- Soizic Corne
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Soizic Corne Naissance 31 mai 1946
QuimperléSoizic Corne, née le 31 mai 1946 à Quimperlé (Finistère) est l'une des personnalités qui a marqué le paysage audiovisuel français des années 1970-1980. Soizic Corne a su se jouer de ses multiples facettes pour camper tour à tour le rôle de journaliste, animatrice radio et télévision, productrice et artiste peintre.
Sommaire
Biographie
Enfance
Soizic Corne est l'aînée des trois enfants d'Alice Le Pennec et Jean Corne. Elle naît à Quimperlé en Bretagne, où elle passe sa petite enfance. A l'âge de huit ans, Soizic part vivre au Maroc, où son père est affecté comme policier. La famille vit pendant cinq ans à Marrakech. Le contraste avec la Bretagne est saisissant. La vie à l'entrée du désert est très spartiate à l'époque comme elle l'explique aujourd'hui. Elle a treize-ans lorsque sa famille revient vivre en France. Ils inaugurent le premier immeuble de Sarcelles. Soizic et ses deux petits frères doivent alors arpenter quotidiennement six kilomètres à travers les champs de poiriers et la boue des chantiers de construction pour se rendre à l'école. « L'école ça me gonflait », raconte Soizic. Elle est une enfant rêveuse, sage, timide. Ses cahiers sont remplis de dessins. Lorsqu'elle est en Bretagne, chez sa grand-mère, ce ne sont pas les paysages qu'elle croque mais les fleurs et fruits de la campagne. A dix-sept ans, son bac en poche, elle entre dans une école de déco. Elle sort major de sa promotion puis travaille pour de grands couturiers, chez Lanvin notamment, et crée des décors.
La radio
Un chagrin d'amour à l'âge de vingt ans la fait quitter Paris. Après avoir lu une annonce, elle embarque dans un train direction Bourg-Saint-Maurice. La station de ski Les Arcs vient d'ouvrir et toute une pléiade de jeunes veut y tenter sa chance. Alors qu'elle n'a aucune compétence en hôtellerie restauration, on lui propose de s'essayer au micro pour la radio locale. Elle qui ne s'en croyait pas capable, au vu de sa timidité, ne lâchera plus le micro. Pendant quatre ans, elle anime la station en direct quatre heures durant. Un baptême du feu intensif qui « forme à la communication » avoue Soizic. Un chagrin d'amour plus tard, c'est le retour à Paris où elle continue de travailler pour la station. C'est en organisant un séminaire pour Les Arcs qu'elle rencontre le chanteur Yves Heuzé qui deviendra son mari en 1969.
La télévision
C'est par hasard qu'elle entre au Téléjournal. Alors qu'elle passe la journée chez des amis comédiens, l'un d'eux lui demande ce qu'elle fait dans la vie, elle répond: « Pour l'instant rien ». Ce dernier la tanne pour qu'elle s'initie au journalisme en participant à Téléjournal. Elle prétend qu'elle n'en est pas capable. Deux semaines plus tard, il la rappelle. Elle se lance alors dans l'aventure journalistique. Soizic y rencontre artistes et personnalités de l'époque tel que Philippe Bouvard et François Chalais. Elle a environ vingt-six ans lorsque des photographes qui avaient remarqué sa façon d'aborder les artistes lui proposent d'être rédactrice en chef de l'agence de photo Gamma. Elle avoue aujourd'hui qu'elle n'avait pas conscience de l'incroyable poste qu'elle assumait alors. Elle travaille à Gamma depuis environ trois ans lorsque Patrick Sabatier vient à l'agence pour se faire photographier. Une fois encore, Soizic attire malgré elle son attention. Il parle d'elle à Christophe Izard, directeur des programmes jeunesse de TF1 qui prépare à l'époque la première grande émission consacrée aux enfants: Les Visiteurs du mercredi. Sabatier propose à Soizic d'animer l'émission. Comme à l'accoutumée, elle doute de ses capacités et décline l'offre. Il la relance par téléphone. Elle se présente finalement au casting. Lors des essais, la jeune femme qui n'a d'yeux que pour les enfants qui l'entourent se distingue des autres candidates. En septembre 1976, Soizic Corne succède donc à Dorothée comme animatrice de la rubrique Interdit aux plus de 10 ans qui ouvre l'émission tournée en directe dans le studio 3 de la rue Cognac Jay. Ses brèves sur les livres, les disques et le bricolage sont rythmées par les tours de magie de Garcimore et les interventions des extraterrestres Sibor et Bora. Elle côtoie d'autres personnalités de la petite lucarne telles que Paul-Émile Victor, Pierre Barbizet, François Diwo, Claude Pierrard et annoncera ainsi le premier passage à la télévision de Nicolas Hulot. Elle quitte ses compagnons du mercredis pour remplacer Anne Sinclair dans Féminin Présent le mardi après-midi. En parallèle à la télévision, celle qui confie être née avec la radio reprend le micro pour éveiller en douceur les auditeurs des matinales d'Europe 1. De 1974 à 1987, elle coproduit le magazine Temps Libres avec Jean-Claude Narcy et exécute quatre heures de direct sans prompteurs, sans oreillettes, sans fiches.
La vie après la TV
En 1987, elle décidé d'arrêter, ne supportant plus l'antenne et sa propre image à l'écran. Elle entre alors à TF1 Pub Sponsoring où elle devient chargée de communication et s'occupe dès lors de la création de bandes annonce avec les agences de publicité. Puis en 1993, Soizic part en Nouvelle-Calédonie avec son mari. Pendant les deux ans qu'ils vivent en Océanie, elle qui n'est pas sportive et n'aime pas la mer s'ennuie. Elle avoue avoir toujours été en dehors de son contexte. Elle commence alors la peinture et comme lorsqu'elle était petite, elle se tourne vers le végétal, faisant l'impasse sur l'étendue turquoise qui l'enserre. En 1995, le couple revient en catastrophe en France. L'état de santé de son mari se dégrade. Eux qui s'étaient délivré de toute attache matérielle avant de partir à l'autre bout du monde ont à ce moment tout perdu. Soizic soigne son mari jusqu'à son décès en 1997. Après sa mort, elle décide de tout arrêter et revient s'installer en Bretagne, à Moëlan-sur-Mer, près de ses parents. Elle décide de vivre de sa peinture et pendant dix ans ce sont ses pinceaux qui la nourrissent. Entre temps elle s'essaye à la politique, portée par l'idéal de pouvoir changer les choses et sera pendant huit ans conseillère municipale de son village. Cette expérience en politique la déçoit, c'est la première fois de sa vie qu'elle se sent réellement frustrée confie-t-elle. Elle préfère retourner à des plaisirs enfantins plus colorés. Aujourd'hui elle a définitivement troqué micro et plateau télé pour les pinceaux. « Je fais des choses simples, des cerises, des pensées, des hortensias. Je suis une espèce de marchande des quatre saisons ! », conclut-elle.
Notes et références
Presse
Ouest France du mercredi 7 janvier 2009, « Soizic Corne se raconte aujourd'hui chez Delarue-Moëlan-sur-Mer ». Le Télégramme du 7 janvier 2009, « Soizic Corne. Il y a une vie après la TV».
Internet
- http://casimiragoldorak.free.fr/html/html_visiteurs/histoire.htm
- http://www.linternaute.com/copains/star/soizic.shtml
Liens internes
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