- Seconde bataille du cap Finisterre
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Bataille du cap Finisterre (octobre 1747)
Pour les articles homonymes, voir Bataille du cap Finisterre.Bataille du cap Finisterre (octobre 1747) Informations générales Date 25 octobre 1747 Lieu Au large de Cap Finisterre Issue Victoire anglaise Belligérants Royaume de France Royaume de Grande-Bretagne Commandants Desherbiers de l'Etenduère Edward Hawke Forces en présence 8 navires de ligne 14 navires de ligne Pertes 6 navires capturés Guerre de Succession d'Autriche Batailles Mollwitz — Chotusitz — Camposanto — Dettingen — Toulon — Pierrelongue — Madonne de l'Olmo — Fontenoy — Bassignana — Hohenfriedberg — Soor — Kesselsdorf — Rocourt — 1er Cap Finisterre — Lauffeld — Assietta — 2eCap Finisterre — La Havane La seconde bataille du cap Finisterre est une bataille navale livrée pendant la guerre de Succession d'Autriche.
Elle oppose, le 25 octobre 1747, une escadre britannique commandée par Hawke à l'escorte d'un convoi français commandé par Desherbiers de l'Etenduère.
Sommaire
Les forces en présence
- Les forces françaises.
L'escorte du convoi comprend un vaisseau de 80 canons (Le Tonnant), 3 de 74 (dont Le Monarque, L'Intrépide)[1], 2 de 64, un de 58 (Le Neptune) et un de 50. Il y a aussi un "navire de compagnie"[2] de 60 canons, Le Content.
- Les forces britanniques.
L'amiral Hawke aligne 15 vaisseaux, une force bien plus importante que celle des français[3]. Il est sur le Devonshire, 66 canons. Contrairement aux Français, ses navires ont des coques propres; cela leur donne un avantage de vitesse sur un navire dont la coque est couverte d'algues ou de coquillages.
Prélude
Le vent souffle du sud-est. Le convoi, 252 navires, partis de l'île d'Aix le 17 octobre, et son escorte font route au sud-ouest, vent de travers, la meilleure allure pour les navires du temps. L'escorte est en ligne de front, derrière le convoi. Le Tonnant est au centre, le quatrième de la ligne.
Vers 9h00, la frégate Castor signale des voiles inconnues au nord-est, sur les arrières des français. C'est l'escadre de Hawke, elle n'est pas en ordre.
L'action
Le convoi, accompagné des frégates et de l'indiaman, continue vers le sud-ouest, à pleines voiles. L'escorte s'interpose.
Desherbiers de l'Etenduère forme la ligne et serre le vent, pour attirer Hawke ou, si le britannique semblait plus attiré par les parts de prise que par l'escorte, afin de pouvoir gêner sa manœuvre.
A 11h00, Hawke envoie le signal "Chasse générale !" et ses navires se rapprochent des vaisseaux français. 3 vaisseaux doublent l'arrière de la ligne française par la gauche, les autres par la droite. Ce faisant, l'arrière française, composée des vaisseaux les plus faibles est prise entre 2 feux.
Les anglais tirent à mitraille et à démâter, les français n'auraient eu de leur côté que 4 charges de mitraille par pièce, le reste en boulets.[4]
Les français se rendent les uns après les autres, accablés par le nombre. A 16h00, les 4 navires les plus à l'arrière, à 19h00, 2 autres. L'intrépide, de Vaudreuil, qui menait la ligne et relativement peu endommagé, n'hésite pas à virer pour venir à l'aide du vaisseau amiral, Le Tonnant. Il le prend en remorque et, la nuit aidant, ces deux vaisseaux réussissent à fausser compagnie aux 3 anglais qui les poursuivent[5] et seront les seuls à pouvoir s'échapper.
Bilan
6 des 8 vaisseaux de l'escorte sont pris mais le convoi s'est s'échappé et continue sa route vers les Antilles. Les navires britanniques ayant été trop endommagés pour pouvoir se lancer à leur poursuite.
Pour les britanniques, c'est une victoire. Pour les français, ce n'est pas une défaite puisque le convoi a été sauvé...
L'intérêt de ce combat tient aussi à la tactique employée par Hawke. La prise en tenaille de la ligne ennemie n'est donc pas une invention de Suffren ou de Nelson.
Notes & références
- ↑ Suffren est garde-marine sur Le Monarque. Il sera fait prisonnier.
- ↑ C'est ce que l'on appelle aussi un Indiaman.
- ↑ Même si Tunstall, page 98, croit utile de préciser que 3 d'entre eux n'ont que peu de poudre à canon. Les Anglais alignent 900 canons contre 500, 7 200 hommes contre 3 500.
- ↑ Tunstall, page 99 et note 50.
- ↑ Eagle, Nottingham et Yarmouth.
Sources
- M Dupont & E Taillemite, Les guerres navales françaises du Moyen-Age à la guerre du Golfe, SPM, 1995, (ISBN 2-901952-21-6)
- (en) B&T Tunstall, Nicholas (ed.), Naval Warfare in the Age of Sail. The Evolution of Fighting Tactics, 1650-1815. Londres, 1990, (ISBN 0785814264).
Bibliographie
- HE.Jenkins, Histoire de la marine française, 1977, Albin-Michel, (ISBN 2-226-00541-2)
- JC Castex, Dictionnaire des batailles navales franco-anglaises, 2004, Presses de l'Université Laval, (ISBN 2-7637-8061-X)
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