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Sébikotane
Sébikotane Pays Sénégal Région Dakar Département Rufisque Maire Mbaye Ciss Site Web web}}}/ {{{site web}}} Géographie Longitude 17° 8' 12 O Latitude 14° 44' 49 N Altitude moyenne : 34 m Superficie Démographie Population sans
doubles comptesestim. 21 017 hab.
(2007)[[Image:|280px|]] Sébikotane (parfois Sébikhotane, Sebikhoutane, Sebikhotane, Sebikotane, Sébikotane) est une ville du Sénégal située à 45 km à l'est de Dakar.
Sommaire
Histoire
Le village de Sébikotane a été fondé par les Sérères en 1736. Il était circonscrit dans l’aire constituée de nos jours par les quartiers de Kip-Kip, Thiokho et Tanghor. Il fut découvert lors de la célèbre « Marche des Lébous » qui quittèrent le Cayor vers 1791 pour aller s'installer d'abord à Kounoune, dans les environs de Rufisque, ensuite sur les rivages de l'Atlantique en petits groupes familiaux à Bargny, à Cambérène, Malicka, etc.
Chemin faisant, l’implantation en 1886 de la gare ferroviaire dotée d’un grand quai d’embarquement lui permit d’exercer une polarisation de toute la zone arachidière du Diender au Dialaw voire se positionner alors en pôle d’attraction économique dans les années 1900. L’aménagement du chemin de fer du Dakar-Niger a engendré la création des nouveaux quartiers de Sébi-Gare, Keury Kao, Ndiola et Sébi Escale.
Son importance va s’accroître avec l’implantation en 1911 du Grand Séminaire Libermann catholique et surtout l’École normale William Ponty en 1938 qui fut un creuset de cadres pour l’Afrique noire francophone jusqu’au début des indépendances en 1960. Le village a connu entre temps une évolution au plan administratif qui est très enrichissante.
En effet, Sébikotane, rattaché au début au Canton de Diender, Cercle de Thiès, dans la Province du Cayor, a été intégré dans le Canton de Rufisque à partir de 1889 lorsque cette ville est devenue Commune de plein exercice, à l'instar de Saint-Louis, Gorée et Dakar.
L'adoption de la Loi-cadre Deferre de 1956 ayant engendré le statut particulier de la Presqu'île du Cap-Vert, se détachant du Cayor, Rufisque devient District, englobant les nouveaux Cantons ruraux de Sébikotane et de Sangalkam, la localité de Bargny ayant été intégrée dans le périmètre communal.
Au début des années 60, après l'indépendance du Sénégal,une nouvelle réforme administrative, créant la grande Commune de Dakar en 1964 et couvrant tout le territoire de la Région du Cap-Vert, détermine Sébikotane comme étant le siège du 9ème Arrondissement de la Région (administré par un Délégué du Gouverneur, différemment des autres Arrondissements du Sénégal, en dehors de Dakar, dirigés par des Chefs d’Arrondissements). Il englobait tous les villages constituant actuellement les communautés de Sangalkam et de Yenne, en plus de la totalité du territoire communal de Diamniadio.
Cette nouvelle position lui confère à partir de 1966 le statut de zone de Terroirs-test dénommée Section Rurale (disposant d’une petite administration locale autonome par rapport au Conseil Municipal de Dakar au sein duquel siégeait 02 (deux) membres provenant de Sébikotane), constituant le Comité Rural, chargé de la gestion des terres du Domaine National.
A la faveur de la Réforme administrative de 1972, il devient le siège de la Communauté rurale de 1984 à 1996. La zone de Sangalkam se détache et devient en même temps communauté rurale, mais les localités de Yenne et de Diamniadio restent rattachés à Sébikotane jusqu’en 1996.
L’Arrondissement de Diamniadio est alors créé, englobant les deux Communautés rurales de Sangalkam et de Yenne. Sébikotane, devenu Commune de plein exercice, relève directement du Préfet de Rufisque. La Commune de Diamniadio, quant à elle, a été créée en 2002, se détachant de la Communauté rurale de Yenne. Le siège de l’Arrondissement est transféré à Sangalkam.
Administration
La ville est située dans le département de Rufisque, dans la région de Dakar. Elle est frontalière à la région de Thiès. Elle compte 17 quartiers qui sont: Sébi-Escale (qui abrite l'Hôtel de Ville), Nguéne, Keury-Kao, Ndiola, Darou Salame, Ndoyéne, Sorokhe, Sébissou, Yéba I, Yéba II, Yéba-Inda, Sébi-Gare, Sébi-Fass, Kip-Kip, Sébi-Thiokho, Tanghor et Sébi-Garage.
