- Confédération verte
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La Confédération verte est un parti politique ni-Vanuatu. Il s'agit d'un parti écologiste.
Il fut fondé en 2000 par le Père Gérard Leymang, Paul Telekluk et Vincent Boulekone. Il afficha alors comme programme de promouvoir le développement durable, respectueux à la fois de l'environnement, de la coutume autochtone (kastom), de la solidarité sociale, du droit à la liberté d'entreprendre, et du droit à l'autonomie des six provinces composant le pays. Le parti est, par ailleurs, « ouvertement soutenu par des membres du Centre financier de la communauté financière de Port Vila ». Le parti est membre du mouvement des Verts mondiaux[1].
Il intégra initialement les mouvements coutumiers Namangi-Aute et John Frum, ce qui lui permit de « présenter des candidats crédibles sur le plan local tout en maintenant un profil national ». Le candidat du mouvement John Frum continue de participer aux élections sous l'étiquette des Verts, mais Paul Telekluk a quitté les Verts pour refonder Namangi-Aute en mouvement indépendant. Suite au décès de Gérard Leymang, et au départ de Paul Telekluk, le président de la Confédération verte est Moana Carcasses Kalosil[1].
Le parti fit son entrée au Parlement en remportant trois sièges lors des élections de juillet 2004[2]. Il en obtint deux aux élections de septembre 2008 : Moana Carcasses Kalosil, élu député de Port Vila, et Toara Daniel Kalo[3]. Il avait fait campagne sur le programme suivant : éducation gratuite et obligatoire, jusqu'au collège inclus ; gratuité des soins hospitaliers, et campagne de sensibilisation sur les thèmes de santé ; accroissement du budget et des prérogatives des autorités provinciales ; reconnaître et faire appliquer l'autorité constitutionnelle des chefs coutumiers dans toute décision ayant trait à la propriété des terres ; taxer les ventes spéculatives de terres achetées puis revendues sans avoir été développées ; distinguer clairement les forces de police des forces paramilitaires ; permettre aux chefs coutumiers d'assister la police dans le règlement des affaires criminelles et des conflits au foyer ; financer les prêts de la Banque nationale auprès des fermiers et des coopératives, avec un taux d'intérêt devant être limité à environ 5% ; promouvoir les énergies renouvelables (éoliennes, hydroélectriques, solaires, mais aussi l'usage de l'huile de noix de coco) ; soumettre tout projet majeur à une vérification des normes enironnementales[1].
Malgré son nombre de sièges peu élevé, le parti a été intégré à plusieurs gouvernements, en raison de l'éclatement du Parlement en de multiples petits partis, que doivent courtiser les gouvernements. Moana Carcasses a ainsi été Ministre des Affaires étrangères de 2003 à 2004 (sous Edward Natapei), Ministre des Finances de 2004 à 2005 (sous Serge Vohor puis Ham Lini), puis Ministre de l'Intérieur et du Travail depuis décembre 2009 (sous Edward Natapei à nouveau)[4],[5]. En qualité de Ministre du Travail, il argua que la réponse au chômage devait être d'encourager les jeunes à entreprendre des travaux agricoles dans leur milieu rural d'origine, et de viser ainsi une autosuffisance alimentaire, plutôt que de venir à Port Vila à la recherche d'emplois souvent inexistants[6].
Représentation au Parlement[7]
Élection Sièges 2004 3 2008 2 Voir aussi
Notes
- (en) Les partis politiques du Vanuatu, Université du Pacifique sud
- (fr) Vanuatu : élections du 6 juillet 2004, Union interparlementaire
- (en) Députés de la 9e législature, Parlement du Vanuatu
- (en) "Vanuatu speaker’s post at centre of parliamentary vote", Radio New Zealand International, 8 décembre 2009
- (en) "Composition of Cabinet", Parlement du Vanuatu (janvier 2010)
- (en) "Vanuatu labour minister advocates return to agriculture", Radio New Zealand International, 10 février 2010
- (fr) Archives électorales, Union inter-parlementaire
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