- August von Gneisenau
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August Neidhardt von Gneisenau
August von Gneisenau Naissance 27 octobre 1760
Schildau, AllemagneDécès 23 août 1831 (à 71 ans)
Posen, Grand-duché de Posen, aujourd'hui en PologneOrigine Allemagne Grade Général Conflits Guerres napoléoniennes Distinctions Pour le Mérite Image : August von Gneisenau August Wilhelm Antonius, comte Neidhardt von Gneisenau (né le 27 octobre 1760 à Schildau, près de Torgau - mort du choléra le 23 août 1831 à Posen) était un général prussien qui combattit les armées de Napoléon et de ses alliés.
Sommaire
Biographie
Avant 1806
August von Gneisenau est issu d'une ancienne famille catholique de la noblesse autrichienne, les Neidhardt, dont le château était à Gneisenau, au nord du Danube. Son père était lieutenant d'artillerie engagé dans l'armée de l'Électeur de Saxe. Il fut élevé par les Jésuites à Wurzbourg, puis à l'université d'Erfurt. Il devient cadet en 1778 dans un régiment de hussards, sous le commandement de Wurmser et s'engage en 1780 dans l'armée du margrave Charles-Frédéric d'Anspach-Bayreuth. Il est nommé sous-lieutenant en 1782 sous le nom de Gneisenau et participe ensuite à une expédition en Amérique du Nord, le margrave ayant décidé d'envoyer quelques hommes aider les Anglais, contre les colons américains se soulevant pour leur indépendance.
Il s'engage dans l'armée prussienne en 1786, sous le grade de premier-lieutenant. Un édit royal du 18 février 1786 l'autorise à se nommer Neidhardt von Gneisenau. Il entre dans un bataillon de fusiliers cantonné à Lebenberg et devient capitaine d'état-major en 1790. Il commande un bataillon en Pologne à partir de l'automne 1793. Deux ans plus tard, il est commandant. Gneisenau est l'auteur aussi à cete époque d'un certain nombre de documents topographiques et de travaux théoriques sur la topographie militaire.
De 1806 à 1813
Lorsque la Grande Armée de Napoléon et de ses alliés s'engage en Europe en 1806 contre la Prusse et l'Autriche, Gneisenau commande un bataillon qui combat courageusement, mais se fait battre à la bataille de Saalfeld et à la bataille d'Iéna. Il est nommé major en novembre 1806.
Il est nommé commandant de la forteresse de Kolberg (ou selon l'orthographe française de l'époque Colberg), au bord de la mer, en avril 1807. Cette position est importante pour la Prusse, car elle commande la côte baltique et la route de l'Est. Objet de convoitises des pays voisins[1], elle était redevenue prussienne (après une période russe d'un an), par le traité de Saint-Pétersbourg du 24 avril (5 mai) 1762 entre Frédéric le Grand et l'empereur Pierre III de Russie, né grand-duc de Holstein, germanophone et prussophile. Gneisenau tient la forteresse, pendant le siège qui a lieu du 26 avril au 2 juillet 1807 et elle ne tombe pas aux mains des Français et de leurs alliés du Rhin. Ce n'est qu'à la signature du traité de Tilsitt que les soldats en seront évacués. L'héroïque officier est donc nommé lieutenant-colonel. Il décide de prendre une part importante à la rénovation de l'armée prussienne. Celle-ci, selon les termes du traité était limitée à 42 000 hommes, qui pouvaient servir d'appuis à l'armée de Napoléon, et la Prusse devait payer à la France d'énormes indemnités. Parallèlement, un courant romantique de réveil allemand se crée. L'écroulement de 1806 provoque dans tous les pays, principautés et souverainetés de l'ancien Empire romain germanique (supprimé en août par l'empereur François II, sous la pression de la nouvelle Europe napoléonienne) un besoin d'unité, tandis qu'une frange de l'opinion, notamment en Rhénanie, et certains milieux de Berlin s'affichent comme partisans de l'Empereur des Français. C'est en Prusse, qui deviendra petit à petit le fer de lance de l'idée de l'unité allemande, que le besoin de réforme et de modernisation (pour combler son retard) se fera le plus pressant. En attendant, la Prusse est à genoux, des fonctionnaires français tiennent les rouages administratifs de la partie occupée du pays et la cour s'est retirée à Königsberg en Prusse-Orientale.
Le baron de Stein s'attelle aux réformes et provoque la méfiance de Frédéric-Guillaume III et la colère de Napoléon qui le déclare traître à son pays et Ennemi de la France (décembre 1808). Gneisenau est lui aussi démissionné, à l'été 1809, et doit quitter le royaume de Prusse. Il en profite pour voyager en Angleterre, en Suède et en Russie. La Prusse est devenue un satellite de la France.
Après 1813
Il se trouve à Breslau en Silésie, lorsqu'il est nommé général-major en 1813. Entre-temps, la Grande Armée a subi la retraite de Russie et la chance semble tourner pour Napoléon. Gneisenau s'engage sous le commandement de l'armée silésienne du feld-maréchal von Blücher. Après la mort du général von Scharnhorst (blessé à la bataille de Lützen), Gneisenau est nommé chef de l'État-major de Blücher, en juin 1814. Désormais, avec une armée modernisée et un ennemi fatigué, les Prussiens et leurs alliés s'engagent dans des batailles de plus en plus difficiles, dont certaines sont victorieuses et finalement provoquent la déroute des restes de la Grande Armée (bataille de Katzbach en août 1813, bataille des Nations autour de Leipzig en octobre 1813). Gneisenau est nommé lieutenant-général après cette dernière bataille. Pendant l'absence de Blücher après la bataille de Laon, Gneisenau, se trouve de fait le chef de l'armée prussienne, pendant une quinzaine de jours.
Il reçoit l'Ordre Pour le Mérite avec palmes de chêne, le 31 mars 1814. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume et l'empereur Alexandre font leur entrée dans Paris et Gneisenau est fait comte. La France, épuisée, sera partiellement occupée pendant trois ans (avec l'intermède des Cent-Jours, et la bataille de Ligny) et accueille pour certains avec une relative bienveillance ses anciens ennemis qui ont remis les Bourbons sur le trône, et pour d'autres une complète indifférence...
Gneisenau est nommé commandant de la VIIIe armée du royaume de Prusse, après la guerre, et en 1818 devient gouverneur de Berlin et membre du cabinet chargé des Affaires militaires et étrangères.
Il reprend du service, en mars 1831, lorsque Varsovie se soulève et meurt du choléra quelques temps plus tard.
Bibliographie
- (de) Gerhard Thiele, Gneisenau, Leben und Werk des königlich-preußisches Generalfeldmarschalls, Berlin, Verlag Berlin Brandenburg, 2007
- (fr) Constantin de Grunwald, Stein, ennemi de Napoléon, Paris, Grasset, 1936
Voir aussi
- Pièce de théâtre de Wolfgang Goetz : Neidhardt von Gneisenau (1922)
Filmographie
- 1943/45 : Kolberg
Notes
- ↑ Kolberg a été possession suédoise de 1637 à 1721. Auparavant, la ville peuplée d'Allemands faisait partie de la Ligue Hanséatique et était vassale de la Pologne.
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