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Gilles l'Ermite
Saint Gilles l'Ermite
Représentation de Saint GillesNaissance VIIe siècle.
AthènesDécès VIIe siècle. (à ? ans)
Saint-Gilles (Gard)Nationalité Grecque Vénéré à Saint-Gilles (Gard), Iville, Bernay Vénéré par l'Église catholique romaine Attributs Biche ou habits d'évêque Saint patron des cancéreux, des estropiés, des femmes stériles, des enfants atteints de convulsions, des dépressifs Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Saint Gilles l'Ermite est né à Athènes. Il vint vivre en ermite en Provence au VIIe siècle.
Il est représenté avec une biche, car selon une légende du Xe siècle, une biche, poursuivie par des chasseurs, se réfugia dans sa grotte, et vint se coucher à ses pieds. Sur son tombeau fut construite l'abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, alors port de mer, étape de pèlerinage sur le chemin de Rome et de Compostelle.
La vie de cet abbé bénédictin relève très peu de la connaissance historique. Il vécut aux environs de l'an 700.
Sommaire
Sa vie
Selon les traditions, c'est vers le milieu du VIIe siècle, à Athènes, que naquit saint Gilles, de son nom grec Aegidius. Très vite, il s'illustra par des miracles mais fuit sa renommée et aborda en Provence. Il se rend d'abord à Rome, avant de se retirer dans une forêt non loin de Nîmes, dans le Gard.
Il sera chaleureusement accueilli à Arles, puis au bord du Gardon par saint Vérédème avant de se retirer en ermite dans la Vallée Flavienne. Sa seule compagne sera une biche qui le nourrira de son lait. C'est elle qui provoqua la rencontre de saint Gilles et du roi Wemba.
Au cours d'une partie de chasse, poursuivie par la meute royale, elle vint se réfugier auprès du solitaire. Wemba découvrit saint Gilles blessé par la flèche d'un chasseur. Emu, il lui offrit la Vallée Flavienne pour y bâtir un monastère. Placé sous la juridiction de Rome, le monastère autour duquel se bâtit la ville, connut un très grand rayonnement. Cette légende est liée à la fondation de l'abbaye de Saint-Gilles (Gard), lieu de pèlerinage important sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle. Les pèlerins s'y arrêtaient et chantaient les louanges de saint Gilles à leur retour dans leur pays.
Dédié à Saint Pierre et saint Paul, l'édifice verra mourir l'ermite le 1er septembre 720 ou 721.
Devenu abbé, Saint Gilles conseille les plus grands, pape et rois. On raconte qu'un grand personnage (Charles Martel ou Charlemagne ?) lui avait demandé l'absolution pour un très grand péché (inceste). Alors que Saint Gilles célébrait la Messe, un ange plaça sur l'autel un parchemin où était consignée la faute. Au fur et à mesure du déroulement de l'office, les traces écrites du péché s'effacèrent sur le parchemin !
Au Moyen Age, le culte de Saint Gilles était très important, non seulement en Provence et dans le Languedoc mais dans la plupart des pays de la chrétienté. Il était surtout vénéré comme saint auquel on se confessait le plus volontiers, puisqu'il assurait l'absolution.
Son culte
Son culte se répandit rapidement, de nombreux pèlerins venus des pays les plus lointains (Flandres, Danemark, Hongrie, Norvège, Pologne…) s'acheminèrent vers son tombeau, invoquant saint Gilles contre la peur et le feu, pour la guérison des maladies nerveuses et pour la protection des enfants.
Des villes et des villages en France et à l'étranger portent son nom et plus de 2000 églises le désignèrent comme patron.
Le saint, dont la première Vita connue, fut écrite vers l'an Mil, a son tombeau dans la crypte de l'abbatiale de la ville de Saint-Gilles-du-Gard.
En 1050, ce lieu devint l'un des quatre plus importants pèlerinages de la Chrétienté avec Jérusalem, Rome et Saint Jacques de Compostelle.
Fête
Le 1er septembre.
Patronage
Patron des estropiés, on l'invoque contre le cancer, la stérilité des femmes et la folie.
Saint Gilles reste un saint invoqué aussi pour les peurs enfantines, les convulsions, les dépressions, particulièrement en Normandie, par exemple dans l'Eure à Iville, Saint-Germain-Village ou à Bernay ou encore dans le Calvados, à Touques.
Il est aussi le saint patron d’Édimbourg, Graz, Nuremberg, Osnabrück, Sankt Gilgen, Brunswick, Wollaberg, Saint-Gilles (Bruxelles) à Bruxelles, et Saint-Gilles-Waes. En 1630, une église de Trastevere à Rome lui est dédiée, l'église Sant'Egidio qui depuis 1968 abrite la Communauté de Sant'Egidio.
Représentation - iconographie
- Saint Gilles est représenté tantôt en ermite, accompagné de la biche nourricière, tantôt en abbé bénédictin, avec la crosse. On le représente aussi en Italie avec une fleur de lys (giglio signifiant « lys » en italien).
- Gilles protège une biche poursuivie par des chasseurs – vitrail du XVIe siècle église Saint Nizier à Troyes)
- Gilles célébrant la messe où fut effacé le péché du roi – châsse de Charlemagne, cathédrale d'Aix-la-Chapelle.
- Scènes de la vie de Saint Gilles – peinture sur bois début XVe siècle – Musée diocésain d'Orte
Bibliographie - Sources
- La Bible et les Saints, Encyclopédie Tout l'Art, Flammarion, Gaston Duchet-Suchaux, Michel Pastoureau, 1994 – ISBN : 2-09-012256-8
- Les saints qui guérissent en Normandie, Hippolyte Gancel, Éditions Ouest France, 2006 – ISBN : 2-7373-3565-5
- La Légende Dorée
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