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Atmosphère de Triton
Les nuages de Triton.Informations générales Épaisseur 800 km Pression atmosphérique 1,4 Pa Composition Azote Majeure partie Méthane - modifier L’atmosphère de Triton, principal satellite naturel de Neptune, s'étend jusqu'à 800 kilomètres au-dessus de la surface de Triton[1]. L'atmosphère de Triton est principalement constituée d'azote, comme l'atmosphère de Titan et l'atmosphère terrestre[2]. La pression au sol est de 14 µbar, ce qui représente 1/70 000 de la pression atmosphérique terrestre au niveau de la mer[1]. À l'origine, les scientifiques pensaient que Triton possédait une atmosphère plus épaisse[3]. Voyager 2 a observé l'atmosphère de façon rapprochée en 1989. Des observations récentes de l'atmosphère ont montré une hausse de la température[4].
Sommaire
Composants majeures
Le gaz principal constituant l'atmosphère de Triton est l'azote N2, mais du méthane CH4 est également présent[5].
Structure
L'atmosphère de Triton s'étend sur 800 km au-dessus de la surface, où la pression est de 14 microbars (soit 1/70 000 de la pression atmosphérique terrestre au niveau de la mer)[1]. La température de surface est d'au moins 35,6 K (-237,55 °C), ce qui correspond à la température de transition de la maille hexagonale vers la maille cubique de l'azote solide[6]. La pression partielle d'azote gazeux au sol permet de fixer une borne supérieure à cette température de l'ordre d'une quarantaine de kelvins[7].
L'atmosphère de Triton est subdivisée en quatre parties :
- la troposphère, crée par les turbulences à la surface et atteignant 8 km de hauteur[8]
- la thermosphère
- l'ionosphère
- l'exosphère[9], la température y est de 95 kelvins.
Il n'y a pas de stratosphère[10].
Conditions climatiques
Les cristaux d'azote forment des nuages à quelques kilomètres au-dessus de la surface de Triton[1]. De la brume a aussi été détectée[11], et serait composée d'hydrocarbures et de nitriles créés par l'action de la lumière solaire sur le méthane[10]. L'atmosphère de Triton possède aussi des nuages d'azote qui se trouvent entre 1 et 3 km au-dessus de la surface. À environ 8 km d'altitude, des vents sont présents[5]. Ces vents se dirigent vers l'ouest et sont créés par les différences de température entre les pôles et l'équateur[12]. Ils sont capables de déplacer des objets d'une taille supérieure au micromètre[8]. Le milieu de l'atmosphère est probablement distendu par des vents supersoniques, indiqué par la courbe de lumière de Triton[13]. Les vents de basse altitude de l'hémisphère sud se dirigent vers le nord-est[12]. Les clichés pris par Voyager 2 permirent de remarquer une forme anticyclonique causée par la glace sublimée. La vitesse des vents du cyclone était d'environ 5 m/s[12].
Observations et exploration
Avant Voyager 2
Avant que Voyager 2 ne survole Triton, on pensait que ce satellite possédait une atmosphère d'azote et de méthane avec une densité de l'ordre de 30 % de celle de la Terre, ce qui est similaire à ce qui avait été surestimé pour l'atmosphère de Mars ; ceci s'est révélé faux, mais, comme pour la planète Mars, une atmosphère primordiale a été postulée pour Triton[3].
Voyager 2
Cinq heures avant l'approche de Neptune, Voyager 2 s'est approché de Triton en 1989[14]. Durant le survol, Voyager 2 effectua des mesures de l'atmosphère[15], y trouvant du méthane et de l'azote[5].
Observations suivantes
Durant les années 1990, des observations effectuées depuis la Terre du limbe de Triton ont été faite par l'occultation des étoiles par Triton. Ces observations indiquèrent la présence d'une atmosphère plus dense que ce que les données de Voyager 2 indiquaient[16]. D'autres observations ont montré une augmentation de la température de 5% de 1989 à 1998[4].
