- Sato Kilman
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Sato Kilman Mandats 13e Premier ministre vanuatais Actuellement en fonction Depuis le 26 juin 2011 Président Iolu Abil Prédécesseur Edward Natapei (par intérim) Premier ministre vanuatais (annulé) 2 décembre 2010 – 24 avril 2011 Président Iolu Abil Prédécesseur Edward Natapei Successeur Serge Vohor Premier ministre vanuatais (annulé) 13 mai 2011 – 16 juin 2011 Président Iolu Abil Prédécesseur Serge Vohor Successeur Edward Natapei Vice-Premier ministre vanuatais
Ministre du Commerce et de l'Industrie5 décembre 2009 – 2 décembre 2010 Premier ministre Edward Natapei Prédécesseur Ham Lini (vice-Premier ministre)
James Bule (Commerce)Successeur Ham Lini Vice-Premier ministre vanuatais
Ministre des Affaires étrangères11 décembre 2004 – 29 juillet 2007 Premier ministre Ham Lini Prédécesseur Ham Lini (vice-Premier ministre)
Marcellino Pipite (Affaires étrangères)Successeur Edward Natapei (vice-Premier ministre)
George Wells (Affaires étrangères)Président du Parti progressiste populaire Actuellement en fonction Depuis le 2001 Député représentant Malekula Actuellement en fonction Depuis le 30 novembre 1995 Réélection 6 mars 1998
2 mai 2002
6 juillet 2004
2 septembre 2008Biographie Nom de naissance Sato Kilman Nationalité vanuataise Parti politique Parti progressiste mélanésien (1995-2001)
Parti progressiste populaire (2001- )Profession Commissaire de police Premiers ministres vanuatais modifier Sato Kilman est un homme politique vanuatais. Il est le président et fondateur du Parti progressiste populaire (PPP) depuis 2001 et représente l'île de Malekula au Parlement. Il est Premier ministre du Vanuatu du 2 décembre 2010 au 24 avril 2011 (invalidé), du 13 mai au 16 juin 2011 (invalidé) et depuis le 26 juin 2011.
Sommaire
Du PPM au PPP
Sato Kilman, ancien commissaire de police, est élu pour la première fois au Parlement du Vanuatu pour Malekula en 1995, sous les couleurs du Parti progressiste mélanésien (PPM) de Barak Sopé (devenu Premier ministre en 1999), dont il est vice-président. Il rompt avec ce dernier, touché par un scandale politico-financier, en 2001 et aide à faire voter une motion de censure contre lui. Il fonde alors son propre mouvement, le Parti progressiste populaire (PPP), ou People's Progressist Party. Il critique alors la classe politique au pouvoir pour, selon lui, ses faibles prises de position par le passé, sa faible autorité et sa corruption, et cite comme principale raison l'ayant pousser à créer le PPP la « croyance en ce que le progrès politique et économique peut uniquement être obtenu à travers des réformes au sein de la structure de domination des partis et des mesures politiques ». Il met l'accent sur le renouvellement de la classe politique, en intégrant dans sa direction de nombreux jeunes et des femmes, et sur sa moralisation[1].
Un allié du VP
Il s'associe ensuite dans la nouvelle majorité dominée par le Vanua'aku Pati (VP) d'Edward Natapei, successeur de Barak Sopé au poste de Premier ministre. Il forme une plateforme commune avec le VP et le Parti fren mélanésien francophone lors des élections législatives du 2 mai 2002[2].
Aux élections législatives suivantes, le 6 juillet 2004, le PPP de Kilman remporte un certain succès et augmente considérablement sa représentation, obtenant 4 des 52 sièges du Parlement. Il soutient alors la coalition de gauche formée entre le Parti national unifié (PNU, 10 sièges) de Ham Lini et le VP d'Edward Natapei. Mais c'est pourtant Serge Vohor, chef de la conservatrice et francophone Union des partis modérés (UPM), qui est élu Premier ministre le 29 juillet 2004, avec 28 voix contre 24 à Ham Lini. Ce dernier finit par s'allier avec Vohor dans un gouvernement d'unité nationale le 20 août 2004, laissant de fait à Sato Kilman le poste de chef de l'opposition.
