- Serment du test
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Le serment du Test était un serment qui assujétissait tous les fonctionnaires et officiers anglais, et qui avait pour but d’exclure les catholiques de toutes les charges administratives. Ainsi, ceux qui professaient la religion de Rome ne pouvaient pas obtenir d’emplois de l’État ou d’organismes officiels. De plus, ils ne pouvaient pas être membres d’un jury. C’était essentiellement une mesure discriminatoire.
Celui qui prêtait ce serment devait déclarer par écrit qu'il ne reconnaissait pas l’autorité du pape, ni ne croyait à la transsubstantiation qui est la transformation du pain et du vin en corps et en sang du Christ lors de la consécration pendant la messe catholique[réf. nécessaire].
En 1678, on ajouta à la formule du Test la réprobation du culte de la Vierge et des saints comme étant une idolâtrie. On introduisit en Écosse en 1682 un Test qui exigeait une ferme adhésion au protestantisme, et la renonciation au Covenant.
Ce serment fut institué par un bill de 1673, et inspiré par les ennemis du duc d'York (depuis Jacques II), notamment de Shaftesbury. En effet, un de ses premiers effets fut de contraindre le duc d'York à se démettre de sa charge de grand amiral. Charles II et, après lui, son frère Jacques II accordèrent à leurs partisans de nombreuses dispenses du serment. Ces dispenses, combattues par le parlement, contribuèrent fortement à la révolution de 1688 qui renversa les Stuarts. Le serment du Test n'a été aboli qu'en 1828.
C’est ce serment que l’on introduisit dans la province de Québec, en 1763, après le traité de Paris consacrant la défaite française. On retira cependant ce serment en 1774 pour essayer d’obtenir l’appui des Canadiens contre les révolutionnaires américains et parce que la faiblesse de l’immigration anglaise dans le Québec rendait difficile l’administration de la justice.
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