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TERA-10
TERA-10 est un supercalculateur français conçu et fabriqué par Bull SA. Il appartient à la Direction des Applications Militaires du CEA et se trouve à Bruyères-le-Châtel. Remplaçant le AlphaServer SC45, sa mise en service a débuté au début de l'année 2006 et TERA-10 est alors devenu le plus puissant supercalculateur d'Europe et le cinquième au monde.
Il est destiné aux calculs de simulations pour la mise au point d'armes nucléaires. L'acquisition de TERA-10 s'inscrit dans le cadre du programme Simulation qui comporte déjà en termes d'équipements majeurs la machine radiographique Airix et comportera à terme le laser Mégajoule (LMJ).
Les simulations informatiques sont réalisées grâce à des modèles physiques et mathématiques développés par le Commissariat à l'Énergie Atomique. Les données utilisées sont, d'une part celles acquises lors de tirs réels, en particulier ceux menés dans l'Océan Pacifique en 1995 et 1996, et d'autre part celles obtenues par la machine radiographique Airix lors des « tirs froids » effectués sur le site de Moronvilliers. Le laser Mégajoule permettra également de recueillir des données expérimentales, notamment sur les processus liés à la fusion nucléaire mise en œuvre dans les bombes H.
Sommaire
Caractéristiques
Architecture
TERA-10 est un cluster de 602 serveurs Bull NovaScale reliés par un réseau d'interconnexion QsNet-II de Quadrics [1]. Le calculateur central est formé de 544 nœuds de calcul constitués chacun d'un serveur Bull NovaScale à huit processeurs double cœur Intel Montecito (évolution de l'Itanium 2) pour un total de 4352 processeurs (soit 8704 cœurs).
Le supercalculateur dispose d'une mémoire centrale de 30 téraoctets de RAM et d'une capacité de stockage de 1 pétaoctet réparties sur 7 800 disques et accessibles avec une bande passante de 100 Go/s.
Système d'exploitation
Le supercalculateur Tera-10 utilise la solution logicielle Bull HPC BAS4 comprenant un système d'exploitation Linux basé sur une distribution Red Hat (noyau 2.6) adaptée et optimisée par Bull et le CEA.
Puissance de calcul
En novembre 2006, la performance atteinte s'établit à 52.8 téraflops soutenus selon le classement TOP500, représentant près de 53000 milliards d'opérations sur des nombres flottants par seconde.
L'évolution de TERA-10 vers son successeur annoncé, TERA-100, devrait s'accompagner[1] d'une montée en puissance jusqu'à 1 pétaflops soutenus en 2009.
Classement dans le TOP500 des supercalculateurs
Année-Mois Rang #Proc Rmax (TéraFlop/s)
Rpeak (TéraFlop/s)
lien TOP500 2005-11 62 1008 5.8 6.4 http://www.top500.org/list/2005/11/100 2006-06 5 8704 42.9 55.7 http://www.top500.org/list/2006/06/100 2006-11 7 9968 52.8 63.8 http://www.top500.org/list/2006/11/100 2007-11 19 9968 52.8 63.8 http://www.top500.org/list/2007/11/100 2008-06 32 9968 52.8 63.8 http://www.top500.org/list/2008/06/100 2009-06 71 9968 52.8 63.8 Notes
- ↑ source GuideInformatique.com
Voir aussi
Liens internes
- Bull
- Plate-forme informatique
- TOP500
- Simulation (programme nucléaire français)
- Montecito (processeur)
Liens externes
- (fr) Site de la Direction des Applications Militaires
- (fr) Simuler l'arme nucléaire (dossier CEA)
- (fr) Reportage : Tera 10, le supercalculateur du CEA
- (fr) France dans le Top 10, comparaison avec les supercalculateurs du Département pour l'énergie atomique des Etats-Unis
Catégories : Superordinateur | Fiabilité des arsenaux nucléaires | Arme nucléaire de la France
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