Un poids lourd au Parlement
Chef de l'opposition au gouvernement Vohor
Sato Kilman concentre ses attaques contre les tentatives de Serge Vohor d'établir des relations diplomatiques avec Taïwan. La République populaire de Chine offre depuis longtemps des aides économiques fructueuses au Vanuatu contre la non-reconnaissance officielle de la République de Chine, aux yeux de Pékin. Le changement décidé par Vohor seul le 3 novembre 2004 provoque un séisme dans la classe politique vanuataise et Kilman demande l'arrestation de représentants taïwanais qui, selon lui, menacent de dicter la politique étrangère du Vanuatu. Puis il dépose une motion de censure sur la question, que Serge Vohor tente d'invalider en estimant inconstitutionnel de tenter de renverser un gouvernement durant sa première année en exercice mais que la Cour suprême accepte dans un jugement rendu le 7 décembre 2004. La censure est adoptée trois jours plus tard, et Ham Lini est élu à la tête du nouveau gouvernement.
Vice-Premier ministre de Ham Lini
Sato Kilman, fort d'avoir réussi à faire chuter l'administration précédente, devient vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du 11 décembre 2004 au 29 juillet 2007, dans le gouvernement de coalition dirigé par le Premier ministre Ham Lini[3]. L'une des premières décisions de ce cabinet est d'interrompre les relations diplomatiques avec Taipei et de rétablir pleinement celles avec la République populaire de Chine, que Kilman est chargé de réchauffer.
Toutefois, en juillet 2007, trois des quatre députés du PPP (Noel Tamata de Pentecôte, Dunstan Hilton de Torba qui est lui aussi ministre et Malon Hopsmander de Malekula) sont accusés de fraude bancaire, Sato Kilman étant alors le seul élu du parti à échapper à tout soupçon. Les trois hommes sont suspendus du Parlement, et le mouvement est exclu du gouvernement : Kilman perd ainsi son poste et se retrouve isolé. Tamata et Hilton sont par la suite acquittés, mais Hopsmander est reconnu coupable de complicité dans un acte de contrefaçon, et condamné à quinze mois de prison - ternissant l'image du parti qui se voulait irréprochable[3].
De nouveau figure de l'opposition
Kilman fut réélu député lors des élections législatives du 2 septembre 2008 et son parti, avec 1 978 suffrages (4,92 % des voix), retrouve quatre sièges au Parlement (outre Kilman, Dunstan Hilton retrouve son siège à Torba et sont élus pour la première fois David Areiasuv pour Paama et James Ngwango pour Ambae). Il forme ensuite le « Bloc de l'Alliance » avec tous les petits partis de cette assemblée (dont surtout la Confédération verte mais aussi des indépendants comme Ralph Regenvanu) pour servir de troisième force entre la majorité formée en octobre 2008 autour du VP d'Edward Natapei (redevenu Premier ministre), du PNU de Ham Lini et de l'UPM de Serge Vohor d'une part, et le Parti républicain de Vanuatu (PRV) de Maxime Carlot Korman qui prend la tête de l'opposition d'autre part.
En mars 2009, il devint officiellement chef de l'Opposition parlementaire. Son « Bloc de l'Alliance » étant désormais fort de 11 députés, il peut ainsi déloger de cette position Maxime Carlot Korman, qu'il accuse de plus de traiter en coulisse pour intégrer la majorité[4] (ce qui est fait au mois de juin de la même année, Carlot Korman obtenant alors la présidence du Parlement).
Vice-Premier ministre de Natapei
En novembre 2009, toutefois, le Premier ministre Edward Natapei provoque un renversement d'alliance au sein de sa majorité et remanie son gouvernement le 5 décembre suivant : il en exclue le Parti national unifié (touché par plusieurs scandales) ainsi que le Parti républicain, accusant ces partis de préparer une motion de censure contre lui, et s'associe désormais avec le « Bloc de l'Alliance » dont le nombre de membres est passé à 16 parlementaires. Kilman devint ainsi vice-Premier ministre et Ministre du Commerce et de l'Industrie[5],[6],[7].
