Supermarket Lady de Duane Hanson

Cet article fait partie de la série Art contemporain
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Superamas Lady, nom donné lors de l'exposition, renommée ensuite Supermarket Lady est une œuvre de Duane Hanson créée en 1970 et exposée à Aix-la-Chapelle, au forum Ludwig.

Sommaire 1 Présentation brève de l'artiste 2 Analyse d'une œuvre typique 3 Son œuvre en bref 4 Citation 5 Source

Présentation brève de l'artiste

Duane Hanson s'est fait remarquer à travers ses sculptures à partir des années 1970 en pratiquant un réalisme extrême qu'on a nommé hyper-réalisme.

Hanson fut d'abord enseignant aux États-Unis et en Europe dans des lycées avant de se consacrer à la sculpture en travaillant sur des moulages pris sur des modèles remplis ensuite de résine de polyester et de fibre de verre puis peints selon une technique méticuleuse dont il a le secret pour donner l'illusion du réel, le mouvement hyper-réaliste y a connu un succès foudroyant. Les sculptures de cet auteur ont été une sorte de caricature de l'Amérique moyenne. Il met en scène une pose caractéristique et moule le corps du modèle avec des bandes de plâtre. Il coule ensuite du polyester dans ces moules et renforce ses moulages avec de la fibre de verre, les soude, les peint puis ajoute une perruque, des vêtements et des accessoires (comme une poupée taille réelle).

L'artiste s'est ainsi rendu célèbre avec sa ménagère au Caddie plein de courses, ses boxeurs en action, ses cow-boys texans ou encore ses touristes ou ses clochards. Sa technique de sculpture est comme une illusion de la réalité et se rapproche finalement des réalisations des musées de cire telles que celles du musée Grévin.

Faites à partir de matières plastiques, ses œuvres sont toutefois un reflet critique de la société où la médiocrité, la violence et le ridicule l'emportent souvent dans son œuvre. Cet artiste a un coté humoristique et comique. Connu en Europe dès 1972 à la suite de sa participation a la Documenta V de Kassel, cet artiste s'est depuis imposé dans le mouvement hyperréaliste

Durant toute sa vie Duane Hanson s'est attaché à porter un regard critique sur la société américaine dont il était citoyen, sans jamais renier son pays ni ses origines. Ses sculptures sont un mimétisme stupéfiant de la rélité qui laisse deviner au spectateur une œuvre sous trait de réalité tirée du son propre quotidien. En les déplaçant de leur cadre habituel cet artiste nous permet d'aborder avec beaucoup de recul une société américaine dans laquelle tout est sujet à la critique.

Analyse d'une œuvre typique

Les matériaux utilisés pour cette œuvre sont très différents : fibre de verre, polyester et de vrais vêtements, en plus de la structure de base énoncée plus haut. Contrairement à l'époque deRodin (1840-1917) à qui l'on reprocha en 1877 d'avoir moulé "l'Âge d'airain" à partir d'un modèle vivant, ce qui visait à discréditer l'auteur en le traitent de falsificateur, les critères ont changé depuis les années 1960. C'est ainsi que relever les formes du mannequin fait partie de la conception de l'art de Duane Hnason. Comme Rodin, il cherche l'essentiel directement observable au quotidien et naturel.

En Europe occidentale, il est assez improbable de croiser une ménagère portant des bigoudis et des chaussons et poussant un caddie, mais aux États-Unis, un tel personnage fait partie du quotidien, d'où son caractère « réaliste » dans ce contexte culturel et social.

Son œuvre en bref

Si l'œuvre ne se trouve pas dans un musée on ne se rend pas tout de suite compte que c'est de l'art et non une simple imitation ou falsification. Pour Aristide Maillol, la question qui se pose est avant tout est celle des dimensions et des formes. Il sculpte a partir de vraies personnes pour créer une simple allégorie. Niki de Saint Phalle créait avec ses "nanas" le symbole de la femme joyeuse et libre ; à l'inverse Duane Hanson s'intéresse directement à l'être humain dans toute sa réalité. Alors que Georges Segal considère le moulage de plâtre comme une distanciation vis a vis de l'homme et de son aliénation, Hanson souhaite rester dans la réalité sans rien inventer ni suggérer.

Citation

Il dit : « Mes motifs préférés sont les américains de la classe inférieure et moyenne. Pour moi la résignation, le vide et la solitude de leur existence rendent bien la véritable réalité de la vie de ces gens ».

Source

• Jacek Debicki, Jean François Favre, Dietrich Grûnewald, Antonio Filipe Pimentel, Livre d'histoire de l'art-peinture-architecture-sculpture, Hachette Education, 1995 ; 13/5001/6

(ISBN 2-01-135001-8)

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