Soft air

Soft air

Airsoft

Joueur d'airsoft, équipé d'une réplique d'un G36E

A l'origine, Airsoft désigne les répliques d’armes (airsoft gun) propulsant par gaz ou air comprimé des billes de 6 mm ou 8 mm en plastique dur ou en métal variant de 0,12 g à 0,43 g, en rafales ou au coup par coup. À l'origine conçu pour le tir sur cible ou la collection, les fans de ce sport l'ont transformé en une activité ludique opposant en général deux équipes dont les joueurs sont munis d'un masque ou de lunettes de protection (obligatoires) et d’une ou plusieurs répliques. Le jeu repose uniquement sur le fair-play. Il existe de nombreux types de scénarios pratiqués couramment comme la capture de drapeau, le deathmatch en équipe ou encore la protection de VIP.

Contrairement aux idées reçues, les lanceurs de type airsoft développent une moins forte puissance que les lanceurs de paintball grâce à la faible masse des billes. Les deux activités ont généralement un but ludique, cependant marquée par une approche de réalisme militaire généralement plus poussée pour l'airsoft, une impression que la grande majorité des joueurs de paintball ne veulent pas donner. La différence réside surtout dans les tenues vestimentaires camouflées que portent les airsofteurs et dans les lieux de jeu. Le paintball se pratique habituellement sur des terrains de sport équipés d'obstacles gonflables, l'airsoft se pratique sur des terrains privés de type naturel ou urbain. On notera qu'un certain pourcentage d'équipes, tant en Belgique qu'en France, axent plus leurs parties sur les aspects "jeu de rôle" de l'airsoft que sur l'aspect "milsim" (simulation militaire). Une grande variété de styles est ainsi permise par les scénarios sur lesquels sont basés les séances de jeu.

Sommaire

Histoire de l'airsoft

Interdiction des armes à feu au Japon

Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Japon avec sa nouvelle constitution réglemente la possession des armes à feu pour la population civile suite à l'armistice imposé par les Américains. La réglementation est tellement stricte qu'il est pour ainsi dire impossible d'avoir une arme à feu chez soi et encore moins une arme de guerre dans un but de collection, y compris les armes neutralisées, qui sont au demeurant les plus chères au monde, la neutralisation coûtant souvent 5 fois le prix de l'arme en elle-même.

Or, il y a une forte demande de la part des collectionneurs de posséder des armes fussent-elles en plastique par manque de moyen ou par manque d'armes neutralisées.

À la fin des années 1960 apparaissent grâce à la firme Maruzen, qui fut pionnière en la matière, des répliques d'armes coulées en plastique totalement inertes, spécialement pour la collection. Parfois ces répliques étaient faites en résine et métal avec des parties fonctionnelles comme les vraies. Mais pour respecter la législation, ces répliques d'armes étaient conçues et modifiées afin qu'il soit impossible de tirer à balles réelles .

Les premières répliques fonctionnelles

Vers le milieu des années 1970 et en respectant les lois japonaises, imposant l'impossibilité de transformation d'un objet en arme a feu, des techniciens et ingénieurs débutent la transformation, voire la fabrication, de ces répliques d'armes inertes en répliques d'armes pouvant tirer des projectiles, non dangereux, le tout utilisant de l'air comprimé. Le choix se porte alors immédiatement sur les billes de 6 millimètres.

À cause de la loi japonaise ces "lanceurs" ne peuvent pas développer plus de 2 joules en sortie de canon.

Au vu de l'engouement de certains pour beaucoup de ces "lanceurs répliques d'armes", qui ont les mêmes fonctionnalités que les vrais armes, des jeux opposants 2 équipes voient le jour sous le nom de Survival Game ou Wargame.

Les répliques prennent alors le nom d'airsoft guns.

Des ingénieurs fort connus encore aujourd'hui sont issus de cette époque, tel Tanio Kobayashi.

