- Stéatopygie
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La stéatopygie est une hyperplasie génétique du tissu adipeux de la région fessière, s'étendant souvent à la partie antéro-latérale des cuisses et parfois jusqu'au genou.
La stéatopygie est une caractéristique génétique de certaines populations africaines, notamment des populations Khoïsan et des Pygmées d'Afrique centrale. Elle semble être un trait typique des populations originaires d'Afrique de l'Est (du golfe d'Aden au cap de Bonne-Espérance), dont les Hadza, les Khoïkhoï et les San sont les descendants les plus directs. Mais si les Khoïsan en présentent les plus typiques exemples, la stéatopygie s'observe dans de nombreuses populations africaines, notamment chez les Basters de Rehoboth (y compris de sexe masculin) et chez les Önge des îles Andaman. La stéatopygie est presque toujours plus marquée chez les femmes (répartition gynoïde des graisses, prédominant sur les fesses et les cuisses) que chez les hommes (répartition androïde des graisses, prédominant sur l'abdomen) et est considérée par les Khoisans comme un trait de beauté.
La stéatopygie se constitue dans l'enfance et atteint son niveau de développement maximal au cours de la première grossesse. Elle peut s'accompagner d'une hypertrophie des petites lèvres.
Chez les Premiers humains la stéatopygie était probablement considérée comme une marque de beauté et de fertilité, comme l'attestent les découvertes de diverses Vénus paléolithiques dites Vénus stéatopyges au galbe fessier particulièrement marqué (Vénus de Willendorf, de Lespugue, de Savignano…).
Le rôle physiologique de la stéatopygie est discuté (thermorégulation, production hormonale, réserves énergétiques).
Voir aussi
Bibliographie
- Passemard L, Les Statuettes féminines paléolithiques dites Vénus stéatopyges, 1938, Nîmes, Tessier.
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