- Section de Quatre-Vingt-Douze
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Section Lepeletier
La section Lepeletier était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne.
Elle était représentée à la Commune de Paris par :
- Bertrand Arnaud (1739-1794), lecteur secrétaire, guillotiné le 11 thermidor an II,
- Joigny,
- Vergne.
Historique
Cette section prit d’abord le nom de « section de la Bibliothèque » située sur son territoire ; en septembre 1792, elle devint « Quatre-Vingt-Douze » et, en octobre 1793, « Lepeletier ».
Territoire
Quartier Vivienne actuel.
Limites
La rue Neuve-des-Petits-Champs, à gauche, depuis la rue de Louis le-Grand jusqu’à la rue Vivienne : la rue Vivienne, à gauche, jusqu’à la rue des Filles-Saint-Thomas : la rue des Filles-Saint-Thomas, à gauche, depuis la rue Vivienne jusqu’à la rue Notre-Dame-des-Victoires : la rue Notre-Dame-des Victoires, à gauche, depuis la rue des Filles Saint-Thomas jusqu’à la rue Montmartre : la rue Montmartre, à gauche, depuis la rue Notre-Dame-des-Victoires jusqu’au boulevard Montmartre : le Boulevard, à gauche de la rue Montmartre, à la rue de Louis» le-Grand : la rue de Louis-le-Grand, à gauche, jusqu’à la rue Neuve des-Petits-Champs.
Intérieur
Les rues d’Antin, de Gaillon, Sainte-Anne, Chabanois, de Richelieu, Colbert, des Filles Saint-Thomas, Feydeau, Saint-Marc, Neuve-Saint-Marc, d’Amboise, de Favart, de Marivaux, de la Comédie, de Ménars, Neuve Saint-Augustin, de Louvois, de Grammont, de Choiseul, de la Michodière, etc. et généralement toutes les rues, culs-de-sacs, places, etc. enclavés dans cette limite.
Local
La section Lepeletier se réunissait dans l’église du couvent des Filles Saint-Thomas qui se trouvait sur l'emplacement actuel de la Bourse.
Population
9 930 habitants, dont 780 ouvriers et 510 économiquement faibles.
Lors de la chute de Robespierre, la section Lepeletier soutint la Convention nationale le 9 thermidor an II un seul de ses représentants prêta serment à la Commune de Paris, il s’agit de Bertrand Arnaud guillotiné le 11 thermidor an II.
Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :
«L’assemblée générale de la section s’est formée à huit heures du soir. On fait lecture de l’invitation de la Commune (de venir prêter le serment de sauver la patrie). Puis on fait part des ordres des Comités de Salut public et de Sûreté générale. L’assemblée jure obéir à la Convention nationale. Aussitôt qu’elle a connaissance de la mise hors la loi du maire de Paris (Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot) et de la Commune, elle envoie vingt commissaires à la Convention pour la féliciter et renouveler son serment.
Il est difficile de se conduire mieux que ne l’a fait en cette circonstance Vergne, président de l’assemblée qui, cependant, ainsi que le prouvent les détails du procès-verbal, était une des créatures de Robespierre. »
Elle marque son indignation au citoyen Arnaud qui ose monter à la tribune pour parler en faveur de la Commune : "Il faut, dit-il, se réunir à la Commune où il y a déjà trente-neuf ou quarante sections réunies, plus de six mille hommes sur la place publique, plus de mille deux cents hommes de cavalerie. Il n’y a pas un instant à perdre et demain, c’est-à-dire aujourd’hui, il ne sera plus temps; vous serez les premiers sacrifiés au comité révolutionnaire.
Une députation aux quarante-sept sections est décidée.Sources
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 49-50.
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