- Auguste François Annibal de Farcy
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Auguste François Annibal de Farcy de Cuillé (né le 13 juin 1700 à Cuillé - décédé le 28 juin 1772 à Lorient), était le fils d'Annibal-Auguste de Farcy de Cuillé, conseiller au Parlement de Bretagne. Docteur en théologie de la Sorbonne, diacre en 1731, chanoine et scolastique du chapitre cathédral de Tréguier de 1734 à 1738, trésorier du même chapitre de 1737 à 1738, il remplaça Monseigneur de Plœuc du Timeur en tant qu'évêque de Quimper[1].
Sommaire
Biographie
Il fut sacré le 8 novembre 1739, n'ayant que 33 ans et prit possession de son siège le 15 décembre de la même année. En cette qualité il était qualifié comme conseiller du Roi, comte de Cornouaille. Il fut nommé prieur de l'Île Tristan, à Douarnenez. Il fut surtout attentif à conserver la pureté de la foi dans son diocèse à une époque où tant d'églises étaient agitées en France par les intrigues des Jansénistes.
Les armes de la famille de Farcy se blasonnent ainsi : D'or fretté d'azur de six pièces, au chef de gueules
Démêlées avec les Jansénistes
Ces novateurs tentèrent en 1753 d'attirer à leur parti le peuple de Merléac, paroisse qui était alors du diocèse de Quimper, et pour y réussir, ils distribuèrent des livres de piété dans lesquels ils avaient glissé leurs mauvaises doctrines. Un Mr de Princé, gouverneur de l'îsle de Rhé et seigneur de Merléac, s'était avec son épouse chargé de cette distribution. Le prélat, informé de cette tentative, se trouvant au Bodéo où plusieurs paroisses, entre autres celle de Merléac, étaient convoquées pour la visite, s'éleva avec force, au pied de l'autel, contre cette coupable manœuvre et signala ensuite dans la sacristie à son clergé les deux apôtres du Jansénisme, Mre de Princé et de Moutier son frère. Il n'en fallut pas davantage pour irriter ceux-ci qui s'en plaignirent au ministre. Quoique peu favorable aux évêques, le gouvernement de cette époque ne put cependant blâmer Monseigneur de Farcy qui, dans cette circonstance, n'avait fait que remplir son devoir. Le ministre répondit aux plaignants que l'évêque de Quimper s'était élevé avec un peu trop de chaleur contre la distribution des livres en question, mais qu'on blâmait cette distribution parce qu'un seigneur de paroisse n'était pas chargé de l'instruction chrétienne de ses vassaux.
L'évêque
En 1771 il fit don à la fabrique de la cathédrale d'une somme de 156£ provenant de la chapellenie de Ponthaon.
L'église de Quimper perdit le 28 juin 1772 ce respectable prélat qui mourut à Lorient où il était allé consulter des médecins. Son corps fut inhumé dans la cathédrale vis-à-vis la chapelle Saint-Michel. Son cœur fut déposé dans la chapelle du séminaire de Quimper, du côté de l'épître, avec celui de Monseigneur de la Fruglaie de Kervers, évêque de Tréguier.
Notes
- ISBN 2-86847-917-0), p.381. Olivier Charles, Chanoines de Bretagne. Carrières et cultures d'une élite cléricale au siècle des Lumières., Presses universitaires de Rennes, Rennes, 2004, 456p., (
Bibliographie
- Paul de Farcy, Généalogie de la famille de Farcy, L. Moreau, Laval, 1891.
- Abbé Tresvaux, L'Église de Bretagne, Méquignon junior, Paris, 1839.
Catégories :- Naissance en 1700
- Décès en 1772
- Évêque de Cornouaille
- Religion en Mayenne
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