Les problèmes des répliques à gaz

Le problème avec les lanceurs d'époque était l'encombrement des bouteilles à air comprimé utilisées afin de faire tirer les répliques. Parfois des bonbonnes internes sont réalisées dans les répliques voire les chargeurs, améliorant le réalisme. Mais l'utilisation de l'air à haute pression demande beaucoup de sérieux et réserve alors ces répliques à un petit groupe de passionnés.

À la fin des années 1980 toutes les répliques airsoft fonctionnent au gaz basse pression (10 bars) ou à l'air comprimé.

Les bonbonnes (en 2008) ne mesurent pas plus de 5 cm contiennent du CO2 et se logent dans la poignée des pistolets et tirent 250 coups sans le recul de la culasse et 80 coups avec le recul de la culasse pour plus de réalisme. Tout cela dépend néanmoins du poids de la culasse (plus celle-ci est lourde, plus il va falloir d'énergie et donc de gaz pour la faire partir car c'est le premier cycle) et faisant ainsi varier le nombre de coups possibles avec une seule charge de gaz.

La plupart des répliques à gaz utilisent cependant un dérivé du butane contenant un additif (lubrifiant souvent). Ce gaz est contenu dans des bombonnes allant de 450 ml à 1 l, que l'on utilise pour remplir les réservoirs contenus dans les chargeurs des répliques (la bouteille n'est plus solidaire du lanceur, désormais). L'inconvénient est l'autonomie réduite et la puissance plus faible que le CO2, sans compter le fait qu'il faut transporter la bouteille sur soi pour recharger son lanceur durant la partie. Pour le CO2, il faut également transporter les cartouches (métalliques) qui font un bruit très reconnaissables en s'entrechoquant. Il est en outre plus long et compliqué de recharger un lanceur à CO2 qu'un lanceur à gaz butane.

L'arrivée des répliques électriques

Une réplique électrique appelé AEG d'un MP5-SD5
Une réplique de MP5-A2-TLF modifié (red-dot, laser, coupleur de chargeurs, sangle, garde main tactique d'origine)

Dans les années 1980[précision nécessaire], Tokyo Marui, société japonaise alors spécialisée dans le modélisme bas de gamme, se lance dans le secteur de l'airsoft en produisant des répliques d'armes utilisant la technologie des voitures électriques télécommandées. L'air comprimé est alors fourni par un piston poussé par un ressort, lui même armé par un système d'engrenages entraînés par un moteur électrique au sein d'une "gearbox". L'énergie nécessaire à la propulsion des billes est alors tirée d'une batterie d'accumulateurs. La facilité d'utilisation et d'entretien de ce type de réplique est telle que c'est le principal déclencheur du succès de l'activité.

Tokyo Marui a commencé avec la fabrication du FAMAS français (qui est toujours produit et utilisé à ce jour, car il est d'une grande fiabilité et offre des performances très honorables selon les critères actuels), et connaît un franc succès. Suivent alors rapidement la gamme des M16A1 et M16 VN (Vietnâm), puis le CAR-15 et le XM 177E2 ainsi que le MP5 pour étendre ensuite sa gamme de produits à plusieurs dizaines de répliques.

En 1993, Tokyo Marui invente et fait breveter le Hop-up. Ce système permet d'augmenter la portée des billes sans augmenter la puissance de sortie des ces dernières. Le système s'appuie sur l’effet Magnus, découvert par le physicien allemand Heinrich Gustav Magnus (1802-1870), qui permet notamment d’expliquer les effets de balle dans le sport. Le système permet, grâce à une pièce de caoutchouc de frotter la bille au moment de sa propulsion, et ainsi la faire tourner sur elle-même et tel un slice au tennis de la faire "voler".

