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Spe Salvi
Spe Salvi [1](Sauvés dans l'espérance) est la seconde encyclique du pape Benoît XVI, publiée le 30 novembre 2007. Elle constitue une réflexion sur le thème de l'espérance chrétienne, prenant comme référence la Lettre de saint Paul aux Romains, « spe salvi facti sumus » (dans l'espérance nous avons été sauvés) (Chapitre VIII verset 24).
Elle fait suite à l'encyclique sur l'Amour chrétien Deus Caritas est[2]. Ces deux encycliques portent sur deux des trois vertus théologales (Foi, Espérance et Charité)[3].
Sommaire
Sommaire de l'encyclique
- Introduction
- La foi est espérance
- Le concept d'espérance fondée sur la foi, dans le Nouveau Testament et dans l'Église primitive
- La vie éternelle – qu'est-ce que c'est ?
- L'espérance chrétienne est-elle individualiste ?
- La transformation de la foi-espérance chrétienne dans les temps modernes
- I. La prière comme école de l'espérance
- II. Agir et souffrir comme lieux d'apprentissage de l'espérance
- III. Le Jugement comme lieu d'apprentissage et d'exercice de l'espérance
- Marie, étoile de l'espérance
Résumé de l'encyclique
Conséquences
Extraits
27.En ce sens, il est vrai que celui qui ne connaît pas Dieu, tout en pouvant avoir de multiples espérances, est dans le fond sans la grande espérance qui soutient toute l'existence
27.La vraie, la grande espérance de l'homme, qui résiste malgré toutes les désillusions, ce peut être seulement Dieu..
28.De l'amour envers Dieu découle la participation à la justice et à la bonté de Dieu envers autrui
31.Ou encore : nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l'univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre.[..]
35.[..]Assurément, nous ne pouvons pas « construire » le règne de Dieu de nos propres forces – ce que nous construisons demeure toujours le règne de l'homme avec toutes les limites qui sont propres à la nature humaine. Le règne de Dieu est un don, et justement pour cela il est grand et beau, et il constitue la réponse à l'espérance. Et nous ne pouvons pas – pour utiliser la terminologie classique – « mériter » le ciel grâce à « nos propres œuvres ». Il est toujours plus que ce que nous méritons; il en va de même pour le fait d'être aimé qui n'est jamais une chose « méritée », mais toujours un don.[..]
Contexte de parution
Benoît XVI publie son encyclique au début du XXIe siècle, où le contexte international est composé de tension au Moyen-Orient : le conflit israélo-palestinien, la guerre et le nombre croissants de peuples sous le régime de la charia qui conduit à la persécution et à la fuite de nombreux chrétiens d'Irak, de Palestine, du Liban, du Soudan et des autres pays musulmans. Le contexte est aussi marqué par les tensions entre l'Iran et les puissances occidentales concernant la possibilité de développer des armes atomiques. C'est aussi le conflit du Darfour au Soudan, et le déplacement de populations.
Sur le plan de certaines tendances structurelles, l'encyclique apparaît dans un contexte que d'aucuns appellent de « fin des idéologies » à la suite de la chute de l'URSS et de l'idéologie matérialiste et athée du communiste.
La deuxième tendance structurelle importante est la montée apparente de l'individualisme, qui modifie les structures traditionnelles encadrant les sociétés (baisse des pratiques religieuses et affaiblissement des organisations sociales de type holiste ou communautaire comme les syndicats. Ce mouvement est accompagné par un changement profond des structures traditionnelles de la famille, en Occident au moins.
Enfin on constate une tendance lourde de sécularisation dans les sociétés dites occidentales, entrainant un recul de la pratique religieuse, voire même de la croyance en une religion (et notamment le recul de la foi chrétienne).
Notes et références
- Portail du catholicisme
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