Seykavand

Seykavand

Sakavand

Sakavand, est un village situé dans la province du Lorestan, en Iran. Il abrite un site rupestre achéménide tardif.

le site rupestre

Le site de Sakavand, également appelé Deh-e Now, est situé à proximité de Behistun, site emblématique des achéménides. Il s’agit d’un groupe de 3 tombes rupestres taillées dans une façade rocheuse. De petite taille, souvent de celle d’un homme, ce type de tombe est commun en Médie, et surtout en Fars, et est qualifié également d’osthotèque. La tombe centrale est surplombée par un relief qui semble avoir été réalisé en deux temps : un premier personnage d’1m 87 nu-tête et vêtu d’une longue robe évoquant une tenue élamite est représenté en prière bras levés à gauche, puis un ensemble a été ajouté par la suite à la droite, à demi-échelle du relief initial, qui comprend de gauche à droite un brûle-encens, un autel du feu, puis un second personnage également en prière. Ce sujet tient à la main un objet mal défini, qui pourrait être un crochet avec lequel il avive le feu. Il est coiffé d’un Bashlik (bonnet achéménide pointu orné de rubans à l’arrière).

Les reliefs post-Achéménides, également appelés achéménides tardifs, correspondent à des panneaux rupestres dont la date d’exécution est controversée. Ils ont initialement attribués aux Mèdes par Roman Ghirshman du fait de leur localisations correspondant à l’ancienne Médie ou du style vestimentaire mède. Ces reliefs ont été plus probablement sculptés aux IVe et IIIe siècles avant J.-C., à la fin de la période achéménide, ou au début de l’ère séleucide, voire parthe. L’autorité des Séleucides s’exerçait en réalité plutôt en Syrie, en haute Mésopotamie, et en Asie mineure. Elle ne s’étendait que dans la partie Ouest de l’Iran, aux villes situées sur les routes principales. Plusieurs provinces ainsi que la plupart des campagnes échappaient donc au pouvoir grec. Les reliefs réalisés à cette époque ont donc gardé une facture achéménide, et ne comporte aucune trace d’influence hellénistique. Leur exécution est techniquement fruste, attestant d’un caractère « provincial » qui les différencie clairement de l’art officiel royal achéménide en vigueur depuis Darius Ier jusqu’à la chute du premier empire perse.

dans ce cas, le port par le personnage principal d'un vêtement élamite plaide pour une datation faisant remonter le relief initial à la fin de l'empire achéménide, ou l'époque ayant suivi immédiatement sa chute.

Une quatrième tombe se trouve dans les environs.

Sources

  • (fr) Louis Vanden Berghe, Reliefs rupestres de l'Iran ancien. Musée royaux d’art et d’histoire, Bruxelles, 1984, 208pp.
  • (fr)  Rémy Boucharlat, Les sites d'époque parthe en Iran, in Les Parthes, Les dossiers d’archéologie N°271, Mars 2002, Faton, p. 54-63
  • (fr) Ernie Haerinck Une tradition iranienne ; L’art des bas-reliefs rupestres, p 54-60, in Empires Perses d'Alexandre aux Sassanides, Les dossiers d’archéologie N°243, mai 1999, Faton.
  • (en) Hubertus Von Gall DEH-E NOW, Encyclopaedia Iranica, (accédé le 02/08/2008).

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