Mesures de sécurité

L'airsoft n'est pas une discipline dangereuse, à condition de respecter les quelques règles de sécurité élémentaires. Les associations disposent toutes d'un règlement dont voici les points les plus courants :

  • Afin d'assurer la protection des joueurs, une protection oculaire homologuée est obligatoire. On trouve des protections de plusieurs types : masque, masque intégral ou lunettes. Il est impératif que la protection utilisée soit prévue pour l'airsoft ;
  • Les joueurs doivent observer une distance minimale d'engagement selon les puissances des répliques utilisées ;
  • Beaucoup d'équipes s'accordent à interdire les tirs en aveugle, les rafales à courtes distances, la visée de la tête lorsque cela n'est pas nécessaire ;
  • L'utilisation de chaussures montantes afin de protéger les chevilles ainsi que des habits solides pour protéger le corps.

Répliques

Gaz

Les répliques à gaz se divisent en plusieurs catégories :

  • GBB (Gas Blow-Back) : Leur principe de fonctionnement repose sur le principe du semi-automatique, chaque pression sur la détente provoque la percussion d'une valve qui va libérer une partie du gaz. Celui-ci va propulser la bille et actionner un bloc pompe qui va avoir pour effet de ramener la culasse en arrière puis en avant au moyen d'un ressort de rappel. Ceci permet l'introduction d'une nouvelle bille dans la chambre de tir. Étant donné leur principe actif (le gaz, souvent un réfrigérant ou un dérivé du propane à l'état liquide), ses performances (puissance notamment) sont fortement influencées par la température ambiante. En effet, en dessous de 0 °C ou par faible température, presque aucun GBB ne fonctionne correctement, le gaz n'ayant pas la possibilité de se dilater correctement. Ces répliques peuvent soit tirer en coup par coup (semi-automatique) ou en rafales (automatique) suivant leur type et leur mécanique interne. Les mécanismes GBB ont l'intérêt du réalisme en simulant le recul de la culasse de la réplique. Mais contrairement aux armes réelles, le canon a plutôt tendance à plonger lors du tir (alors qu'il se cabre sur une arme réelle). Cela s'explique par le fait que la quantité de mouvement du projectile est minime. L'effet mécanique du gaz consiste essentiellement à projeter la culasse vers l'arrière, l'effet de recul s'appliquant alors au reste de la réplique et provoquant son pivotement vers l'avant.
  • NBB (Non Blow-Back), parfois GNB (Gas Non-Blowback) : Réplique dont la culasse n'effectue pas un mouvement d'aller retour lors du tir. Le système est simplifié a l'extrême : ici le gaz ne sert qu'à propulser les billes. La culasse n'étant plus mobile, il en résulte une économie en gaz non négligeable qui permet de tirer beaucoup plus de billes. Le chargement des billes s'effectue par un système mécanique actionné par la détente de la réplique, ce qui explique la relative dureté de la course de détente. Ces répliques ne tirent qu'en semi-automatique, puisque les modes de tir automatique requièrent un mouvement de chargement.
  • CO2 : Les répliques utilisant du dioxyde de carbone ou bien de l'air comprimé, notamment certaines répliques automatiques, l'air étant contenu dans des bouteilles similaires à celles employées au paintball, des sparklets. Les répliques à CO2 peuvent avoir une culasse mobile (type GBB). À noter que certaines de ces répliques étaient très puissantes (environ 400 fps) et sont souvent interdites en partie d'intérieur (CQB).
  • Lance-grenades : Certains AEG peuvent être équipés de lance-grenades, notamment les M16 et dérivés, les G36, les AK47 et dérivés et les tous nouveaux SCAR. Ces accessoires se fixent de 2 manières différentes suivant les modèles :
    • Soit directement sous le canon à la place du garde main (démontage partiel souvent nécessaire)
    • Soit sur un rail au standard 20 mm attaché au garde main (rapidement détachable)

Les grenades fonctionnent selon le principe de la chevrotine et sont alimentées par du gaz. Les billes sont placées dans des tubes situés à l'avant de la grenade (de 18 à 200 billes dans 12 tubes en général), et la grenade est insérée dans le lance grenade. La visée est relative car les billes retombent vite, le système n'étant pas équipé de hop-up. Certaines grenades tirent des grosses balles en caoutchouc ressemblant à des flashballs, mais cette variante est extrêmement rare.