Géographie
La commune s’étend sur 12,8 km2 vers l’est, le long de la route nationale n° 2 qui relie Dakar à Thiès. Elle repose sur une plaine adossée, au sud, à une chaîne de collines représentée par le massif de N’Diass.
Climat
Le climat est de type sub-canarien marqué par une saison des pluies en général à démarrage tardif (2eme décade de Août à 1ère décade d’Octobre). Le climat est caractérisé par des températures variant de 20°C à 35°C durant l’été et des températures relativement basses sur la période allant de Novembre à Mars.
La pluviométrie est située dans l’isohyète 300/400 mm, mais les précipitations sont irrégulières.
Géologie
Les sols sont de type dék-dior au Sud et dior à l’Est couvrant un sous-sol de latérite, et sont de type argileux au Nord et à l’Ouest reposant sur un sous-sol calcaire. C’est ce qui explique d’ailleurs la présence de carrières de part et d’autre de la route nationale.
Population
Lors du recensement de 2002, Sébikotane comptait 18 582 habitants. En 2007, selon les estimations officielles, la population serait de 21 017 personnes.Cette population est constituée de Sérères Saafènes Saafi-Saafien majorité (47%), de Wolofs (23%), de Halpoulars (19%), de Mancagnes (06%), de Diolas, Soninkés, Manjaks, etc. pour environ 5%.
Éducation
Au niveau du cycle préscolaire, il n'existe que des garderies communautaires initiées par organisations communautaires de base comme le PDEF 1367 et l'ADLAS ou par des personnes privées. Ces garderies sont présentement au nombre de cinq (05). Elles regroupent environ 300 enfants âgés de trois (03) à six (06) ans. Il n'existe dans la commune ni Case-des-Touts-Petits, ni Ecole Maternelle publique.
Il existe dans les Communes dix (10) écoles primaires dont neuf (09) publiques, regroupant un effectif total moyen de trois mille sept cent (3.700) élèves chaque année. Le taux de réussite aux examens est de 45% en moyenne, pris à l'échelle de la commune.
Il y a cinq (04) Collèges dont un (01) public CEM Lion’s Club et trois (03) privées : le Complexe P. D. DIOUF, le Collège AN NOUR et El Hadji Talla LÔ avec un total de trente deux (32) salles de classes dont 16 pour le public et 16 pour le privé. Les effectifs annuels sont autour de mille huit cent (1.800) elèves. Le taux de réussite aux examens varie en général entre 51 et 53%.
Le Lycée de Sébikotane, qui a ouvert ses portes depuis 2007-2008, fonctionne de façon virtuelle faute de locaux, les élèves étant obligés de squatter les salles de classe non utilisées de quelques écoles primaires et même parfois les salles de cours du CNDFI.
L’enseignement Arabe et Coranique se fait au niveau d’une dizaine de Daaras à travers la commune, selon le système d'apprentissage traditionnel.
Il existe une douzaine de classes d’alphabétisation fonctionnelle des adultes dont, dix (10) en Poular et Wolof avec l’ONG YELITAARE/ PAPF en partenariat avec l’Association pour la Renaissance du Poular. Deux autres langues sont à l’essai à travers une collaboration entre l’ONG SIL (société internationale de linguistique) et les populations locales en Sérère Saafène et en Mancagne (une classe par langue), par le canal de l'association ADLAS.
Dans le cadre de l'enseignement technique et de la formation professionnelle, seul le PDEF 1367 a eu dans à initier un Centre d'Apprentissage dont uniquement la Section Couture a fonctionné véritablement jusqu'à présent, faute de moyens financiers suffisants. Ce centre est fréquenté par une trentaine de jeunes filles âgées entre 16/17 ans et 25 ans. La formation dure trois (03) dont la dernière est faite en alternance école-atelier. Le PDEF est en partenariat, dans ce projet, avec le Cabinet ACDEB /Expertise Artisanale de Thiès.
Il y a aussi le Centre National de Documentation, de Formation et d’Information (CNDFI) rattaché au Ministère de l’Intérieur, destiné aux Agents de l’État, les acteurs de la Décentralisation et des programmes de gouvernance locale.
Économie
Des familles d'origine libanaise, installées à Sébikotane depuis le début du XXe siècle (notamment les Filfili et les Bakahazi), ont progressivement investi dans l'agro-business et dans l'agro-alimentaire. Ils détiennent aujourd'hui de grandes sociétés comme SAFINA-AGROCAP, premier exportateur sénégalais de haricots et de tomates à destination du marché européen ou la CDA, fournisseur des épiceries et grandes surfaces en produits carnés, en laitages.
