- Atanasio Ndongo
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Atanasio Ndong Miyone
Atanasio Ndong Miyone (ou Atanasio Ndongo) (1928 (?) - 5 mars 1969), est un homme politique et acteur de l'indépendance de la Guinée Equatoriale.
Sommaire
Jeunesse
Fang né à Rio Benito, sur la côte dans le Rio Muni, il est envoyé par ses parents sur l’île de Fernando Poo, à Banapa au séminaire des pères clarétains. Mais en 1952 il mène avec Gori Molubela qui deviendra un autre leader de l’indépendance, une grève dans le séminaire pour réclamer de meilleures conditions d’étude et une nourriture convenable. Les pères demandent à l’armée d’intervenir et, une fois l’ordre rétabli, expulsent du séminaire les deux meneurs.
Indépendantiste
Rentré chez lui, Atanasio cherchera par tous les moyens à réintégrer le séminaire, insistant sur sa vocation. Mais l’évêque restera intransigeant et le jeune homme doit même se réfugier au Gabon. De là il organise la propagande indépendantiste au Rio Muni au sein du MONALIGE fondé en 1954. Protégé de Léon Mba il poursuit ses études et devient rapidement secrétaire général du MONALIGE et principal figure du mouvement indépendantiste guinéen. Il épouse la veuve de Félix Moumié, leader de l’UPC (Union des populations du Cameroun) et grâce à elle reçoit le soutien de nombreux leaders de l’Afrique francophone. Il mène une campagne efficace auprès de l’ONU pour la décolonisation de son pays. Mais ce n’est que fin 1966 qu’il décide de rentrer d’Algérie où il était installé. Après 14 ans d’exil il est devenu un leader reconnu internationalement mais presque un étranger dans son propre pays. Il a notamment presque perdu la langue fang.
Lors de la Conférence constitutionnelle il se lie avec Fernando María Castiella le ministre des affaires étrangères espagnol qui voit en lui le leader instruit qu’il faut pour la Guinée. Francisco Macías Nguema aura beau jeu de dénoncer cette collusion et de ravir à Atanasio son rôle de leader des indépendantistes et le soutien de la majorité des membres du MONALIGE. Après son échec au premier tour de l’élection présidentielle, Atanasio rallie Macias au second et devient son ministre des affaires étrangères. [1]
Assassinat
En mars 1969, après avoir rencontré Castiella à Madrid il se rend à Bata où il mène une tentative de coup d’état. Les évènements sont ici très peu clairs mais il semble que Atanasio espérait le soutien de la garde civile espagnole pour prendre le pouvoir. C’est un échec, la garde civile ne bouge pas et Macias revenu défenestre Atanasio du deuxième étage de son palais avant de le retrouver blessé dans la cour et de le battre à mort. Une histoire étonnante à ce sujet revient souvent : Atanasio se serait réfugié dans la salle de bain où il savait pouvoir se saisir d’une serviette de toilette aux vertus protectrices. Lorsque Macias le pousse par la fenêtre, cette serviette serait restée accrochée aux fils téléphoniques et, sans protection, Atanasio se serait donc cassé la jambe sur le sol avant de se faire tuer.
Notes et références
Catégories : Personnalité politique équato-guinéenne | Décès en 1969 | Mort assassiné
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