Septimanie wisigothique

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Histoire régionale

Partie de l'ancien royaume wisigoth de Toulouse, le marquisat de la fin du 8e et du 9e siècle appelé Gothie (« Pays des Goths ») recouvrait à peu près le territoire occupé maintenant par les départements des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, de l’Hérault et du Gard.

Son territoire correspond aussi à une partie de la riche Narbonnaise gallo-romaine où la noblesse wisigothique s'était implanté dès 412; et également le territoire de l'ancienne Gaule où les Wisigoths se sont maintenus après la chute du royaume wisigothique de Toulouse (507), résistant aux attaques franques de Clovis et de ses successeurs. Dans cette période ce territoire n'est pas encore la Gothie; il est parfois appelé Septimanie

Les ducs goths de Septimanie donnent plusieurs rois au royaume wisigoth tels que :

• Léovigild, au milieu du VI^e siècle ;
• Liuva Ier (569-572), lire 568 ;
• Gundomar, « dux » de la Narbonnaise avant qu'il devienne roi en 610 ;
• Sisenand, 1^re moitié du VII^e siècle

...

• Bulgar de Bulgaran, noble wisigoth proche du roi Gundomar.

Si on se réfère aux votes dans les conciles du 4e siècle il semble que l'arianisme se soit solidement implanté dans ce territoire dès le 4e siècle. L'arrivée des Wisigoths ariens dans le Sud-Ouest de la Gaule en 412 n'aurait alors fait que le restaurer; et il y a probablement persisté au delà de la conversion du roi wisigoth Récarède dans sa capitale de Tolède en 589. Il en est encore question au début du VIII^e siècle lors de la conquête musulmane de l'Espagne, qui atteint les Pyrénées en 719 après avoir détruit le royaume goth en péninsule hispanique et soumit la population. De nombreux comtes goths ariens, et même des catholiques, n'hésiteront pas s'allier aux Maures contre les résistants et les Francs. D'autres finirent par abandonner les Maures pour s'allier aux Francs à l'époque de Pépin le Bref comme le comte Ansemundus, qui est tué à Narbonne en 759, en combattant les Maures pour le compte du roi Pépin.

Après la conquête par les Francs, le Sud de ce territoire et le territoire entre Pyrénées et Barcelone devient un temps la Marche d'Espagne ou Marche Hispanique carolingienne.

La noblesse locale, souvent d'origine wisigothique et parfois restée arienne, une fois ralliée aux Francs, conservera néanmoins une certaine autonomie politique; elle dirige des comtés d'où naît par fusion à la fin du 9e siècle le comté de Barcelone, origine du royaume de Catalogne.

Cela a fait penser à divers auteurs que le nom de la "Catalogne" venait de "Gotia land" (= pays de Gothie) dans un dialecte germanique de l'époque carolingienne.

Cependant la fin "-lunyà" du nom catalan "Catalunya" de la "Catalogne" oriente, sur le plan linguistique, vers une expression latine "Gotia Longa" (ou "Gota longa") = "Gothie Etendue" (jusqu'à Barcelone) ou "Grande Gothie" par opposition à ce qui serait la "petite Gothie" du 9e siècle vue ci-dessus. Cette interprétation est corroborée par la forte admiration des ancêtres Goths entretenue localement pendant les 9e et 10e siècles qui ont vu la croissance du Comté de Barcelone (cette admiration a été développée dans un conférence du prof. A.Bonnery)(Cette admiration a été développée dans un conférence du prof. A.Bonnery).

Ultérieurement le titre de marquis de Gothie revint aux comtes de Toulouse, qui le portent jusqu'au XIII^e siècle, bien que ce titre soit déjà vide de sa substance dès le X^e siècle.

Voir aussi

Histoire des Wisigoths :

• Grandes invasions#Wisigoths
• Histoire de l'Espagne#Les Wisigoths
  • Royaume wisigoth
  • Septimanie | Marquisat de Gothie

Histoire de Catalogne :

• La Catalogne au Haut Moyen Âge
  • Septimanie wisigothique
    • Marche hispanique de l'Empire carolingien
    • comtés catalans : Comté de Barcelone - Blason de Catalogne

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