Manuel

  • Les répliques manuelles (dites spring, littéralement "à ressort") : le réarmement est manuel (après chaque tir). Ce principe est utilisé principalement sur les répliques de fusils à pompes et pistolets.
  • Les bolts ou répliques de précision : limités en billes mais ayant une plus grande portée/précision, ils fonctionnent sur le principe des spring mais avec des améliorations notamment au niveau de la qualité du canon de précision. Ils sont relativement peu bruyants, mais leur cadence de tir est limitée et la force employée pour réarmer le ressort à chaque tir augmente proportionnellement à la force du ressort utilisé.Les répliques telles de fusil de précision peuvent avoir une puissance allant jusqu'à 2 joules avec un système à ressort.

Électrique

Une gearbox animée

Le lanceur automatique AEG (Automatic Electric Gun) ou AEP (Air Electric Pistol) pour les réplique d'arme de poing. Ces répliques éjectent les billes en rafales grâce à un système électrique relativement simple contenu dans un composant appelé gearbox : un moteur électrique entraîne des engrenages, entraînant eux-mêmes un piston qui va comprimer un ressort. À la fin du cycle, les engrenages relâchent le piston qui va, par la détente rapide du ressort, comprimer un volume d'air plus ou moins grand suivant le cylindre installé.

Ces répliques permettent une utilisation soutenue et une autonomie assez élevée en fonction de la puissance et la capacité de la batterie utilisée. Leur puissance est modifiable par simple changement du ressort, mais le renforcement de nombreuses pièces peut s'avérer nécessaire afin de conserver la fiabilité de la réplique et éviter les casses. Leur principe de fonctionnement s'apparente donc aux répliques mais avec l'aide d'un système électrique.

Billes

Billes d'airsoft de 0.25 grammes

Les billes d'airsoft ou bbs ont un diamètre de 6 mm (ou 8 mm sur certains modèles produits par Marushin). Généralement, les billes sont biodégradables fabriquées à base d'amidon de maïs ou encore d'un mélange de résine et de fragments d'orge. En 2009 a eu lieu une polémique dans le milieu de l'airsoft sur l'utilisation de ces billes "bio", qui ne s'avèrent, dans la plupart des cas, pas plus écologiques que les billes en plastique. La durée de décomposition est globalement la même, seul le type de résidus varie selon la composition des billes.

Il existe différentes qualités de billes et différents grammages allant de 0,12 g à 0,45 g et même plus. Pour un aeg classique, on utilise principalement des grammages entre 0,20 g et 0,25 g, les billes lourdes sont plutôt réservées aux tirs de précision et sont parfois réalisées en aluminium (ces billes sont cependant dangereuses étant donné leur nature cassante qui peut occasionner des coupures en cas de rebonds). La vitesse de sortie baisse proportionnellement à l'augmentation du poids de la bille[1], mais sa stabilité dans l'air s'en trouve accrue. Elle permet ainsi d'avoir une trajectoire plus stable et une résistance au vent plus élevée (ce qui représente un intérêt non négligeable lorsque l'on tire avec un lanceur "manuel", encore appelé "spring", d'une cadence de tir très faible).

Contrôles

  • Chronographe ou "Chrony" : il sert à calculer la vitesse des billes, et par ce biais, à déduire (selon la masse de la bille) la puissance développée par les lanceurs. La vitesse maximale généralement autorisée d'une bille de 0,20 g est de 350 fps pour les lanceurs automatiques, 400 fps pour les semi-automatiques et 450 fps (125 m/s) pour les répliques de tir de précision.

Notons que cette règlementation peut varier d'une équipe ou d'une région à l'autre et qu'aucune fédération sportive ou association nationale ne règlemente officiellement les puissances maximales des catégories de répliques. Seule compte alors une approche de réalisme et de logique : nécessité de donner une portée supérieure a des catégories de répliques lourdes ou longue par rapport aux répliques de poing par exemple.