Ces observations indiquent que Triton entame une saison estivale inhabituellement chaude qui ne se produit qu'une fois tous les 100 ans environ. Les théories concernant ce réchauffement considèrent qu'une modification des glaces sur la surface de Triton et qu'une modification de l'albedo pourraient permettre l'absorption d'une plus grande quantité de chaleur[17]. Une autre théorie propose que les changements de température soient le résultat de l'accumulation en surface de matériaux rouge sombre issus de l'intérieur du satellite et projetés dans l'atmosphère par les nombreux geysers qui ont été observés à sa surface, Triton étant, avec Io, l'un des satellites géologiquement les plus actifs du système solaire[18].
Triton Watch
Le programme Triton Watch emploie des astronomes pour surveiller les changements atmosphériques. Il a été créé à partir de fonds de la NASA[19].
Notes
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Atmosphere of Triton » (voir la liste des auteurs)
Références
- Triton. Consulté le 31 décembre 2007
- Neptune: Moons: Triton. Consulté le 31 décembre 2007
- J. I. Lunine et Michael C. Nolan, « A massive early atmosphere on Triton », dans Icare, vol. 100, 1992, p. pp. 221–234 [lien DOI]
- MIT researcher finds evidence of global warming on Neptune's largest moon, Massachusetts Institute of Technology, 24 juin 1998. Consulté le 31 décembre 2007
- (en) Ron Miller, William K. Hartmann, The Grand Tour: A Traveler's Guide to the Solar System, Thailand, Workman Publishing, mai 2005, 3rd editione éd. (ISBN 978-0-7611-3547-0) (LCCN 2005043655), p. 172-173
- N. S. Duxbury, et R. H. Brown, « The Phase Composition of Triton's Polar Caps », dans Science, vol. 261, août 1993, p. 748–751 (ISSN 0036-8075) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 24 janvier 2008)]
- Kimberly Tryka, Robert Brown, V. Anicich et al., « Spectroscopic Determination of the Phase Composition and Temperature of Nitrogen Ice on Triton », dans Science, vol. 261, no 5122, août 1993, p. 751–754 (ISSN 0036-8075) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 24 janvier 2008)]
- B. A. Smith et L A Soderblom, « Voyager 2 at Neptune: Imaging Science Results », dans Science, vol. 246, 15 décembre 1989, p. 1422–1449 (ISSN 0036-8075) [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 15 janvier 2008)]
- E. Lellouch, M. Blanc, J. Oukbir et P.-Y. Longaretti, « A model of Triton's atmosphere and ionosphere », dans Advances in Space Research, vol. 12, 1992, p. pp. 113–121 [lien DOI]
- (en) William B. McKinnon, Randolph L. Kirk, Encyclopedia of the Solar System, Amsterdam, Academic Press, 2007, 2nd.e éd. (1re éd. 2007) (ISBN 978-0-12-088589-3) (LCCN 2006937972), « Triton », p. 483–502
- Triton, nineplanets.org. Consulté le 31 décembre 2007
- Andrew P. Ingersoll, « Dynamics of Triton's atmosphere », dans Nature, vol. 344, 1990, p. pp. 315–317 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 12 avril 2008)]
- J. L. Elliot, J. A. Stansberry, C. B. Olkin et M. A. Agner, « Triton's Distorted Atmosphere », dans Science, vol. 278, 1997, p. pp. 436–439 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 31 décembre 2007)]
- Profile of Neptune's Main Moon: Small, Bright, Cold, and It's Pink ». Consulté le 31 décembre 2007 John Wilford, «
- Triton: Background and Science. Consulté le 2007-12-31
- Hubble Space Telescope Helps Find Evidence that Neptune's Largest Moon Is Warming Up ». Consulté le 31 décembre 2007 D. Savage; D. Weaver; et D. Halber, «
- Global Warming Detected on Triton, Scienceagogo.com, 1998-05-28. Consulté le 31 décembre 2007
- Bonnie J. Buratti, Michael D. Hicks et Ray L. Newburn Jr, « Does global warming make Triton blush? », dans Nature, vol. 397, no 6716, 21 janvier 1999, p. 219 [texte intégral [PDF], lien DOI (pages consultées le 31 décembre 2007)]
- About the Triton Watch Project. Consulté le 31 décembre 2007
Compléments
Articles connexes
Lien externe
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