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Attentat de la rue Copernic
L'attentat de la rue Copernic a été perpétré à Paris, France, le vendredi 3 octobre 1980, soir du shabbat, alors qu'est célébrée la fête de Sim'hat Torah amenant un grand nombre de fidèles.
Sommaire
Déroulement
Cet attentat antisémite à la bombe, dirigé contre la synagogue de la rue Copernic, fait 4 morts et 46 blessés.
La plaque commémorative apposée sur la façade indique « À la mémoire de Jean Michel Barbé, Philippe Bouissou, Hilario Lopez Fernandez, Aliza Shagrir tués lors de l'odieux attentat perpétré contre cette synagogue le 3 octobre 1980 ».
L'explosif, dans une sacoche de moto, aurait pu tuer bien davantage s'il avait fonctionné quelques instants plus tard : en cette veille de shabbat, la synagogue était pleine.
Le lendemain, une manifestation spontanée de plusieurs milliers de personnes se tient devant la synagogue, puis part sur les Champs-Elysées, tandis que d'autres manifestations de protestation ont lieu dans des villes de province. Le 7 octobre 1980, une manifestation voit défiler 200 000 personnes entre Nation et République. Plusieurs députés s'y joignent, tous partis confondus.
Le Premier ministre, Raymond Barre, choque le 3 octobre en déclarant sur TF1, « cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic », lapsus que ses propos du 8 octobre à l'Assemblée nationale, assurant ses « compatriotes juifs » de la « sympathie de l'ensemble de la nation », n'effaceront pas des mémoires. Peu avant sa mort en août 2007, Raymond Barre a imputé cette campagne de protestations au « lobby juif ».
Enquête
Les auteurs de l'attentat n'ont jamais été retrouvés. La police a pu établir un portrait-robot du poseur de bombe : un homme moustachu, de type arabe, d'une taille d'environ 1,70 mètre[1]. Cet homme utilisait un passeport chypriote au nom d'Alexander Panadriyu et avait loué la moto utilisée pour l'attentat à ce nom.
En 2007, le juge d'instruction Marc Trévidic a délivré une commission rogatoire internationale aux États-Unis pour un suspect palestinien ayant vécu aux États-Unis et au Canada. Chef présumé du commando, il a été identifié grâce aux archives du FPLP-OS, hostile à Yasser Arafat et au Fatah, transmises par l'Allemagne à la France. Ce suspect d'origine palestinienne est âgé de 55 ans en 2007 et possèderait la double nationalité libanaise et canadienne. La justice française a également obtenu de l'Italie un passeport utilisé par cet homme dont la photo ressemblerait au portrait-robot.
Hassan Diab, un enseignant palestinien de 54 ans, a été arrêté le 13 novembre 2008 à Gatineau, dans la province de Québec dans le cadre d'un mandat d'arrêt international délivré début novembre 2008 par deux juges parisiens. Il est soupçonné d'avoir confectionné et posé la bombe de l'attentat de la rue Copernic ainsi que d'avoir participé à l'attentat qui a visé en octobre 1980 la bourse du diamant d'Anvers[2].
Sources et références
- « L'auteur de l'attentat de la rue Copernic identifié », Le Figaro, 11 octobre 2007.
- « Il y a dix ans - L'attentat de la rue Copernic », Le Monde, 30 septembre 1990.
- Journal télévisé de TF1 le 3 octobre 1980
- ↑ France Info, « Attentats de la rue Copernic : le suspect "victime d’homonymie" ? », 24 octobre 2007. Consulté le 8 septembre 2009
- ↑ « Attentat de la rue Copernic : le poseur de bombe présumé interpellé au Canada », L'Express, 13 novembre 2008.
Articles connexes
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