Premier ministre
Le 2 décembre 2010, il obtient la destitution de Natapei (alors que celui-ci vient de quitter le Vanuatu pour se rendre à la conférence de Cancún sur le climat) par une motion de censure, et il est choisi par les députés pour le remplacer au poste de Premier ministre[8]. Sa coalition est alors formée des 14 membres de son « Bloc de l'Alliance » (soit les 4 députés du PPP, des 2 de la Confédération verte, des uniques parlementaires du Parti de l'action populaire, du PPM, de l'Alliance des Bergers, du Parti des agriculteurs républicains de Vanuatu pour le progrès et du Parti national du Vanuatu, ainsi que des quatre indépendants), du Parti national unifié (7 sièges, son président Ham Lini étant vice-Premier ministre), du Parti républicain de Vanuatu (7 élus) ainsi que deux membres dissidents du Vanua'aku Pati (Harry Iauko et, jusqu'au 10 mars 2011, Yoanne Simon). L'UPM (8 sièges) rejoint cette majorité quelques jours après sa formation, mais la quitte dès le 10 février 2011, en même temps que le Parti républicain (qui la réintègre toutefois le 10 mars suivant)[9]. Une fois au pouvoir, il nomme notamment trois commissions d'enquête sur des institutions importantes du pays : sur une compagnie d'acconage, sur la police et sur la sécurité du Vanuatu[10].
Il est lui-même destitué via une motion de censure initiée par [[Edward Natapei] le 24 avril 2011 (le dimanche de Pâques), par vingt-six voix contre vingt-cinq, et Serge Vohor, président de l'UPM, le remplace[10]. Sur les sept élus du Parti républicain, seuls trois (dont les deux ministres Marcellino Pipite et Alfred Carlot) lui sont restés fidèles. Il est rétabli dans ses fonctions le 13 mai 2011 après l'invalidation de l'élection de Serge Vohor qui n'avait recueilli qu'une majorité simple au lieu de la majorité absolue. Il retrouve la majorité absolue grâce au ralliement de deux dissidents de l'opposition qui entrent en échange au gouvernement : Stephen Kalsakau de l'UPM qui devient ministre des Terres et des Ressources naturelles le 14 mai et Willie Reuben Abel du Vanua'aku Pati le 17 mai. Sato Kilman réussit ainsi à survivre à une nouvelle motion de confiance le 20 mai suivant, obtenant 27 votes en sa faveur contre 25 pour Serge Vohor (Maxime Carlot Korman, qui s'était abstenu le 24 avril, à cette fois voté la censure). Il appelle toutefois à l'organisation d'élections législatives anticipées « aussi vite que possible » afin d'éviter que cette situation instable se prolonge[11].
Son retour au pouvoir est toutefois invalidé le 16 juin de la même année, cette fois par un jugement du président de la Cour suprême, Vincent Lunabek, déclarant que son élection en décembre 2010 n'avait pas été conforme aux dispositions sur le vote des députés à bulletin secret prévues par l'article 41 de la Constitution. Son élection est ainsi rendue nulle et non avenue, et Edward Natapei est restauré Premier ministre par intérim, chargé de convoquer le Parlement pour l'élection d'un nouveau chef de gouvernement[12],[13].
Le 26 juin 2011, Kilman est élu Premier ministre par le Parlement, avec vingt-neuf voix contre vingt-trois pour Serge Vohor[14]. Il reforme le gouvernement qu'il avait remanié le 17 mai précédent.
Notes et références
- (en) [PDF] Les partis politiques du Vanuatu, Université du Pacifique sud
- (en) Europa World Year, Livre 2, éd. Taylor & Francis Group, 2004, p. 4636
- (en) Les partis politiques du Vanuatu, Université du Pacifique sud
- (en) "Vanuatu opposition name Kilman as new leader", Radio New Zealand International, 4 mars 2009
- (en) "Vanuatu PM counters challenge with major reshuffle", Radio New Zealand International, 18 novembre 2009]
- (en) "Vanuatu speaker’s post at centre of parliamentary vote", Radio New Zealand International, 8 décembre 2009
- (en) Députés et ministres de la 9e législature, Parlement du Vanuatu
- (en) "Vanuatu’s Natapei ousted in no confidence challenge", Radio New Zealand International, 2 décembre 2010
- (en) "Three Vanuatu govt MPs resign leading to a minority govt", Radio New Zealand International, 11/02/2011
- (en) "Vohor takes Vanuatu's top job but instability expected to continue", ABC Radio Australia, 25 avril 2011
- (en) "Vanuatu's ruling alliance survives parliamentary vote", ABC Radio Australia, 20 mai 2011]
- (en) "Vanuatu Court rules Kilman election void, reinstates Natapei as interim PM", Radio New Zealand International, 16 juin 2011
- (en) "Supreme Declared Natapei, Acting Prime Minister ", gouvernement du Vanuatu, 16 juin 2011
- (en) "Kilman elected Vanuatu PM - ten days after ouster by court", Radio New Zealand International, 26 juin 2011
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