les études du prolongement vers Gabès, connu aussi sous le nom d'autoroute Sfax-Gabès, sont terminées et les autorités concernées sont en train de réguler la situation foncière[4] du tracé pour permettre aux travaux de commencer. On projette d'entamer la construction à la fin 2009 et de la livrer en septembre 2012[5]. La section, longue de 155 kilomètres, comportera quatre échangeurs (Sfax-Sud, Mahrès, Skhira et Gabès-Nord) et cinq aires de service. Les sections de Gabès vers Ras Jedir (frontière tuniso-libyenne) sont en cours d'étude.
Références
- ↑ (fr) Le président Zine El Abidine Ben Ali inaugure l'autoroute Enfidha - M'saken (Présidence de la République tunisienne)
- ↑ (fr) Le président Zine El Abidine Ben Ali donne le coup d'envoi des travaux de l'autoroute M'saken-Sfax et s'enquiert du projet de Taparura (Présidence de la République tunisienne)
- ↑ (fr) « Le président Ben Ali inaugure l'autoroute M'saken-Sfax et prend connaissance de l'avancement du projet Taparura », La Presse de Tunisie, 17 août 2008
- ↑ (fr) « Autoroute Sfax – Gabès : Démarrage de la régularisation de la situation foncière », Webmanagercenter, 15 mai 2008
- ↑ (fr) « Démarrage des travaux de construction de l'autoroute Sfax-Gabès avant fin 2009 », Tunis Afrique Presse, 29 juillet 2009
Voir aussi
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Catégorie : Autoroute de Tunisie
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