  • Le décret 99-240[2] exprime la puissance des répliques de manière légale, c'est-à-dire en joules qui est la mesure légale de l'énergie développée.

Terrains

Joueurs d'airsoft en forêt

L'airsoft se pratique habituellement sur des terrains naturels ou urbains. Les forêts et les constructions abandonnées sont les terrains de jeu privilégiés. Par soucis d'éviter d'inquiéter ou de gêner la population lors de la pratique de ce loisir (car il peut être mal perçu au premier abord à cause des tenues et de l'aspect même des répliques) il est de rigueur de choisir des terrains assez éloignés des habitations.

Il est obligatoire d'avoir l'autorisation de jouer sur le terrain : un accord écrit avec le(s) propriétaire(s) identifié(s). Dans le cas contraire, les contrevenants risquent des poursuites pénales pour violation de propriété privée, effraction etc…

Si le terrain est accessible par des personnes non joueuses, la sécurisation par signalisation de la zone d'évolution des joueurs est indispensable. Prévenir la gendarmerie ou le commissariat de Police compétents sur le secteur est fortement conseillé.

Règle du jeu

Le jeu est très tactique et est un sport d'équipe très riche en interactions. Il présente par ailleurs l'avantage d'être très complet en demandant un large panel de compétences.

Le but est de réaliser les objectifs d'un scénario fixé en début de partie : prise d'otage, escorte, prise de drapeau ou de bâtiment, élimination individuelle ou par équipe, déminage. Pour réaliser leurs objectifs, les joueurs ont la possibilité d'éliminer temporairement les membres de l'équipe adverse. Le joueur qui se fait toucher par une bille doit crier « OUT » ou « touché! »(hors-jeu) et retourner dans un poste de vie (point de respawn ou de réinsertion) ou rester hors-jeu pendant une durée déterminée.

Les joueurs peuvent également tenir un rôle : les plus courants sont celui du médecin (possibilité de "soigner" les joueurs éliminés), les ingénieurs, ou encore les snipers.

Étant donné l'absence de fédération sportive en France, chaque équipe locale de joueur adopte son propre règlement. On peut cependant noter des constantes: la limitation de la puissance des répliques et l'utilisation du "OUT" par exemple. D'autre part, le nombre pour ainsi dire infini de variantes possibles pour les scénarios permet une grande variété de styles de jeu. On peut ainsi trouver des équipes axées sur la tactique et le côté réaliste (scénario inspirés de conflits armés réels) autant que des parties plus axées sur le jeu de rôle (scénarios tournant autour de conflits fictifs, parfois futuristes, ou attribuant des rôles spécifiques à certains joueurs).

Les parties d'airsoft peuvent s'inspirer de périodes de l'Histoire, de la Seconde Guerre Mondiale jusqu'aux conflits actuels tel que la guerre en Irak en passant par la Guerre froide. L'airsoft se rapproche ainsi de la reconstitution historique par l'utilisation de répliques et vêtements conformes à l'époque représentée.

Accessoires et customs

Le custom (personnalisation de réplique) est de plus en plus à la mode depuis quelques années. Il consiste à effectuer des modifications plus ou moins importantes à sa réplique, allant de l'ajout d'une peinture pour camouflage ou d'une modification de la puissance à un remaniement complet de l'aspect esthétique et technique, débouchant le plus souvent sur des répliques à caractère unique. Des joueurs coréens ont ainsi créé de toute pièce un AEG très puissant à double canon doté d'une gestion électronique à affichage digital de la partie puissance. Les répliques les plus sujettes au custom sont les M16 et dérivés, du fait de leur popularité et du nombre extrêmement grand d'accessoires et pièces disponibles sur Internet et en magasin.

