- Simonide de Céos
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Simonide de Céos Activités poète Naissance 556 av. J.-C.
CéosDécès 467 av. J.-C.
AgrigenteLangue d'écriture grec ancien Genres poésie lyrique. Œuvres principales - épinicies (fragments)
Simonide (en grec ancien Σιμωνίδης / Simônídês) né à Céos en 556 av. J.-C., mort à Agrigente en 467 av. J.-C., était un poète lyrique grec.
Sommaire
Biographie
Né à Céos, il se rend ensuite à Athènes, probablement sur l'invitation du tyran Hipparque. Il y noue une amitié avec Thémistocle. Il est ensuite convié en Thessalie par les Aleuades (en), puis retourne à Athènes où les guerres médiques lui fournissent le sujet de thrènes et d'épitaphes. Il obtient 56 victoires aux concours de dithyrambes et en 489, remporte sur Eschyle la couronne pour une élégie composée en l'honneur des morts de Marathon. Selon Hérodote (VII, 228), il est également l'auteur du distique élégiaque gravé sur une pierre aux Thermopyles, commémorant la célèbre bataille :
ὦ ξεῖν’, ἀγγέλλειν Λακεδαιμονίοις ὅτι τῇδε
κείμεθα τοῖς κείνων ῥήμασι πειθόμενοι
« Étranger, annonce aux gens de Lacédémone
Que nous gisons ici, obéissants à ses mots. »
(trad. Philippe Brunet)Selon la tradition grecque, il est le premier auteur d’épigrammes, il passe pour avoir inventé l'Art de mémoire. Devenu d'une avarice impénitente sur ses vieux jours, il était raillé, et devenu proverbial[1].
En 476 av. J.-C., il est invité à la cour de Hiéron de Syracuse, où il sera suivi par son neveu Bacchylide et Pindare. Mort dix ans plus tard, il est enterré à Agrigente.
Œuvre
La tradition fait de Simonide le premier poète à avoir chanté des hommes, et non des héros ou des dieux. Il aurait également été le premier à réclamer de l'argent pour ses vers, particulièrement pour ses épinicies (célébration d'une victoire athlétique). Il semble s'être plus attaché à y louer les dieux que l'athlète lui-même. Ainsi, le commanditaire d'une épinicie, un boxeur, jugeant que Simonide s'inspirait davantage des Dioscures que de son exploit personnel, ne lui règle que la moitié de la somme convenue, lui demandant de s'adresser aux Dioscures pour le reste. La plupart des épinicies ont été perdues, et seuls des fragments ont été conservés.
Simonide est un poète très apprécié dans l'Antiquité. Aristote parle de lui dans son Ethique à Nicomaque, Xénophon et Platon le citent ainsi fréquemment, et Denys d'Halicarnasse le donne comme modèle de simplicité dans sa Composition stylistique:
- Dans le dialogue de Platon Clitophon, lorsque Socrate définit la justice[2], il cite Simonide ;
- Plutarque aussi cite Simonide dans ses Propos [3]
- Platon dans le Protagoras, pour qualifier un homme de bien, agissant selon la vertu et le sens de la mesure : « [...] et d'une carrure irréprochable »[4], que reprend Aristote[5].
Notes et références
- Aristote, Ethique à Nicomaque, Livre IV point 4.6 De la générosité comme moyenne à un double titre
- 410a-b.
- Livre IX : Comme la poésie est une danse parlée, de même la danse est une poésie muette.
- 339b.
- Éthique à Nicomaque, I, 11
Voir aussi
Articles connexes
- lyrisme monodique : Alcée de Mytilène, Anacréon, Sappho
- lyrisme choral : Alcman, Stésichore, Ibycos
Bibliographie
- Philippe Brunet, La Naissance de la littérature dans la Grèce ancienne, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Références », 1997 (ISBN 2-253-90530-5).
- Suzanne Saïd, Monique Trédé et Alain Le Boulluec, Histoire de la littérature grecque, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 1997 (ISBN 2-13-053916-5).
Catégories :- Canon alexandrin
- Littérature grecque archaïque
- Poète de la Grèce antique
- Naissance en -556
- Décès en -467
- Personnage cité dans la Divine Comédie (Purgatoire)
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