- Sensible (musique)
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Degrés en musique tonale I tonique II sus-tonique III médiante IV sous-dominante V dominante VI sus-dominante VII sensible Dans la musique tonale, la note sensible — ou sensible — désigne le septième degré d'une gamme. Dans la gamme de do majeur ou de do mineur, cette note est un si.
Sommaire
Distinction entre sensible et sous-tonique
Quel que soit le mode — gamme majeure ou gamme mineure — ce degré est toujours situé une septième majeure au-dessus du degré principal, la tonique, soit, une seconde mineure — un demi-ton diatonique — au-dessous, conformément à la règle des renversements.
Par exemple, la note si est la sensible des gammes de do majeur et do mineur.
Lorsque le VIIe degré est situé, non pas un demi-ton diatonique au-dessous de la tonique, mais un ton au-dessous, on utilise le terme de sous-tonique. On trouve la sous-tonique dans certains modes de la musique modale, et, en musique tonale, principalement dans la forme descendante du mode mineur mélodique.
La sensible est donc caractéristique du Système tonal. Contrairement à la sous-tonique, et à cause de la proximité de la tonique — un demi-ton diatonique —, la sensible a un caractère instable puisqu'elle est mélodiquement attirée par le premier degré. Elle est employée presque systématiquement depuis le XVe siècle au détriment de la sous-tonique, qui n'apparaîtra qu'à la faveur de l'utilisation passagère de la gamme mineure mélodique descendante. Dans le mode mineur, elle ne sera cependant notée — au moyen d'une altération accidentelle — qu'à partir du XVIIe siècle.
La sensible, note réelle d'un accord
Dans les gammes majeures et mineures, l’accord de trois notes basé sur la sensible est considéré comme un accord dissonant et analysé de préférence comme un accord de septième de dominante sans fondamentale, plutôt que comme un accord diminué, comme c’est le cas pour l’accord de sus-tonique dans le mode mineur.
Les accords ayant la médiante pour fondamentale sont peu utilisés en harmonie classique, ce qui fait que la sensible est rarement présente comme quinte d’un accord.
Sachant que la sensible ne peut pas être ni la fondamentale, ni la quinte d’un accord, la présence de la sensible comme note réelle signifie souvent la présence d’un accord de dominante, et correspond la plupart du temps — mais pas systématiquement — à une cadence ou une modulation.
La sensible, note à mouvement obligé
Située à proximité extrême — seconde mineure — de la tonique qui l'entraîne dans son champ d'attraction, la sensible, ou VIIe degré, est considérée comme une note attractive seulement lorsque elle est tierce d'un accord de dominante — avec ou sans fondamentale.
- La sensible fait sa résolution régulière par seconde mineure ascendante, c'est-à-dire, en montant à la tonique dans l'accord suivant, sous réserve bien entendu, que celui-ci contienne la tonique (exemple D).
- La sensible peut faire sa résolution de manière indirecte. En effet, pendant la durée du premier accord, celle-ci peut faire un dessin mélodique en touchant passagèrement une ou plusieurs notes de l'accord en question avant d'effectuer son mouvement obligé (exemple E). D'autre part, si pendant la durée d'un même accord, il y a changement de position, le mouvement obligé se transmet d'une partie à l'autre (exemple F).
- La sensible peut être exceptionnellement exemptée du mouvement obligé, à condition que la tonique soit entendue à la partie supérieure, dans les deux cas suivants.
- 1. Dans une cadence parfaite : elle peut alors descendre sur la dominante par mouvement disjoint (exemple G). Ce procédé est fréquent dans les chorals.
- 2. Dans l'enchaînement du Ve au VIe degré en majeur : elle peut cette fois descendre sur le VIe degré par mouvement conjoint (exemple H).
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- Ces deux exceptions ne doivent pas être considérés comme des résolutions irrégulières, mais comme des cas particuliers de résolution régulière.
Exemples de résolutions régulières de la sensible :
Voir aussi
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