Un des customs les plus courants consiste à rajouter des accessoires ne nécessitant aucune démontage (ajout d'un appareil de visée électronique (red dot), ou d'un silencieux. Ensuite, vient l'ajout d'un RIS (Rail Integrating System), remplaçant généralement le garde main du lanceur. On peut alors y placer une lampe, un pointeur laser, une poignée, un lance-grenade ou tout autre accessoire plus ou moins utile.

Pour les plus bricoleurs et téméraires, il est possible de modifier la puissance d'un AEG en mettant un ressort plus raide, en mettant des pièces renforcées.

L'airsoft et la loi

L’airsoft est légal dans la plupart des pays, cependant la législation n'est pas forcément la même partout. Par exemple l’Allemagne interdit les répliques automatiques (tirant en rafales), tandis que l’Indonésie interdit tout simplement cette activité.

En France

Les répliques d’armes qu’utilisent les joueurs d’airsoft ne sont pas considérées comme des armes au sens du décret de 1995. Mais elles sont soumises au décret n° 99-240 du 24 mars 1999[2] qui réglemente la commercialisation des répliques d'armes à feu développant une énergie en sortie de bouche supérieure à 0 08 joule et égale ou inférieure à joules. Ce décret réglemente la commercialisation par les professionnels de ces articles en interdisant la distribution par quelque moyen que ce soit : prêt, don, location, ou mise à disposition gratuite de répliques de plus de 0,08 joules aux mineurs. Un décret pris sur le fondement du code de la consommation, comme c'est le cas pour le décret n° 99-240 du 24 mars 1999[2] réglemente les professionnels et exclu de son champ d'application les particuliers.

Selon la loi française, un lanceur de projectiles dont l'énergie développée en sortie de canon est supérieur ou égale à joules est une arme de 7e catégorie conformément au décret 95-589 du 6 mai 1995[3]. Les mesures de puissance s'effectuent généralement par rapport à la vitesse de sortie (FPS ou Feet Per Second) et au poids du projectile (bille de 0,20 gramme généralement utilisée pour référence). En effet il s'agit d'énergie cinétique.

Du point de vue du reste du matériel, l'usage des uniformes et d'effets militaires de toutes origines est largement répandu chez les joueurs, un zeste de jeu de rôle est souvent une des composantes des parties d'airsoft. Le port d'uniformes des unités et administrations tels que gendarmerie, police nationale, sont a proscrire puisqu'ils sont interdits, sinon fortement réglementés (port illégal d'uniforme, usurpation de qualité, usurpation de pouvoir) même si le jeu d'airsoft ne doit se pratiquer que sur le domaine privé.

La réglementation française interdit le transport visible et l'utilisation de répliques airsoft sur le domaine public : voies, routes, domaine forestier domanial ou communal et plus généralement tout terrain même privé dont l'accès serait ouvert au public. il faut différencier la notion légale de transport et de port tel que définie par le décret 95-589 du 6 mai 1995[3].

Le transport est libre sous certaines conditions qui tiennent plus du bon sens et du respect de l'ordre public que de la règlementation applicable seulement aux armes véritables. De par l'aspect extérieur de ces objets et la forte ressemblance avec des armes réelles, il est conseillé d'opérer tout transport selon les normes minimales imposées par la loi en matière de transport d'armes.

Les équipes françaises tendent aujourd’hui vers une reconnaissance plus officielle en créant des associations loi 1901 souscrivant à des assurances. Internet contribue largement à l’essor de cette discipline et les airsofteurs se rencontrent grâce aux divers forums nationaux ou régionaux.

Les présidents d'associations et/ou leur représentants devront constamment avoir avec eux la copie des statuts et déclaration de l'association, l'autorisation d'utilisation du terrain, les copies des décrets 95-589 du 6 mai 1995[3] et 99-240 du 24 mars 1999[2] qui sont les deux textes de loi qui concernent et régissent cette activité.

En France, il faut avoir 18 ans pour acheter en toute légalité une réplique d'une puissance de 0,08 joules et plus. Les mineurs peuvent faire l'acquisition de répliques de puissance inférieure à 0,08 joules.

