- Syndrome d'excitation génitale persistante
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Le syndrome d'excitation génitale persistante (SEGP), encore appelé syndrome d'excitation génitale permanent, est une perception d'excitation génitale prolongée malgré l'absence de désir sexuel ou de stimulation sexuelle. Le syndrome de cette condition, affectant les femmes, est généralement source de stress.
Sommaire
Description
Ce syndrome a été décrit pour la première fois en 2001 par les sexologues américains Leiblum et Nathan[1]. Initialement, Leiblum et Nathan l'avaient nommé « Persistent Sexual Arousal Syndrome » (PSAS) mais on préfère désormais le terme de « Persistent Genital Arousal Disorder » (PGAD).
Il s'agit de la perception de la survenue d'une excitation génitale en l'absence de désir sexuel ou de stimulation sexuelle. Celle-ci peut conduire à un ou plusieurs orgasmes (obtenus seule ou avec un partenaire) ce qui procure un soulagement temporaire. La sensation d'excitation génitale persiste souvent sans fantasmes ou pensées de nature sexuelle et sans avoir été déclenchée par une raison évidente.
Cette situation est mal vécue par les femmes qui en souffrent. Elle est source de stress et d'inquiétude[2].
Diagnostic
Le diagnostic repose sur 5 critères[3] :
- l'excitation génitale et clitoridienne persiste pendant une durée allant de plusieurs heures à plusieurs jours ;
- l'excitation génitale n'est pas liée à une impression subjective de désir sexuel ;
- l'excitation génitale physique ne disparaît pas après un simple orgasme et en nécessite généralement plusieurs ;
- la sensation d'excitation génitale est intrusive et indésirable ;
- l'excitation génitale est, au minimum, modérément pénible.
Symptomatologie
La symptomatologie du SEGP est la suivante[4] : fourmillement clitoridien (85 % des patientes), congestion vaginale (80 %), lubrification (76 %), contractions vaginales (71 %), fourmillement vaginal (70 %), douleur clitoridienne (20 %) et douleur vaginale (17 %). La moitié des patientes atteintes de SEGP souffrent en permanence des symptômes d'excitation génitale, l'autre moitié les ressent de façon intermittente. Les femmes éprouvent de nombreux sentiments négatifs : frustration (89 %), préoccupation (85 %), soucis (64 %), bizarrerie (64 %), embarras (60 %), inquiétude (51 %), déprime (47 %), honte (38 %), culpabilité (33 %), malaise (28 %).
Traitement
Les traitements demeurent très décevants mais il existe actuellement au moins une explication physiologique à ce trouble. C'est la névralgie pudendale dont l'un des signes majeurs cités par le Dr Bautrant est le sexual arousal syndrome[5].
Leiblum note que la masturbation permet à certaines femmes de soulager leur trouble (il leur faut alors en moyenne 5 ± 3,6 orgasmes) mais qu'elle aggrave au contraire le SGEP chez d'autres patientes. Si la masturbation permet de soulager 53 % des patientes, plus d'une sur quatre a besoin d'au moins une demi-heure pour atteindre l'orgasme et la moitié des femmes disent avoir besoin de plus en plus de stimulation pour y parvenir. Enfin, près de la moitié des patientes rassemblées par Leiblum trouvent ces autostimulations douloureuses ou pénibles physiquement[3].
Notes et références
- Leiblum et Nathan, Journal of Sex & Marital Therapy, 2001; 27(4),365-80
- Sandra Leiblum, Persistant Genital Arousal Disorder, in Principles and Practice of Sex Therapy, 4th edition 2007, The Guilford Press, New york
- Damien Mascret, Le syndrome d'excitation génitale persistante, Le Généraliste, N°2413, 01.06.2007
- Sandra Leiblum, World Congress of Sexual Health, Sidney, avril 2007
- http://www.pudendalsite.com/dr-bautrant.html
Voir aussi
Articles connexes
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