- Saravah
-
Les éditions Saravah ont été créées en 1965, quand la carrière de Pierre Barouh, en tant qu’auteur, compositeur interprète et comédien, se popularisait.
Elles ne sont pas nées du succès de Un homme et une femme mais de "son insuccès supposé". Faute de moyens, le tournage fut interrompu et Pierre Barouh sollicita des éditeurs dans l'espoir d'obtenir une avance permettant de prolonger le tournage... Refus. C'est dans un reflexe ludique que naquit l'aventure. À la vision des rushs, un distributeur canadien finança le tournage.
Six mois plus tard, Palme d'or à Cannes, Oscar à Hollywood. Pierre Barouh ayant toujours été disponible à la reconnaissance du "talent des autres", alors que l'expression "World music" n'était pas encore apparue.
Son slogan est resté célèbre : « Il y a des années où l'on a envie de ne rien faire ».
C'est le label qui a permis à Alfred Sanvi Panou, Jacques Higelin, Brigitte Fontaine, entre autres, de créer en toute liberté. Allain Leprest et Richard Galliano ont collaboré pour un album célèbre, Voce a mano.
Saravah a fait signer les chanteurs : Allain Leprest, Claire Elzière, David McNeil, Eric Guilleton, Françoise Kucheida, Gérard Pierron, Jack Treese, Jean-Roger Caussimon, Mahjun, Maurane, Pierre Louki, Véronique Balmont, Gérard Ansaloni, Bia Krieger.
L'esthétique du label est de la chanson au jazz, au rock en passant par la musique expérimentale et il est même sorti un album du lettriste Maurice Lemaitre.
En jazz on trouve : Barney Wilen, Daniel Mille, Maurice Vander, Jean-Pierre Mas, Michel Graillier, René Urtreger, les cinq premiers albums européens de Steve Lacy.
En nouvelle musique, ont signé au moment du renouveau du label au début des années 1990 par son fils Benjamin Barouh : Cathrin Pfeifer, Elisa Point, Dragibus, Mami Chan, Fred Poulet, Jacopo Andreini, Thollem McDonas, Big Mini, Etienne Brunet, Le Coq,
Saravah a sorti dans les années 1970 les premiers disques de world music, bien avant que l'étiquette n'existe : Naná Vasconcelos, Pierre Akendengue.
Saravah est distribué au Japon, ce qui lui a permis d'avoir des succès discographiques dans ce pays et de produire de nombreux artistes japonais, dont la fille de Pierre Barouh, Maïa Barouh.
Lien externe
Wikimedia Foundation. 2010.