En Belgique

En Belgique, toute réplique d'airsoft est une arme à air ou gaz qui est donc classée dans la catégorie arme en vente libre[4] (anciennement arme de chasse et de sport[5]). La puissance est limitée à 7,5 joules dans le cadre de réplique courte.

  • La vente des répliques est interdite aux mineurs.
  • La cession ou vente d'une réplique ne peut avoir lieu que sur présentation de la carte d'identité ou du passeport de l'acquéreur.
  • Les exhibitions en public de particuliers ayant l'apparence de troupes militaires sont interdites (sauf exercices exécutés dans le cadre d'un sport reconnu par les communautés).
  • Le port d'une réplique est interdite sur la voie publique.
  • Le transport d'une arme en vente libre n'est permis qu'à celui qui peut justifier d'un motif légitime.
  • Rien n'interdit la mise à disposition de répliques à des mineurs, que ce soit par leurs parents ou par des organisateurs.
  • La vente professionnel est soumise à l'obtention d'un examen d'aptitude professionnelle comme armurier et d'une agrégation du gouverneur de la province où réside le point de vente.

On notera que suite à la reconnaissance en mai 2008 de l'Alliance Airsoft Belgïe (AAB) par le BLOSO comme "alliance sportive officielle de l'airsoft", l'airsoft est officiellement reconnu comme "sport amateur"[6] en Flandre.

Au Canada

« 

Il s’agit des armes à air comprimé qui ne sont pas assez puissantes pour causer des blessures graves ou la mort, mais qui ont été conçues pour ressembler presque en tout point à une vraie arme à feu. Les répliques d’armes à feu, sauf les répliques d’armes historiques, sont classées comme des dispositifs prohibés.

Plus précisément, certaines armes à air comprimé, qui sont communément appelées « air soft », peuvent faire partie de cette catégorie. Ces dispositifs ont une vitesse initiale et une énergie initiale peu puissantes et permettent généralement de tirer des projectiles de plastique ou de cire plutôt que de métal ou de plomb.

Bien que les répliques d’armes à feu soient prohibées, vous pouvez conserver celles dont vous étiez propriétaire le 1er décembre 1998. Vous n’avez pas besoin d’un permis pour les posséder et vous n’avez pas à les enregistrer. Cependant, en tant que particulier, vous ne pouvez importer ou acquérir une réplique. Si vous sortez une réplique du Canada, vous ne pouvez l’y ramener.

Le Code criminel prévoit certaines sanctions pour l’utilisation d’une réplique d’arme à feu ou d’une autre imitation d’arme à feu pour perpétrer un crime.
Le Centre des armes à feu Canada (CAFC) reçoit beaucoup de demandes de renseignements de gens qui se demandent si une arme à air comprimé de faible puissance serait considérée comme une réplique si elle ressemblait à une vraie arme à feu sur le plan de la forme et de la taille, mais qu’elle était faite de plastique clair ou de couleur vive ou qu’elle était beaucoup plus petite.

Beaucoup de ces dispositifs doivent être évalués au cas par cas. Règle générale, cependant, les armes qui sont faites de plastique clair ou qui sont considérablement plus petites que la vraie version ne sont pas considérées comme des répliques. Le fait d’être de couleur vive n’exclut pas nécessairement un dispositif de la définition d’une réplique[7].

 »

— Centre des armes à feu Canada

Les répliques pour le marché canadien sont toutes des grandes marques (G&G, ICS, Marui), et la carcasse de la réplique (le corps) est réalisé en ABS translucide. Les composants en métal sont interdits.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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  • Soft dorsal — Soft Soft (s[o^]ft; 115), a. [Compar. {Softer} (s[o^]ft [ e]r); superl. {Softest}.] [OE. softe, AS. s[=o]fte, properly adv. of s[=e]fte, adj.; akin to OS. s[=a]fto, adv., D. zacht, OHG. samfto, adv., semfti, adj., G. sanft, LG. sacht; of… …   The Collaborative International Dictionary of English

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