D’une manière générale, l’économie locale de Sébikotane reste largement tributaire du secteur primaire notamment l’agriculture. La population est essentiellement composée d’agriculteurs et d’ouvriers agricoles. Cependant, sur 969,12 ha de superficies emblavables, seuls 262,8 ha sont effectivement emblavées. La forme traditionnelle de cultures sous pluies, le déficit pluviométrique cyclique et la cherté de l’eau d’irrigation utilisée dans les vergers et les champs maraîchers à partir du réseau de la SDE constituent des obstacles majeurs pour la valorisation du potentiel local.
S’y ajoute, un phénomène d’urbanisation non contrôlée qui donne libre cours à une spéculation foncière de plus en plus manifeste. Un phénomène qui remet en cause la préservation des acquis d’antan dans le secteur de l’agriculture.
Les populations tirent des revenus faibles de cette activité puisque la quasi – totalité de la récolte, est destinée à l’auto consommation familiale. L’arboriculture fruitière et les céréales locales sont les principales cultures sous - pluies. Cependant, on note une forte présence de l’agro-industrie de type capitaliste (SAFINA/FILFILI) qui contribue dans à l’amélioration des revenus familiaux.
Le marché important de la capitale Dakar, en plus de l’axe routier Dakar Thiès, font que la plupart des femmes de la localité s’adonnent au commerce de fruits et légumes.
L’élevage est du type extensif et reste encore l’apanage des peulhs, installés dans la partie Nord de la Commune. Le cheptel cumulé est estimé en 2002 à 8500 têtes de bovins, ovins, caprins et porcins. Par ailleurs, l’aviculture connaît une évolution progressive, cependant le coût élevé de l’aliment de volaille est un obstacle majeur à l’exploitation. A cela s’ajoute souvent le manque de sécurité des locaux d’exploitation.
Les autres activités que l’on peut noter sont l’artisanat qui est peu dynamique et l’industrie qui s’implante timidement, à la suite de la délimitation de la Zone Industrielle, à l’entrée de la commune, le long de l’axe routier principal.
Les secteurs des transports et des communications ainsi que celui du tourisme sont promus à un avenir meilleur eu égard de leurs potentialités, qui s’apprécient par le rythme d’accroissement soutenu de la population
Sante
Il existe trois (03) structures sanitaires publiques (01 Poste de santé, 01 maternité et 01 case de santé) qui dépendent du District sanitaire de Rufisque. On note aussi la présence de quelques privés officiant dans la médecine vétérinaire et la pharmacie.
Le Centre Hospitalier Elisabeth DIOUF de Diamniadio constitue dans ce dispositif le seul centre de référence pour les structures sanitaires de la Commune, compte non tenu du Centre de Santé Youssou Mbargane DIOP de Rufisque (dispositif officiel du District sanitaire). Le CHED de Diamniadio est une structure privée qui est gérée par un personnel militaire. Ce Centre Hospitalier est l’œuvre de la Fondation Solidarité et partage qui en assure le contrôle.
Culture et Sports
La Commune de Sébikotane ne dispose dans ce domaine que du Foyer des Jeunes qui abrite la Bibliothèque municipale et aussi le Centre Multi Média Communautaire (CMC JAPPOO). Un Stade municipal omnisports en chantier. Il existe une dizaine d’associations sportives et culturelles (ASC).
Autres infrastructures
Il existe à Sébikotane plusieurs infrastructures de télécommunications telles le Relais Hertzien du téléphone de la SONATEL, l’Antenne relais de la chaîne de Télévision DOUNYA, la Station terrienne de communications par satellite de Gandoul, la Station de relais spatial de Pan-African e-network project (aide de Inde).
Les cinq forages d’eau potable contribuant au renforcement de l’alimentation de l‘agglomération dakaroise, avec un débit moyen de 60m3/h par forage ;
L’Hôtel de Ville ;
Les deux Marchés centraux ;
La Gare ferroviaire (non fonctionnelle actuellement) ;
Le Bureau de Poste, ouvert depuis 1924 ;
Les deux guichets de micro finance communautaire de la MEC JAPPOO et de la PAMECAS ;
Une voirie très peu développée (environ 2 Km de route goudronnée et près de 5 Km de route en latérite).
Un projet de Développement de l’Enfant et de la Famille (le PDEF 1367 Sébi Fass de Sébikotane).
Un maison d’arrêt et de correction (Mac)
Jumelages et partenariats
- Adourahmane Cissé, journaliste et communicologue, Ancien Directeur de l’Information, militant de l’école obligatoire.
Notes
Voir ausi
Bibliographie
- (fr) Eugène Diatta, Le site préhistorique de Sébikotane : les carmélites - étude typologique, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1999, 87 p. (Mémoire de Maîtrise)
- (fr) Le P. F. M. Morvan, « Le grand Séminaire de Sébikhotane », dans Horizons africains, n° 125, janvier 1961, p. 5, 12
Liens externes
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