Siège de Belgrade (1717)

Siège de Belgrade
Le siège de Belgrade de 1717.
Informations générales
Date	16 juillet – 17 août 1717
Lieu	Belgrade
Issue	Victoire autrichienne
Belligérants
Autriche  Bavière	Empire ottoman
Commandants
• Eugène de Savoie	• Halil Pascià • Mustafà Pascià
Forces en présence
100 000 hommes	150 000 hommes
Pertes
2 000 morts et 3 000 blessés	20 000 morts et blessés
austro-vénitienne-ottomane de 1714 - 1718
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Le siège de Belgrade de 1717 eu lieu pendant la guerre austro-vénitienne-ottomane de 1714 - 1718 après la victoire autrichienne de Petrovaradin et se termine le 17 août 1717 avec la conquête de la place forte par les troupes autrichiennes sous le commandement de Eugène de Savoie.

Prologue

Après le succès de la 1716 Eugène de Savoie poursuit l'objectif suivant: la conquête de la place forte de Belgrade. La ville est située exactement au confluent de la Save et du Danube. La place forte, située sur un bras de la Save ne peut être attaquée que par le sud. La valeur stratégique de cette position réside dans ses remparts qui permettent de s'opposer à la fois aux attaques en provenance du sud-est, que de celles du nord-ouest et cela en fait une clé pour les Balkans aussi bien pour les Autrichiens que pour l'Empire ottoman. En 1688 Belgrade a déjà été arrachée aux Ottomans après un siège, mais deux ans après, la Turquie l'a reprise. Le Prince Eugène a été blessé sérieusement au cours du siège et il soutient désormais fermement la nécessité d'une flottille fluviale sur le Danube qu'il juge essentiel pour la conquête de Belgrade. Il obtient gain de cause grâce au soutien de l'empereur.
La mission de la flottille du Danube, est celle de fournir une assistance et un support à l'armée impériale. L'équipage de la flottille réalisée en toute hâte est recruté aux Pays-Bas.

Les alliés de l'Autriche sont la Russie, qui se limite à une prudente ligne de défense, et la Pologne, tous deux toujours militairement engagés dans la grande guerre du Nord contre la Suède de Charles XII. Il faut ajouter les États du Saint Empire romain germanique qui se limitent à fournir de modestes contributions en espèce. Au moment de partir, la Bavière se joint aux côtés de l'Autriche.

Les préparatifs du siège

Le 13 mai 1717 Le prince Eugène quitte Vienne et entre, avec ses troupes, dans Futtak. Avant même que les troupes se soient rassemblées, le 21, Eugène commence sa marche vers Belgrade, avec environ 70 000 hommes auquel il faut ajouter un corps de 6 000 Bavarois et d'autres troupes autrichiennes stationnées dans le Banat qui le rejoignent à Futtak soit un corps de 100 000 hommes. De plus, la flottille du Danube est composée d'une cinquantaine de bateaux de différents types et de dix navires de la marine armé d'une artillerie légère. Eugène souhaite atteindre la ville et commencer le siège le plus tôt possible avant l'entrée éventuelle d'une armée turque. Le plus gros problème est que la place forte ne peut être attaquée que par le sud, et la prograssion ne peut avoir lieu qu'après la traversée du Danube et du Save. Il choisit la route directe, traversant la Save, bien que de ce côté, la défense de la place forte est la plus solide. Sur les conseils de son général, il choisit de retraverser le Danube, les Ottomans ne s'imaginant pas qu'un ennemi choisirait de traverser la rivière à un point si large. L'armée autrichienne réussit la traversée presque intacte entre le 15 et le 16 juin. Eugène place les pièces d'artillerie pendant que les troupes impériales commencent l'excavation du tranchées face à la place forte et à l'arrière de l'armée. Le prince Eugène est informé qu'une armée ottomane de libération de 150 000 hommes est en marche depuis Belgrade. Elle arrive le 28 juillet mais n'entreprend aucune action à l'encontre des assiégeants et elle se met aussi à creuser des tranchées.

Maintenant, les assiégeants sont devenus assiégés et le plan d'origine du Prince Eugène est contrarié, l'armée ottomane, n'attaquant pas, elle laisse l'armée autrichienne s'user afin qu'elle ne réussisse pas à prendre la ville. Les troupes d'Eugène sont pris en tenaille par la place forte et une armée ennemie de 150 000 hommes. En raison des pertes, des échanges des coups de canon, du paludisme, Eugène voit ses forces diminuer lentement.

La bataille finale

Eugène de Savoie pendant la bataille de Belgrade par Johann Gottfried Auerbach.

La situation devient périlleuse car les Turcs ont tout le temps qu'ils veulent pour laisser l'ennemi s'user dans un siège interminable . Alors que la situation est plutôt inquiétante pour les troupes impériales, le 14 août, Belgrade est soudainement ébranlée par une puissante explosion: un mortier a frappé le magasin des poudres explosives de la place forte et 3 000 défenseurs ont péri dans l'explosion. Grâce à cet effet, le Prince Eugene ordonne, le lendemain, l'attaque des Ottomans: à minuit, le 16 août l'attaque débute avec l'infanterie au centre et la cavalerie sur les ailes. À part ceux destinés à la défense des tranchées en face de la place forte, tous sont engagés dans l'attaque.

Une attaque de nuit à cette époque est une nouveauté et les Turcs sont pris par surprise. Après les premières heures de combat, alors que le jour se lève, les Turcs entrevoient une ouverture dans le centre de l'attaque autrichienne et ils y pénètrent en force avant qu'une contre-attaque de la cavalerie autrichienne, emmenée par Eugène de Savoie lui-même, non seulement les repoussent mais elle prend les tranchées ce qui jette l'émoi dans le camp ottoman et provoque la fuite des soldats: à 10 heures, la bataille est gagnée par les Autrichiens. La garnison de Belgrade capitule après la défaite de l'armée en échange d'un sauve conduit pour quitter la ville. Les pertes ottomanes s'élèvent à environ 20 000 hommes ainsi qu'une grande quantité de matériel, de munitions et de bouches à feu.

Les conséquences

Belgrade tombe ainsi dans les mains des Autrichiens et, un an plus tard, la paix de Passarowitz (2 juillet 1718) est signée par laquelle l'Autriche obtient au détriment de l'Empire ottoman, le Banat, Belgrade, la Serbie septentrionale, la Valachie et d'autres territoires voisins. L'Empire rejoint ainsi son expansion maximum dans les Balkans. Belgrade reste un territoire sous la domination de l'Autriche pendant plus de vingt ans, mais le 22 juillet 1739, l'armée autrichienne, commandée par le Feld-maréchal George Olivier de Wallis est vaincue à proximité de Belgrade, à Grocka par l'armée turque dirigée par un ancien général français et ancien général autrichien, Humbaraci Ahmed Pasha. Par le traité de Belgrade (septembre 1739), la ville et tous les territoires acquis par la paix de Passarowitz à l'exception de Banat, retournent sous la domination turque.

Bibliographie

• Franz Herre, Eugenio di Savoia, Milan, Garzanti Editore, 2001, (ISBN 88-11-69311-X)

Notes

Sources

• (it) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en italien intitulé « Assedio di Belgrado (1717) » (voir la liste des auteurs)

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